Le film se concentre sur les vingt premières années, les années décisives, pendant lesquelles Miró invente son style et passe progressivement du réalisme à un système poétique de signes symboliques.

Miró voyait la vie en rêves. Pour le peintre, travailler, dessiner, peindre, sculpter, c’était rêver. Il inventait son chemin pas à pas, cueillant, amassant, collectant, chacun des repères qui lui faisait signe, des notes, des bouts de papier, des carnets où tout est dit, tout est montré du processus par lequel ses rêves prennent forme et deviennent des tableaux. Ce sont les « Carnets Catalans ».

Le film suit le chemin de la création visible dans ces carnets et le processus de la mutation. Comment Miró devient Miró ; des dessins aux tableaux, aux sculptures, aux céramiques, les mécanismes de l’invention, le passage du réel au signe, et au rêve.

L’action se passe dans trois lieux : l’atelier de Palma, l’atelier de Montroig, et la Fondation, à Barcelone. Le récit est guidé par la voix de Miró interprétée par Denis Lavant d’après la correspondance du peintre avec ses amis et d’après ses entretiens. C’est donc Miró par Miró. Tout est prolongé par des documents extraits des films de Clovis Prévost, séquences fascinantes où l’on peut voir notamment Miró sculpteur, Miró lithographe, dans les gestes de la création.

52’ - Un film de Jean-Michel Meurice - Produit par Cinétévé / Centre Pompidou avec la participation de France Télévisions - 2018

Peintre et cinéaste, Jean-Michel Meurice expose régulièrement en France comme à l’étranger depuis 1963. Ses œuvres apparaissent dans des collections privées et publiques, dont plusieurs musées nationaux. Il est également l’auteur d’un grand nombre de films documentaires pour lesquels il a reçu le Grand Prix National de la Création Audiovisuelle en 1992. Il a été l’un des fondateurs d’ARTE qu’il a dirigée à sa création. Ses derniers films sont Caravage, dans la splendeur des ombres, et Blaise Cendrars, comme un roman, diffusé sur Arte en septembre dernier)