En 1954, la France vit des jours heureux, les années noires de la Deuxième Guerre mondiale sont derrière elle, l’économie est en plein essor et les salaires augmentent.
Loin de la France, aux confins de l’Empire colonial, une guerre se déroule dans la plus grande indifférence : la guerre d’Indochine qui brise le rêve colonial français, dans un monde en pleine ébullition. De la paix signée en Indochine, en juillet, au soulèvement armé d’Algérie, en novembre, ce sont les 100 jours qui font craquer l’Empire français et annoncent, en cette année 1954, la fin d’un monde.
La débâcle de Dien Bien Phu en mai 1954 provoque un séisme en métropole et dans le reste de l’empire vacillant. S’inspirant de l’exemple vietnamien, des militants algériens décident de passer à l’action armée pour obtenir l’indépendance. Les nationalistes tunisiens et marocains mènent également leur combat pour mettre fin au système colonial.
C’est en cette année de dislocation de l’empire français que Pierre Mendès-France accède à la Présidence du Conseil. L’assemblée nationale fait appel à lui pour signer la paix, à Genève, avec les Vietnamiens mais elle le congédiera, sept mois plus tard, lui reprochant de brader l’Empire.
La victoire vietnamienne comme les prémisses de la guerre d’Algérie, en cette année 1954, brandissent l’espérance dans des sociétés que l’on commençait à appeler le « Tiers-monde ». Contre l’exploitation des faibles par les forts, le désir des idéaux de justice et de liberté, la promesse d’un monde meilleur se dessine.
La conférence de Bandoeng, au début de 1955, sera l’événement fondateur de ce nouveau monde qui verra l’émergence de personnalités politiques telles que Nasser, Nehru, Soekarno ou Chou en Laï.
Film disponible sur FTVpreview.