En apparence tout est revenu à la normale dans mon quartier depuis les attaques du 13 novembre.
Les terrasses des cafés sont ouvertes et les fleurs ont disparu des trottoirs. Mais je sens bien qu’en réalité, rien n’est comme avant. Quelque chose s’est brisée. Je suis seule avec ce malaise jusqu’au jour où par hasard, je tombe sur Louise, jolie gérante d’un restaurant qui a tout vu des attentats et pour qui la vie est devenue un calvaire.
Pour moi, Louise incarne tout ce que j’aime en France : la beauté, la légèreté, la spontanéité. Sa souffrance entre en résonance avec la mienne.
Kader et Aïssa deux frères marchands de fleurs en bas de ma rue ont l’air désolés pour ce qui arrive à Louise, alors qu’ils n’y sont pour rien. Kader, toujours aussi souriant et chaleureux me dit que maintenant, il retourne chaque phrase dans sa tête avant de la prononcer par peur d’être pris pour un islamiste. L’histoire des deux frères est d’autant plus folle qu’ils ont eux-mêmes fui la terreur des islamistes. La France pour eux, c’était un havre de paix. Jamais ils n’auraient cru que la terreur pourrait les rattraper en plein Paris.
Ce film raconte comment les attaques terroristes ont affecté nos vies…
Et aussi sur France 3
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Au fil de deux documentaires inédits, France 3 aborde le thème épineux du fanatisme islamique et des moyens mis en œuvre pour l’enrayer. La soirée débute avec un numéro spécial, intitulé « En mer contre Daech », suivi en seconde partie de soirée par « Des Français face à la radicalisation ».
En mer contre Daech : chronique d’une guerre depuis la mer Auteur et réalisateur : Hervé Jouon Durée : 88 min
Au lendemain des attaques terroristes du 13 novembre dernier, le porte-avionsCharles-de-Gaulle quitte la base navale de Toulon pour rejoindre les forces de la coalition qui luttent sans répit contre Daech, en Syrie et en Irak. L'équipe a pu accompagner les militaires engagés dans cette mission de quatre mois et vivre le quotidien de ces hommes et femmes, en première ligne face au terrorisme. Jour et nuit, les chasseurs-bombardiers s’élancent par-delà l’horizon pour atteindre des cibles déterminées par l’état-major de l’armée. Ces combats acharnés mobilisent également une armada composée de navires de surface, d’un sous-marin nucléaire et d’avions de surveillance. Pendant cent vingt jours, les journalistes sont allés à la rencontre des hommes et des femmes qui sont au cœur de ce dispositif et qui, dans l’ombre, mènent une guerre sans relâche au nom de la liberté.
Des Français face à la radicalisation Auteur : Frédéric Biamonti Réalisateurs : Barbara Conforti et Frédéric Biamonti Durée : 52 min
En France, plus de 82 000 personnes présentent un profil dit « sensible ». Un chiffre inquiétant qui n’a apparemment pas fini de croître, vu qu’il a déjà doublé au cours de ces deux dernières années. Le problème est d’autant plus délicat que les personnes radicalisées sont très difficiles à identifier, la plupart n’ayant aucun casier judiciaire. Dans ce documentaire, Frédéric Biamonti s'est donc intéressé aux profils des personnes radicalisées en allant à la rencontre de repentis ou de proches d’individus endoctrinés. « On a vraiment rien vu venir », confie la responsable de l’Association des jeunes musulmans de France, évoquant un jeune, visiblement intégré, parti en Syrie après avoir emprunté la carte d’identité de son père pour s’inscrire dans un club de football. Même sentiment d’incompréhension chez ce père dont la fille s’est longtemps cherchée, entre usages de drogues dures et engagement politique anarchiste, avant de se tourner un beau jour vers l’islam. « À mon sens, la religion valait toujours mieux que la toxicomanie. » Sauf que ce dernier n’avait pas prévu que sa fille suivrait son petit ami, parti faire le jihad en Syrie. Entretien également avec le mystérieux Farid Benyettou, leader de la tristement célèbre « filière des Buttes-Chaumont », qui envoya en Syrie bon nombre de jeunes radicalisés. Celui qui a bien connu les auteurs des attentats du 7 janvier, les frères Kouachi et Amedy Coulibaly, s’évertue désormais à raisonner les candidats au jihad au cours de séances dites de « déradicalisation ».
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