
Communiqué de presse
A la dérive
Ce téléfilm inédit est diffusé dans le cadre des soirées continues de France 3 autour des fictions du réel, ambitieuses, de grande qualité et abordant des sujets forts, en lien direct avec la société contemporaine.
A travers l’expérience d’un jeune ouvrier contraint au chômage par la fermeture de son usine et pris dans le tourbillon des échéances électorales, le film A la dérive invite à s’interroger : comment , entre espoirs et déceptions, devient-on une proie ? Comment finit-on par céder au chant des sirènes politiques ?
Vers qui se tourner quand l’amour se met à faire défaut , quand tout devient noir et sombre? Que faire quand l’avenir se dessine comme une tragédie ?
Ce sont ces questions auxquelles cette fiction, portée par un scénario d’une construction tout à fait originale et par une mise en scène vive, soucieuse de coller à la peau des personnages, tente de répondre.
A la suite du film, France 3 diffuse dans Docs Interdits, un documentaire intitulé " la France en face " qui cherche à comprendre où en est notre pays à l’aune de la troisième révolution industrielle. De cette réflexion et de cette géographie sociale, il ressort un pays profondément clivé avec 25 métropoles tournées vers la mondialisation et une France périphérique en situation de grande fragilité sociale.
Synopsis
A Villefranche, ville française de 30 000 habitants, Jérôme Cachart, 34 ans, doit répondre de l’homicide de celui qui fut son meilleur ami :Driss Basri. Jérôme refuse de répondre aux questions et s’enfonce dans le silence.
Après la fermeture de son usine, Jérôme s’est retrouvé au chômage. Il a perdu espoir, son couple a explosé et il a été peu à peu séduit par un engagement politique à l’extrême droite, jusqu'à devenir conseiller municipal de ce parti.
Est-ce la cause de la mort de Driss Basri ? S’agirait-il d’un crime raciste ? D'un passage à l’acte provoqué par un différend politique ? Ou par le désespoir amoureux ? Pour comprendre, nous suivrons la longue dérive qui, de mai 2012 à aujourd'hui, a conduit Jérôme à commettre l'irréparable.
Note d’intention d'Olivier Szulzynger, scénariste
Nous assistons un peu partout dans le monde et notamment en France à la montée d’une vague populiste et xénophobe. En mars 2014, plusieurs villes ont choisi l’extrême droite. J’ai voulu essayer de comprendre la raison de ce basculement. Cependant, À la dérive ne raconte pas, sinon à la marge, une campagne électorale et ne met pas davantage en scène la lutte d’états-majors politiques. Tout au contraire, A la dérive s’intéresse à des citoyens ordinaires. Le film suit l’évolution de juin 2012 à aujourd'hui d’un groupe de trois trentenaires, issus d’un milieu populaire.
L’un d’entre eux, Jérôme, ouvrier au chômage, va progressivement devenir un militant d’extrême droite. Il va donc symboliser et nous permettre de comprendre le basculement de sa ville.
Mais bien sûr, tout ne s’arrête pas le lendemain d’une élection. Nous continuerons à accompagner le groupe d’amis et notamment Jérôme dans les mois qui suivront les municipales. Et bientôt, viendra le temps des désillusions, notamment pour Jérôme, qui se rendra compte peu à peu que lui et sa colère ont été instrumentalisés par le politicien populiste, à qui il avait fait confiance. Mais pour lui, cette prise de conscience viendra trop tard…
Néanmoins, A la dérive n’entend pas être seulement un récit politique. Notre ambition est avant tout de raconter une histoire, faite d’amitié et de trahison, mettant en scène des héros ordinaires, appartenant aux classes populaires.
Olivier Szulzynger
La France en face
Comment vit-on à Saint-Dizier en Haute-Marne ? Mieux qu’à Neuves-Maisons en Meurthe-et-Moselle ? Ou moins bien qu’à Villaines-la-Juhel en Mayenne ? Vaut-il mieux être paysan en Languedoc-Roussillon ou soudeur à Saint-Nazaire ? Ces quelques territoires qu’a priori tout oppose ont pourtant un point commun : la fragilité sociale.
60 % de la population vivent dans cette France, dont on ne parle jamais, à l’écart de la mondialisation. Comparés à Paris ou Montpellier, c’est le jour et la nuit. Les 25 grandes métropoles françaises rassemblent, elles, 40 % de la population. Ici vivent la plupart des cadres, des techniciens spécialisés et l’essentiel des immigrés. Deux France pour un même pays ! Plus qu’un gouffre, c’est une fracture qui explique l’hypertension que nous ressentons tous. Grâce aux travaux des chercheurs en géographie sociale, économie et histoire contemporaine, Jean-Robert Viallet est parti un an sur les routes de France. Le tableau qu’il dresse redessine la géographie sociale de la France.
A la dérive
90'
Réalisé par Philippe Venault
Scénario et adaptation : Olivier Szulzynger
Dialogues : Olivier Szulzynger et Isabelle Dubernet
Une production Cinétévé avec la participation de France 3
Produit par Fabienne Servan Schreiber et Delphine Claudel
1ère assistante réalisateur : Stéphanie Pulcrano
Musique : Gennaro Nocerino
Unité fiction France 3 : Anne Holmes, Pierre Merle et Marie Dupuy d'Angeac
Avec :
Antoine Duléry (Brice Leroy)
Frédéric Pierrot (Jean)
Bastien Bouillon (Jérôme)
Marie Kremer (Audrey)
Aubert Fenoy (Duprez)
Foëd Amara (Driss)
avec la participation de Bruno Lochet (Alain Cabestany)
La France en face
90'
Sur une idée originale de Hugues Nancy et Christophe Nick
Réalisateur : Jean-Robert Viallet
Auteurs : Hugues Nancy et Jean-Robert Viallet
Production : YAMI 2 avec la participation de France 3 avec le soutien de la Région Île-de-France
Producteur : Christophe Nick
Musique : Tal Zana
Directeur de l’unité documentaire de France 3 : Emmanuel Migeot