AU CLAIR DE LA LUNE - « Les clefs de l’orchestre de Jean-François Zygel : Les tableaux d’une exposition »

Les Tableaux d’une exposition de Modeste Moussorgski 
dans l’orchestration de Maurice Ravel.
Avec Jean-François Zygel
Avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France dirigé par Marzena Diakun
En coproduction avec Radio France.

Enregistré en novembre 2015 à l’Auditorium de la Maison de Radio France

En 1873, le compositeur Modeste Moussorgski pleure son ami peintre disparu Viktor Hartmannt. Un an plus tard, il écrit une œuvre pour piano en dix mouvements qui reproduit en musique l’idée d’une visite d’une exposition de tableaux de Hartmann. 
En 1922, Maurice Ravel entreprend d’orchestrer pour un grand orchestre « les Tableaux d’une exposition», et l’œuvre devient mondialement célèbre. A partir de Ravel, ils seront des milliers à s’amuser à « ré-orchestrer » les « Tableaux ». Classique, Rock, jazz, psychédélique, les « Tableaux » seront mis à « toutes les sauces ». Même le grand Michael Jackson s’est amusé avec un extrait des « Tableaux » dans son album History.

Jean-François Zygel, avec la complicité de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, revient à l’origine de cette œuvre étrange. C’est l’occasion de nous faire comprendre à l’aide d’exemples précis l’alchimie de l’orchestration, de comparer autour d’un même thème musical les chemins que peuvent prendre des compositeurs.   
Repartir de la version pour piano, écouter et explorer la version de Ravel mais aussi des orchestrations plus rares, autant de pistes mises en place par Jean-François Zygel pour montrer le génie de l’écriture pour orchestre de Ravel et les artifices (parfois malheureux) utilisés par d’autres pour se réapproprier la promenade musicale imaginée par Moussorgski. 
Mais l’œuvre est bien plus qu’un champ d’expérimentation pour orchestrateur.
Pour Jean-François Zygel, elle est « prophétique ». « Moussorgski » se méfiait des formalismes. « Pour lui, la forme devait céder le pas à la puissance de la vision » nous rappelle Jean-Françoise Zygel. Seule la vérité artistique doit conduire la musique ! Il y a une vérité intrinsèque à la partition, une nécessité pour elle-même. C’est cette sincérité qui fait la force de l’œuvre de Moussorgski et le génie de l’orchestration de Ravel.
Avec « les Tableaux d’une exposition » l’œil entend !