En 1936, pour la première fois dans l’Histoire, le Front populaire accorde deux semaines de congés payés à tous les Français, c’est le début d’une longue histoire d’amour avec le bord de mer!
Il y a 80 ans, quand ce droit a été inventé, les vacances n’avaient rien d’une évidence…
« Les congés payés, c’était le début d’une autre époque, c’était l’an I du bonheur ! »
Pour Bernard, 86 ans, 1936 marque le début d’une révolution qui secouera notre société pendant plusieurs décennies. Pourtant, à l’époque, Léon Blum le père des congés payés se voit accusé par ses détracteurs d’avoir créé un « ministère de la paresse » !
Quant à la lutte des classes, elle s’invite parfois sur les plages. Les privilégiés, propriétaires de villas en bord de mer, peinent à cohabiter avec ceux qu’ils nomment les « salopards en casquette », les premiers touristes balnéaires issus de classes modestes et populaires.
« Il y avait tout à coup autre chose dans notre vie que les Corons ! Le bonheur d’être en vacances, de voir la mer, d’être autre chose qu’un ouvrier. »
Pour ces nouveaux vacanciers, c’est souvent le premier contact avec la mer. En 1936, 80% des Français n’ont jamais mis les pieds sur le littoral. Ils n’ont intégré ni les codes vestimentaires, ni les loisirs et les habitudes qui, au fil des ans, feront de chacun de nous un "homo plagitus".
Très vite, va se développer une véritable culture balnéaire. Les campings et les clubs de plage, l’apparition des premiers bouchons sur la route des vacances, l’invention du bikini et de la crème solaire, sont autant d’héritages qui ont posé les bases de cette fameuse « société des loisirs » dont nous ne pourrions plus nous passer aujourd’hui.
« Sur la plage il faut d’abord réussir son entrée ! C’est une scène de lumière : il faut avoir une belle prestance, ne pas être trop pâle, ni trop gros… »
Jean-Didier Urbain, anthropologue, observe depuis plusieurs années le « coup de foudre » des français pour le bord de mer.
Quand, au terme d’une longue transhumance, le vacancier rejoint les siens pour se délester enfin des pesanteurs du quotidien, il adopte alors un style de vie à part et très codifié.
Seul, en couple ou en famille, placer serviette, parasol et transat sur le sable relève ainsi d’un art subtil qui se rapproche d’une véritable mise en scène ! Ce que Jean-Didier a joliment baptisé le « paradoxe du porc-épic » : ne pas être trop près de son voisin parce que ça pique, ni trop loin parce qu’on a froid…
Lien vidéo du film disponible sur ftvpreview et en cliquant ici
Attention, ce lien est strictement un lien de visionnage, réservé aux journalistes, dont l’adresse ne doit pas être rendue publique. Pour tout extrait ou utilisation de cette vidéo, merci d’adresser vos demandes au service de presse de France 3.
Thalassa
un magazine proposé et présenté par Georges Pernoud
une production France 3
Grandes vacances, la ruée vers la mer !
Un film de Camille ROBERT
Une production TSVP avec la participation de FTV-Thalassa
Exclusivités, blogs inédits, et plus sur http://www.france3.fr/emissions/thalassa
Echanger sur #thalassa
Revoir l’émission sur Pluzz
Photos disponibles sur Phototélé
Liens vidéo sur francetvpreview