L'amour en cite © Nathalie Guyon
25 NUANCES DE DOC

L'Amour en cité

Mardi 22 octobre à 00.40

Résumé :

L’Amour en cité, c’est six parcours amoureux dans différentes cités de France. Pour certains, le quartier est un terreau hostile où il faut une sacrée dose de caractère pour s’affirmer et vivre son histoire au grand jour. Concilier la relation amoureuse avec les cultures, les traditions et les environnements est compliqué.

En 2014, devoir choisir entre l’autre et sa famille n’est pas si rare. Trésor, Jacky, Mickaël, Radia, Sofiane, et Julie, interrogés à tour de rôle, sont les protagonistes de ce récit.

Immergés dans leur environnement, dans les banlieues de Paris, Lille et Rouen ils retracent leurs histoires amoureuses et se livrent avec une sincérité déconcertante, sans jamais tomber dans la complainte où la victimisation. L’amour, même s’il est un territoire défendu, reprend toujours ses droits.

Au cœur du film, les personnages de L’Amour en cité en sont la clef. C’est à travers leurs mots et leurs confidences que s’ouvrent les portes de leurs quartiers. C’est aussi à travers leurs parcours particuliers que vont se dessiner peu à peu les rapports entre les hommes et les femmes, les générations et les cultures qui tissent ce microcosme.

 

Visages

 

 

Quartier impopulaire
 

Note d'intention des auteurs : 

En 2010, c’est une conversation sur l’amour avec une collègue journaliste qui me fait prendre conscience des différences qui nous séparent sur ce sujet. Moi, Maïram, j’ai grandi en cité. Alors je veux comprendre pourquoi en cité, il faut « se battre » pour aimer. À mon retour du Canada, je m'associe naturellement avec Ruddy, que j’ai connu sur les bancs de la fac en 2002.
Moi, Ruddy, j’ai aussi grandi dans un quartier, près de Lille. Les lois de la cité, je les connais. Je suis cinéphile, j’aime la vidéo et la musique. Je me suis fait la main en réalisant des clips de groupe de rap du nord.

Le documentaire L'amour en cité est né.

En maternelle, à la question posée d'une voix mielleuse par certains adultes : « Et toi tu as un petit amoureux? », nous n'avions pas le droit de répondre. Le regard de nos parents devenait noir. On partait en courant...

Nous avons grandi dans le royaume de la pudeur.

Au quartier, aimer, c’est être faible, être à la merci de l’autre. En résumé, être amoureux, c’est pour une femme « être dans la merde ». C’est tout aussi vrai chez les hommes : aimer ne fait pas d’eux des « bonhommes ». Avec sa copine, si un homme montre son affection –en somme s’il fait le « canard »-, il a vite fait d’être tourné en ridicule par ses pairs. Comme dans tous les milieux, il faut être du même monde. Pas de couleurs différentes, encore moins de religions. L’origine sociale et ethnique doit être la même, les couples interethniques sont proscrits : une noire avec un blanc, un noir avec une maghrébine –et l’inverse-, une musulmane avec un non-musulman : Tout ça ne passe pas ! Nous ne le savons que trop pour l'avoir vécu.

Pour aimer, on nous dit qu’il faut être similaire en tout point sauf un : être du même sexe. C’est une règle. Et comme toutes les règles les plus rigides, elle est enfreinte en permanence, mais toujours en catimini. Pour ne pas faire honte aux parents, nombre de couples mixtes se cachent. Quant à l’homosexualité, si on écoute la voix du quartier, ça n’existe pas. Toutes ces personnes ne font rien de grave, elles ont juste eu le « malheur » de tomber amoureuses, mais c’est le prix à payer pour éviter les foudres parentales et survivre au regard des Autres. Alors comment braver l’interdit ? C’est la question que nous posons dans ce documentaire de 45 minutes.

Comment illustrer l'amour et la cité ? Par la danse bien sûr.
Dans le documentaire, elle fait office de lien entre les personnages et permet aussi l’identification des villes, selon les lieux où les danseurs, (pro ou amateurs) s’exécuteront. Les mouvements d’effusion des danseurs sollicités créeront ainsi un contraste avec la retenue des interviewés parlant de leur premier baiser et la pudeur imposée par la cité. Au quartier, on peut être sensuels par le ragga ou le zouk ou exprimer notre colère par des battles, on se moque les uns des autres en imitant de façon caricaturale les pas de danse de nos pays d'origine. On mêle tout : l'afro, le hip-hop, l'orientale... La diversité qui compose nos cités ressort de plus belle. Comme l’amour, la danse fait partie de nous. Elle touche les téléspectateurs comme des témoins. Elle nous englobe tous.
 

L’amour, même s’il est un territoire défendu, reprend toujours ses droits.

 

Maïram Guissé & Ruddy Williams Kabuiku

 

 

Quartier impopulaire

 

 

 

25 NUANCES DE DOC

France 2 est fière de proposer l'espace documentaire : « 25 nuances de doc » ! Ce rendez-vous propose chaque mardi des films uniques, français, européens ou d’ailleurs, des films inédits ou encore anciens. Son ambition est de célébrer le cinéma documentaire, avec des œuvres singulières et fortes, pour donner à voir un monde tout en nuances.

 

25 nuances

 

45'

 

Réalisé par
Maïram Guissé et
Ruddy Williams Kabuiku

 

Produit par
Upian -  Alexandre Brachet et
Margaux Missika
 

 

 

Unité Société & Géopolitique : 
David Amiel

 

Responsable Société & Géopolitique : 
Renaud Allilaire

 

Direction des documentaires de France Télévisions :
Catherine Alvaresse

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Le documentaire est disponible en visionnage sur
https://www.francetvpreview.fr/ 

 

et en replay pendant 30 jours sur
https://www.france.tv/france-2/

 

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