Présidentielle : une campagne sous tension

La campagne s'accélère à une cinquantaine de jours de l'échéance.
Cette semaine, tous les candidats ont prévu de nombreux déplacements sur le terrain, l'occasion pour eux de multiplier les déclarations.

Mais, la semaine a été marquée par la conférence de presse de François Fillon, mercredi 1er mars, au cours de laquelle il a annoncé lui-même sa prochaine mise en examen... et sa décision de maintenir sa candidature. Alors que les défections commencent à se faire connaître dans son camp, il s'en est à nouveau pris à la justice en évoquant son "assassinat politique". 
Le toujours candidat de la droite et du centre avait également estimé quelques jours plus tôt que le gouvernement laisse perdurer un "climat de quasi guerre-civile", en référence aux incidents intervenus pendant le week-end à Nantes, à l'occasion d'un meeting de Marine Le Pen.

Dans le même temps, la pression judiciaire s'accentue sur la candidate du FN : l'un de ses proches est mis en examen dans le cadre d'une enquête sur le financement des campagnes électorales du parti et elle-même est mise en cause dans l'affaire des emplois présumés fictifs au Parlement européen. Marine Le Pen a d'ailleurs livré une charge violente à l'endroit des magistrats, dont elle a promis de "revoir la formation".

De son côté, Benoit Hamon tente de se placer "au centre de la gauche", après son accord avec l'écologiste Yannick Jadot et l'échec des négociations avec Jean-Luc Mélenchon. Sur l'antenne de France Inter, lundi 27 février, il s'en est pris notamment à Emmanuel Macron qui aurait, selon lui, le même programme que François Fillon mais "avec le sourire en plus"... lequel Emmanuel Macron a justement présenté son programme jeudi 2 mars.

Dans ce vacarme de la campagne, le processus se poursuit avec l'enregistrement des 500 signatures de soutiens nécessaires pour les candidats; le Conseil Constitutionnel a publié la liste des premiers soutiens, à partir de ce mercredi 1er mars, une liste qui sera remise à jour ensuite tous les mardis et vendredis sur son site Internet.
Le candidat de l'UPR, François Asselineau, favorable à une sortie de la France de l'Union Européenne et de l'OTAN, se déclare optimiste à propos de sa capacité à recueillir ses 500 parrainages. Des incertitudes demeurent sur la possibilité de plusieurs personnes de maintenir leur candidature.

Pour évoquer ce climat et débattre de l'actualité de la campagne, France 3 Bourgogne vous propose un nouveau débat dans "Dimanche en Politique", ce dimanche sur l'antenne de F3 et sur notre page Facebook.

Quatre invités participeront à l'émission :

• Nisrine Zaïdi, conseillère régionale (PS), soutien de Benoit Hamon
• Lilian Noirot, conseiller régional (FN), soutien de Marine Le Pen
• Vincent Chauvet, adjoint au maire d'Autun (MODEM), soutien d'Emmanuel Macron
• Charles-Henri Gallois (UPR), soutien de François Asselineau