UN CONTINENT DERRIÈRE POUTINE ?

Le 18 mars, le peuple russe se prononcera sur la réélection de Vladimir Poutine à la tête de la Fédération de Russie. Alors que sa personnalité suscite débat et controverse à l’extérieur de ses frontières et en Russie, pour la quatrième fois depuis 2000, la réélection de Vladimir Poutine, serait une formalité.

Ce film raconte dans quel état d’esprit le peuple russe aborde ces élections et ce que ce chef d’Etat au pouvoir depuis plus de dix-sept ans, la plus longue durée depuis Staline, a apporté (ou pas) à ses concitoyens.

Filmer la "petite réalité" dans la "grande", interroger la société sur son quotidien, ses espoirs, ses angoisses et sa place dans le concert des nations, telle est la volonté d’Anne Nivat, Prix Albert Londres, grand reporter indépendante, qui a vécu plus de dix ans à Moscou.

Au gré de ce road-movie de 10.000 km qui nous mène de Vladivostok à Saint-Petersbourg, la route choisie par Alexandre Soljenitsyne, Prix Nobel de littérature, lorsqu’il rentra d’exil en 1994, à chaque étape (Khabarovsk, Birobidjan, lac Baïkal ou dans un village de la province profonde), le film montre en quoi voter Poutine n’est pas, dans la tête des Russes, voter pour un "dictateur" au sens où ses critiques l’entendent en occident. Il nous plonge aussi dans la vie de Russes ordinaires baignés dans le système “poutinien“, qu’ils soient "pour" ou "contre " leur Président.

Pendant quatre mois, Anne Nivat a sondé l’ambiance de ces petites et grandes villes, pour la plupart méconnues des Français, et s’est attardée sur le portrait de plusieurs familles ou couples représentatifs.

Quand les Russes eux-mêmes s’épanchent sur leur propre pays, il en ressort un récit poignant — et pas tout à fait semblable à celui entendu en Occident...

Valérie Blanchet

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