La Grande Scène de l'Histoire, le nouveau magazine Histoire
du pôle Outre-mer de France Télévisions !
La Grande Scène de l’Histoire s’intéresse aux recherches et aux questions liées à l’Histoire dans les Outre-mer. Présentée par Fabrice d'Almeida, l’émission invite des Ultramarins à exposer leurs publications, et aussi des personnalités qui portent une mission nationale qui inclut les Outre-mer, autour d'une thématique historique.
Les 4 premières émissions
- Dimanche 2 mai à 22h40
Le Parlement européen reconnaît l’esclavage comme « crime contre l’humanité » (dans le cadre de l'opération France Télévisions Nous, les Européens)
Les députés européens ont adopté, le vendredi 19 juin 2020, une résolution, portée par l’euro-député réunionnais Younous Omarjee, qui reconnaît la traite de l’esclavage comme « un crime contre l’humanité ». Il répondra aux questions de Fabrice d'Almeida.
Invité : Younous Omarjee, député européen et président de la commission « Développement régional » (REGI)
- Dimanche 9 mai à 22h05
Un autre Napoléon
Pour mieux comprendre la relation entre Napoléon et les Outre-mer, Fabrice d’Almeida, avec la participation de Frédéric Régent — maître de conférences à l’université Paris-I et spécialiste de la question de l’esclavage en Guadeloupe —, revient sur le rétablissement de l’esclavage en 1802. Il évoquera également les figures noires qui se sont dressées au péril de leurs vies contre les forces napoléoniennes (Louis Delgrès, Toussaint Louverture, Joseph Ignace, entre autres).
Invité : Frédéric Régent, maître de conférences à l’université Paris-I et spécialiste de la question de l’esclavage en Guadeloupe
- Dimanche 16 mai à 22h05
« AYRAULT OU TAFFIN, FONDATION POUR LA MEMOIRE DE L'ESCLAVAGE : DE L'ESCLAVAGE AU RACISME ? » (Mois des mémoires de l’Esclavage)
Fabrice d'Almeida évoquera avec Jean-Marc Ayrault les missions de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage (officiellement installée depuis novembre 2019) et l’institutionnalisation de cette problématique dans l’agenda français, ainsi que le lien existant entre la mémoire de l’esclavage et le racisme.
Invité : Jean-Marc Ayrault, ancien Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, ancien maire de Nantes, président de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage
- Dimanche 23 mai à 22h05
Alors que l’on célèbre cette année le 20e anniversaire de la loi Taubira sur l’esclavage, comment histoire et mémoire se conjuguent-elles ?
Fabrice d'Almeida fait le point avec Myriam Cottias. Historienne, directrice de recherche au CNRS, Myriam Cottias est aussi la directrice du Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC). Ancienne présidente du CNMHE et chercheuse au Laboratoire caribéen de sciences sociales de l’université des Antilles, elle dirige une remarquable collection intitulée « Esclavages » aux éditions Karthala.
Invitée : Myriam Cottias, historienne et directrice du Centre international de recherches sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC)
Retrouver la voix des esclaves
Fabrice d'Almeida et Younous Omarjee
En diffusion à partir du 2 mai 2021, en Outre-mer sur les antennes des 1ère
et sur le portail Outre-mer la 1ère de France Télévisions.
Présentation Fabrice d’Almeida • Production France Télévisions • Durée 13 minutes (en TV) et 2 x 6 min 30 (en radio) • 2021
3 questions à Fabrice d'Almeida
Pouvez-vous nous expliquer le concept de « La Grande Scène de l’Histoire » ?
Comment expliquer un fait historique en 13 minutes ?
Fabrice d'Almeida : La Grande Scène de l'Histoire a pour objectif de mettre en évidence des événements singuliers de l'histoire mondiale de la France, dont les Outre-mer sont la composante essentielle. L'émission s'appuie sur un entretien avec une personnalité. Les historiens des Outre-mer sont, bien sûr, les premiers sollicités, mais des témoins femmes et hommes politiques ou écrivains sont également conviés. Car l'histoire dont nous parlons n'a pas toujours fait l'objet de livres d'histoire. Il faut donc reconstituer son déroulement et la présenter avec au moins deux parties claires. Treize minutes représentent une durée qui permet à la fois de montrer beaucoup de choses et d'en dire assez peu. C'est un défi qui interdit toute perte de temps. Le but est d'inciter à ouvrir le regard sur le passé et de donner quelques éléments clés ou surprenants. Si le public retient que l'histoire des Outre-mer est une matière vivante, avec ses débats, ses certitudes et ses points d’ombre, nous aurons tout gagné ! Par exemple, le rôle de Napoléon Bonaparte dans la restauration de l'esclavage, ou celui des Antillais dans la guerre d'Algérie, entre anciens combattants et anciens opposants. Ou encore l'organisation des sociétés marrons, ces esclaves en fuite qui ont parfois créé de véritables sociétés clandestines, voire de mini-États. Et ce faisant, on peut passer d'un territoire à un autre, et établir des comparaisons, pointer ce qui change.
Quels seront les sujets abordés dans ce nouveau magazine ?
F. d'A. : L'émission suit les grands sujets de notre mémoire. Le bicentenaire de la mort de Napoléon est l'occasion pour nous de questionner la figure de ce dirigeant, dont l'empreinte sanglante occulte aujourd'hui les fastes... L'histoire de l'esclavage occupe aussi une place d'importance, tant elle résonne avec notre actualité. Mais ce sont aussi des événements directement liés à l'histoire de chaque territoire qui sont revisités, comme l'anniversaire du statut de Wallis-et-Futuna, adopté en 1961. Ou les dix ans de la départementalisation de Mayotte. Il n'y a pas de tabou. Le but est de donner accès à un savoir trop souvent négligé. Nous présentons ainsi le roman de Moetai Brotherson, député polynésien, car il permet d'aborder le rapport entre les cultures républicaines et indépendantistes. Et de confronter fiction, mythologie et histoire.
Cette émission est également disponible en podcast radio, dans une version plus courte. Comment avez-vous travaillé ce second format ?
F. d'A. : L'émission entière a été conçue pour être adaptable sur différents supports. Cela signifie par exemple que nous n'avons pas d'extraits muets. L'idée d'avoir deux parties est aussi un moyen pour pouvoir adapter la diffusion radiophonique en deux pastilles de 6 minutes 30, qui correspondent mieux au besoin des 1ère, qu'une séquence de 13 minutes, plus adaptée à la télévision.
Propos recueillis par Sophie Desquesses