Itinéraires

Métro mais pas trop

Mardi 11 mai 2021 à 20h00
Sur NC la NC 1ère

Ils se sont installés en Nouvelle Calédonie par hasard, par curiosité, par dépit ou par opportunité. Autrefois ils étaient français, mais depuis qu’ils sont ici, ils sont «métros».
C’est leur nouveau statut, leur nouvelle idendité. Certains ont la réussite fulgurante, d’autres moins. Certains ne qui quitteront plus leur «nouveau pays», d’autres ne savent pas encore.
Lors des référendum de 2018-2020-?, ces exilés volontaires n’auront pas le droit de voter. La majorité de cette minorité, l’accepte.
Mais comment ces « métros » s’intègrent-ils dans ce « nouveau monde » ? Comment échangent-ils avec ces nouvelles cultures ?
Comment sont-ils perçus par les autres communautés ? Il y a t-il trop de « métros » ou pas trop ? Et eux, se sentent-ils «métros », ou pas trop ?

Réalisation : Gwenaëlle Des Cognets et Pierre Quatrefages

Productions : P4.nc et NC la 1ère

Durée : 52 minutes

Diffusion : Mardi 11 mai à 20h00

 

Entretien avec les réalisateurs

Pierre Quatrefages, 57 ans, est réalisateur depuis 33 ans. Créateur des émissions Capital, Turbo, Comme au Cinéma, La maison France 5, il a tourné pour toutes les stations de RFO. Il a réalisé 122 documentaires. Producteur et réalisateur pour France Télévisions, TF1, M6 et France 5, P4 est un label et une société de production basée à Paris depuis 20 ans.
Depuis 1987, il est venu 17 fois en Calédonie. Après plusieurs tours du monde, c’est sur le Caillou qu’il a décidé de s’installer. En 2013, il a lancé P4.nc. Depuis, il vit en Nouvelle-Calédonie.

Gwenaëlle des Cognets, 52 ans, est journaliste depuis 28 ans. Après 24 ans sur le terrain pour bon nombre de rédacBons métropolitaines, de Paris-Match à Canal Plus, elle part en Martinique en mission pour Antilles TV (ATV).
En 2014, elle rejoint P4.nc. Elle a réalisé 9 documentaires et co-réalisé 25 documentaires.

Pourquoi avez-vous réalisé ce film ?
Journalistes et réalisateurs depuis presque 30 ans, nous avons beaucoup voyagé. Entre deux reportages ou documentaires, nous posions nos valises à Paris. Si à l’étranger, nous nous sommes parfois senti français, une autre idendité nous attendait en Nouvelle-Calédonie. Celle de métropolitains, de métros...
Nous sommes devenus des métro, alors même que nous avions décidé de quitter le métro parisien. Nous voulions comprendre qui était cette étrange communauté qui n’existe que dans les département et territoire d’Outre-Mer

Avez-vous rencontré des difficultés ?
Ici, en Nouvelle-Calédonie, plus qu’ailleurs, l’identité est un sujet sensible. Trouver sa place est délicat. Et la parole est précieuse. Et puis nous en avons rencontré partout, des métros. Nous les avons observé.
Et parfois retrouvé chez nous leurs codes, leurs allures, leurs manies, leur fantasmes, leur désir d’ailleurs. Nous les avons parfois détesté mais nous les avons aimé aussi... C’est cette parole de métro et leur place dans la société calédonienne que nous avons voulu découvrir. Parce jusqu’ici, curieusement, presque aucun documentaire ne leur a été consacré. Ils avaient besoin de s’exprimer…

Comment avez-vous souhaité leur donner la parole ?
Ce documentaire s’articule autour de témoignages en live, d’interviews posées et d’illustrations «poétiques ». Il s’agit en effet de découvrir nos protagonistes, métros ou pas, dans leur milieu et leurs activités quotidiennes ou naturelles. Il n’y a pas de commentaire. Seul le discours des interviewés organise la narration et le propos. La réalisation partage l’intimité de chacun avec délicatesse, sans jamais avoir une préférence pour un propos plutôt qu’un autre.