AU CLAIR DE LA LUNE - "Stiffelio" de Giuseppe Verdi

Opéra en trois actes de Giuseppe Verdi
sur un livret de Francesco Maria Piave, 
d'après Le Pasteur ou l'évangile au foyer d'Émile Souvestre et Eugène Bourgeois, 
créé le 16 novembre 1850 au Teatro Grande de Trieste. 

Direction musicale : Daniele Rustioni
Chœur et Orchestre du Teatro La Fenice

Mise en scène : Johannes Weigand
Décors et lumières : Guido Petzold
Costumes : Judith Fischer

Distribution
Stiffelio : Stefano Secco
Lina : Julianna Di Giacomo 
Stankar : Dimitri Platanias 
Raffaele : Francesco Marsiglia 
Jorg : Simon Lim 
Federico di Frengel : Cristiano Olivieri 
Dorotea : Sofia Koberidze 
 

Enregistré en janvier 2016, au Teatro La Fenice.

Années de galère ! 
Verdi nommait ainsi les années de 1842 à 1850. Mais de quelle galère parlait le grand Maître ? Certainement pas des problèmes de commande. Assommé de travail, il compose quatorze opéras en moins de 8 ans. L’incroyable et spectaculaire succès de Nabucco est à l’origine de cette frénésie créatrice. 

Stifellio est ainsi composé en 1850, pratiquement en même temps que Rigoletto. L’histoire d’un Pasteur trompé par sa femme déclencha les foudres de la censure et Verdi dut  abandonner l’œuvre malgré une ré-écriture quelques années plus tard.
Le livret de Francesco Maria Pavia, inspiré d’une pièce française de Souvestre et Bourgeois, stimule Verdi. Passion et ordre moral s’entrechoquent dans les duos brûlants entre Stifellio et sa femme Lina. Les racines de la Traviata sont là !

Johannes Weigand, le metteur en scène de cette nouvelle production de Stifellio à la Fenice, a souhaité resserrer son travail sur les passions intérieures qui traversent les rôles principaux.
Un décor simple composé d’une grille monumentale qui s’ouvre par le milieu nous donne les espaces de l’action : grille ouverte, le temple, un cimetière, grille fermée de l’intérieur du château. Un grand mât, posé au centre en fond de scène auquel s’accroche un escalier, devient le lieu du prêche.

Argument
Stiffelio conte l’histoire d’un pasteur prêchant la vertu et l’amour fraternel, mais qui est trahi par son épouse qui entretient une relation adultère avec un jeune aristocrate.
A la souffrance de l’époux trompé, Verdi développe aussi le déshonneur et l’anéantissement du père de Lina, profondément affecté par la trahison de sa fille, et qui assassinera son amant.
Un meurtre qui poussera le pasteur et son épouse à se pardonner et à se réconcilier dans l’amour de Dieu.