Communiqué de presse
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À l'occcasion de la Journée nationale des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions, ainsi que des 20 ans de la loi Taubira, qui reconnaît la traite négrière comme crime contre l’humanité, le pôle Outre-mer de France Télévisions mobilise ses antennes télé, radio et numérique, en Outre-mer et dans l’Hexagone, à travers une programmation spéciale qui met en lumière cette page de l’Histoire de France.
Les documentaires
Diffusion sur les antennes des 1ère en Outre-mer, ainsi que sur Outre-mer la 1ère, le portail des Outre-mer de France Télévisions.
♦ L’esclavage est au programme (titre provisoire) - INÉDIT
Mafate, Salazie, Dimitile… Ces noms résonnent dès que l’on approche les montagnes de La Réunion. Ils évoquent une époque lointaine, où l’esclavage était encore présent sur l’île. Il n'y a pas si longtemps, on apprenait à l’école que nos ancêtres étaient les Gaulois. Qu’en est-il aujourd’hui ? Comment la mémoire de cette période est-elle enseignée et transmise à la jeunesse locale ? Les Réunionnais s’enrichissent-ils de cet héritage ? Ou au contraire, cette mémoire collective reste-t-elle un lointain souvenir ? Depuis 2001, les programmes scolaires ont changé et l’esclavage est au programme. Fanny Persico et Kelly Say, deux enseignantes d’Histoire, ont décidé de transmettre ce thème en inscrivant les enfants à un concours national ouvert à tous les élèves de France. Ainsi, les jeunes s’informent, s’enrichissent, se questionnent et éveillent leur curiosité de futurs citoyens.
Documentaire également diffusé sur France 3 le 6 mai 2021.
Écriture et réalisation Corinne Russo • Production Eclectic production • Durée 52 minutes • 2021
♦ Furcy, le procès de la liberté - INÉDIT
Pendant plus d’un quart de siècle, de 1817 à 1843, Furcy, qu'on disait officiellement « esclave » à l'île Bourbon (ancien nom de La Réunion), lutta pour faire admettre par les tribunaux du royaume de France qu'il était un homme né libre. Le plus incroyable, c'est qu'il y parvint. Quelques années après le verdict reconnaissant son état de liberté, l'esclavage était aboli dans toutes les colonies françaises. Comment cela a-t-il été possible ? Quel genre d'homme était Furcy ? Pour le comprendre, ce documentaire propose de retracer l'itinéraire de ce personnage hors du commun, à partir d'archives, témoignages d'historiens et dessins d'animation. Comme un puzzle, de La Réunion à l'île Maurice, en passant par Paris, ce film raconte l'histoire d'une figure inébranlable en quête de justice. Un esclave nommé Furcy qui, après tant d'épreuves, trouva, dans son nouveau patronyme, Furcy Madeleine, la dignité qui lui avait été si longtemps refusée. À travers son incroyable lutte pour la liberté, il nous transmet la mémoire plurielle de l’esclavage et un désir universel d’humanité.
Documentaire également diffusé sur France 3 le 13 mai 2021.
Écriture et réalisation Pierre Lane • Production Cinétévé, en partenariat avec le studio d’animation Gao Shan Pictures • Durée 52 minutes • 2021
♦ Les Statues de la discorde - INÉDIT
Ce film de 52 minutes raconte l’action de jeunes Martiniquais contre les statues représentant Joséphine, et ce avant le mouvement Black Lives Matter. C’est l’histoire d’une jeunesse qui s’attaque aux symboles du passé pour changer le présent. Le combat d’une nouvelle génération qui dénonce le racisme et les discriminations comme héritage social de l’esclavage et de la colonisation. Ils déboulonnent les statues et les plaques de rue à la gloire du passé colonial de la France, pour appeler à la justice, à l’égalité et à la reconnaissance d’une histoire effacée. Face à eux, le vieux monde semble de marbre, sourd aux revendications. Chez les historiens, la question divise. Faut-il retirer des rues les symboles d’un passé que certains ne veulent plus voir ? Comment faire la lumière sur des pans douloureux de l’histoire, sans pour autant rouvrir des blessures susceptibles de déchirer la société ? De la Martinique à La Réunion, de Paris à Saint-Ouen, Les Statues de la discorde explore ce débat contemporain aux multiples facettes, en allant à la rencontre des militants et des intellectuels qui défendent ce type d’action dans la lutte contre le racisme.
Écriture et réalisation Émile Rabaté • Production Beau Comme Une Image • Durée 52 minutes • 2020
♦ Et aussi...
Mon ancêtre l’esclave
En mai 1848, une circulaire ministérielle adressée aux commissaires généraux de la Martinique, de la Guadeloupe, de La Réunion et de la Guyane décrète un recensement de la population et impose l’attribution d’un nom aux affranchis. Cet ordre, venu de Paris, inaugure un moment historique et acte la métamorphose des esclaves en citoyens à part entière. Références bibliques, mythologiques ou géographiques… Diverses sources sont mises à contribution. Pour nommer 87.000 asservis en Guadeloupe et 73.500 en Martinique, les fonctionnaires vont devoir faire preuve d’imagination. Si certains se montrent respectueux, d'autres se lâchent avec férocité. Après s’être longtemps désintéressés de la question, les Antillais cherchent aujourd’hui à connaître l’origine de leur patronyme et à s'approprier la mémoire retrouvée de leurs ancêtres.
Réalisation Frédéric Senneville et Thierry Derouet • Production Bonobo Productions • Durée 52 minutes • 2017
Citoyens bois d'ébène
Depuis près de 20 ans, le docteur Emmanuel Gordien milite pour que la mémoire des esclaves des anciennes colonies françaises soit réhabilitée. À la tête de l'Atelier de généalogie de l'association CM98, ce scientifique guadeloupéen plonge dans les archives et restitue aux descendants d'esclaves les histoires et les noms de leur aïeux, dont il réhabilite le souvenir. Une démarche étroitement liée à sa quête personnelle. Il a retrouvé l'esclave Georges Bouriqui, le premier qui, après l'abolition, a porté son nom de famille : Gordien. Avec lui, nous partons sur les traces de Bouriqui, en Ile-de-France, en Guadeloupe et au Bénin. Le nom de Bouriqui figurera parmi plus de 15.000 noms d’esclaves antillais d’origine africaine qui seront inscrits sur un monument qu’il œuvre à mettre en place sur la plage de Ouidah. Une aventure humaine porteuse d’immenses espoirs : ceux d’une mémoire apaisée et d’une réconciliation des descendants d’esclaves avec l’Afrique, la France et leur propre passé.
Écriture et réalisation Franck Salin • Coproduction Beau Comme une Image
et Beau Comme les Antilles • Durée 52 minutes • 2016
Les modules courts
Les émissions de flux
Diffusion sur les antennes des 1ère en Outre-mer, ainsi que sur Outre-mer la 1ère, le portail des Outre-mer de France Télévisions.
La Grande Scène de l'Histoire (en télé, radio et sur le web)
À l'occasion du Mois des mémoires 2021 et des 20 ans de la loi Taubira, La Grande Scène de l'Histoire propose 4 rendez-vous événements avec des invités prestigieux. Pour mieux comprendre l'histoire de l'esclavage dans les Outre-mer, Fabrice d'Almeida recevra Younous Omarjee, député européen et président de la Commission du développement régional du Parlement européen. Ensemble, ils reviendront sur la reconnaissance par l’Europe de l’esclavage comme crime contre l’humanité. Fabrice d'Almeida évoquera également aux côtés de Frédéric Régent, maître de conférences à l’Université Paris-I et spécialiste de la question de l’esclavage en Guadeloupe, les figures noires marquantes de la période napoléonienne (Louis Delgrès, Toussaint Louverture, Joseph Ignace, entre autres) qui n’eurent de cesse de combattre le rétablissement de l’esclavage imposé par le Premier consul. Une émission spéciale sera par ailleurs consacrée à la Fondation pour la Mémoire de l'esclavage, avec la participation exceptionnelle de Jean-Marc Ayrault, président de la FME. Enfin, Fabrice d'Almeida s'intéressera à la question des réparations au titre de l’esclavage avec Myriam Cottias, Historienne, Directrice de recherche au CNRS, et directrice du Centre International de Recherches sur les esclavages et post-esclavages (CIRESC).
Présentation Fabrice d’Almeida • Production France Télévisions • 4 x 13 minutes • 2021
Dieu m’est témoin : Comment raconter l’esclavage aux enfants ?
Dans ce numéro spécial, Dieu m’est témoin raconte l’esclavage aux enfants. Comment et à partir de quel âge faut-il en parler ? Quels supports pédagogiques utiliser, hormis les traditionnels manuels d’Histoire ? Pour en parler, Marie Lesure-Vandamme reçoit Dominique Taffin, directrice de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, et Rabeha Fagour-Daïri, auteure d’un Abécédaire de l’esclavage paru chez Caraïbéditions.
Présentation Marie Lesure-Vandamme • Production CFRT TV • 26 minutes • 2020
L'information
Lundi 10 mai, à l'occasion de la Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions, France Télévisions, en collaboration avec Public Sénat, mobilise ses rédactions pour une émission spéciale consacrée au Mois des mémoires et aux 20 ans de la loi Taubira. Suivra la retransmission en direct depuis le jardin du Luxembourg de la cérémonie officielle pour la commémoration du 10-Mai en présence des institutionnels. Ce temps fort sera à retrouver sur les antennes du réseau des 1ère, France 3 (Nouvelle-Aquitaine et Limousin), franceinfo canal 27, sur Outre-mer la 1ère, le portail des Outre-mer, en différé sur NOA et sur Public Sénat.
Le journal L'Info Outre-mer, diffusé sur France 3 à 11h30, sera largement consacré à cette actualité.
La radio
Ultramarins (émission spéciale)
Le 10 mai 2001, le Parlement français adoptait la loi dite Taubira, qui reconnait la traite négrière comme crime contre l’Humanité et favorise son enseignement. Depuis, le passé esclavagiste entre peu à peu dans l’espace public. À Paris, le décret de rétablissement de l’esclavage doit être pour la première fois exposé lors d’une exposition consacrée à Napoléon Ier. La statue de Colbert devant l’Assemblée nationale est remise en question. Et d’anciens ports français qui ont fait fortune grâce au commerce triangulaire, entament progressivement un travail de mémoire. La ville de Nantes a inauguré le Mémorial de l’abolition de l’esclavage en 2012. Pourtant, les mouvements contemporains pour l’égalité et contre les discriminations, qui se revendiquent souvent en héritiers des victimes de l’esclavage, provoquent aussi des crispations dans la société, jusqu’au sommet de l’Etat. Une question qui reste d’une actualité brûlante, puisqu’en juin de l’année dernière, le Parlement européen était la première institution internationale à reconnaitre la traite de l’esclavage comme un crime contre l’Humanité, suite au vote d’une résolution portée par l’eurodéputé de La Réunion, Younous Omarjee.
Vingt ans après la loi Taubira, comment l’histoire de l’esclavage est–elle enseignée et présentée au grand public ? Un musée à Paris, un mur des Noms, déboulonner des statues : quelle réponse mémorielle apporter ? Comment la France et l’Angleterre, deux anciennes puissances coloniales, prennent-elles en compte cette histoire et ses enjeux mémoriels contemporains ?
Une émission réalisée avec la collaboration de RFI et diffusée le 10 mai prochain sur le portail Outre-mer la 1ère. 26 minutes d’échanges et de discussions avec :
- Frédéric Régent, maître de conférences en Histoire à l’Université de Paris 1 et ancien président du Comité national pour la mémoire et l’histoire de l’esclavage.
- Krystel Gualdé, directrice scientifique au musée d’histoire de Nantes et auteure de « Nantes et la traite négrière ».
- Jean-François Manicom, conservateur au Musée international de l’esclavage de Liverpool et spécialiste de la traite transatlantique.
Présentation Thierry Belmont et Serge Massau • Production France Télévisions • 26 minutes • 2021