Présenté par Raphaël de Casabianca

Nos terres inconnues dans les Pyrénées avec Ahmed Sylla

Mercredi 12 mai 2021 à 22.10

Pour ce nouveau rendez-vous de Nos Terres Inconnues, Raphaël de Casabianca emmène le comédien et humoriste Ahmed Sylla dans une folle aventure au cœur des Pyrénées. Un road trip sensible et joyeux, qui les mène du Béarn au Pays Basque, à la rencontre de passionnés qui ont accepté de partager leur bout du monde, leurs convictions, et leurs espoirs. Comment Ahmed se fondra-t-il dans ces existences uniques ? Quel regard portera-t-il sur ces vies résolument différentes ?

Ici des femmes, des hommes, perpétuent avec enthousiasme une langue, une culture, et les traditions de ces montagnes de caractère. A travers leurs métiers et leurs passions, ils mettent en place leurs solutions pour un lien plus respectueux à l’autre et à la nature. 

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PRESENTATION

« A l’extrême-sud de la France, il est une terre sauvage et préservée, une région à l’abri des regards : les Pyrénées. Tout à l’ouest de cette cordillère qui relie la Méditerranée à l’Atlantique, s’étendent les paysages versatiles du Béarn et du Pays Basque. Au cœur de ces montagnes, des femmes, des hommes, arpentent ce territoire depuis la nuit des temps. Ils ont façonné le territoire, et y vivent en accord avec les éléments. Qui sont ces passionnés, qui ont appris à écouter la montagne ? Qui sont les gardiens de ce monde vraiment à part ? »

C’est par ces mots que Raphaël de Casabianca ouvre la nouvelle aventure de Nos terres inconnues. Après les Cévennes, le Queyras et Ouessant au printemps dernier, l'animateur globe-trotteur part à la découverte des Pyrénées-Atlantiques. Parti de la vallée d’Aspe en Béarn, il explore ensuite le Pays Basque, depuis la plus petite province basque, la Soule, jusqu’à la vallée de Baigorri. Ici les traditions sont vivantes, et la culture ancrée, à travers une langue, et un héritage de savoir-faire ; les habitants tissent une communauté soudée et solidaire, en lien étroit à ‘leur terre’.

Pour l’accompagner dans cette aventure, Raphaël de Casabianca embarque à ses côtés le comédien et humoriste Ahmed Sylla. Une personnalité généreuse et un esprit vif, un acteur incontournable de sa génération, qui a côtoyé les sommets avec son film L’Ascension (2017). 
Véritable citadin, constamment connecté, et – il le dit lui-même – " craintif devant l’inconnu ", Ahmed Sylla ne connaît rien de ces montagnes basco-béarnaises aux atours tantôt majestueux, tantôt hostiles. 

La vallée d’Aspe est une voie de passage millénaire entre la France et l’Espagne, un itinéraire majeur des Pyrénées, emprunté depuis toujours par les hommes, en plein cœur des montagnes Béarnaises, dans le sanctuaire du Parc National des Pyrénées. C’est là que Raphaël et Ahmed Sylla entament leur périple : ils suivent la trace des bergers qui transhument chaque année sur ces chemins, et y vivent une partie de l’année, dans une nature omniprésente, où les cols enclavés et les cirques à 360 degrés se méritent : une vie perchée, qui façonne le caractère de ses habitants.   

Les Pyrénées sont le trait d’union entre le Béarn et le Pays Basque. Ahmed Sylla et Raphaël de Casabianca se lancent à la découverte de ces terres chargées d’histoires. Ils sont accueillis par des hommes et des femmes amoureux de leur bout du monde, et attachés à transmettre leur terroir. Ils donnent la parole à ces passionnés: Joseph, le jeune berger qui termine sa première estive et Elise, sa colocataire de cabane, qui concilie le travail des brebis à la vie de maman avec Margot, 3 ans ; Petti, l’infirmier itinérant, qui sillonne les routes de Soule le jour, et chante basque le soir ;  Aurélie & Baptiste, les maraîchers au grand cœur ; Thérèse et Michel qui sont en train de transmettre un vignoble historique à leurs fils, Iban et Téo ; Robert, véritable amoureux de la montagne, qui n’arpente les sommets mythiques du monde entier, que pour mieux revenir à "ses" montagnes basques, et Hervé, son meilleur ami, qui les explore par les airs. 

Des visages comme autant de facettes des Pyrénées, des personnalités marquantes qui accueillent Ahmed et Raphaël dans leur univers. Elles se racontent et leur font partager leurs quotidiens, leurs espoirs et leurs convictions. 

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LES PERSONNAGES

Joseph & Elise, au rythme des brebis

Depuis dix ans, Elise est bergère à la cabane de Salistre, dans les hauteurs de la vallée d’Aspe.  Chaque année, elle y passe près de six mois, souvent accompagnée de Margot, sa fille de 3 ans et demi. Cette année, elle partage l’estive – les pâturages – avec Joseph, 29 ans, dont c’est le premier été comme berger salarié : " Les bergers, c’était un peu les superhéros de mon enfance. Selon moi, le meilleur moyen de protéger la nature, c’est être acteur de ma propre réserve naturelle en étant paysan ! ". Pour Elise, installée ‘ hors-cadre familial ’, maintenir une estive avec une attention particulière portée sur la biodiversité, la cohabitation avec la faune et la flore, et notamment l’ours, est un combat de tous les jours. Pour Joseph, c’est la découverte d’un milieu exceptionnel, et d’un lien fort avec les animaux : " Tu as des sensations hyper fortes quand tu es face à cette immensité, avec ton troupeau ; quitter les brebis, ça va être un déchirement ! "

Petti, le lien et l’intime

Petti est infirmier à domicile et sillonne la Soule, la plus petite province basque : " Je vais au cœur des foyers, chez les gens ". Il peut voir jusqu’à une quarantaine de patients par jour, notamment des personnes âgées pour qui il représente un lien social, une aide indispensable, et un sourire inusable. Une de ses patientes dit de lui : " c’est un psychologue, un sophrologue, un nutritionniste ! "
Petti, c’est aussi un lien, fort, avec la culture basque, et la tradition des chants. Artiste accompli, il fait partie d’un groupe de musique particulièrement populaire dans la région, Xiberotarrak, avec lequel il répète et se produit régulièrement. Une façon de partager une culture qui esquive le folklore, et se veut mouvante, actuelle. 

Aurélie & Baptiste, cultiver le bonheur 

Ce couple de trentenaires développe une activité de légumes biologiques, en semences paysannes, qu’ils vendent en direct. Une aventure qui s’écrit en famille : quand Aurélie s’est lancée, leur enfant a été diagnostiqué d’une malade grave. Baptiste a fait le choix de quitter son emploi pour s’occuper de leur fils, tandis qu’Aurélie construisait peu à peu son activité. Aujourd’hui, tous les deux sont associés sur la ferme, et mettent en place un jardin en permaculture " afin d’améliorer la vie microbienne, la fertilité des sols et la diversité ", avec une vision portée sur le durable et le long terme : " les légumes, c’est la base primaire pour s’alimenter, avec l’objectif de nourrir, et en vivre. Et on priorise l’humain : tu connais ton producteur ". Une rencontre en forme de déclic pour Ahmed, qui prend conscience que choisir son alimentation peut être un acte militant.

Thérèse, Michel, Téo & Iban, vignerons et pionniers

Dans la vallée de Baigorri, il est un petit vignoble basque historique qui a failli disparaître : Irouléguy. C’est ici qu’une famille de passionnés s’efforce de faire du vin sur des terrains en pente, depuis plus de vingt ans. Raphaël et Ahmed arrivent le premier jour des vendanges. Une journée particulière car il s’agit de " l’aboutissement de neuf mois de travail ; à chaque fois, on a le trac, chaque année est une création ! " préviennent Michel et Thérèse. Ils se sont lancés en bio à une période où ce n’était pas dans l’air du temps. Pourtant, ils se sont toujours sentis portés par la communauté basque : " Ici il y a une entraide, dès qu’on a besoin ". Ils ont ainsi cultivé des années durant un vin " et nos propres solutions locales ; il n’y a pas de recette ! Vivre dans cet écosystème, c’est extraordinaire, car on travaille avec les sciences du vivant, la géobiologie, la lune ! " Aujourd’hui la retraite est proche, et Iban et Teo, la trentaine, prennent la suite de leurs parents. Très attachés au Pays Basque, joueurs de pelote de haut-niveau, les garçons ont fait le choix de rester, et de perpétuer l’histoire familiale. 

Robert & Hervé : " rester une montagne vivante "

Robert a eu plusieurs vies, chanteur, instituteur, alpiniste des sommets himalayens. Il est toujours revenu en Soule, " sa " terre, dont il aime à transmettre l’esprit, celle d’une " montagne vivante " où se croisent bergers et visiteurs passionnés. Il emmène Ahmed et Raphaël parcourir les sommets de la Soule : " Les montagnes ne se rencontrent pas, mais les peuples des montagnes, si ! ". Il leur présente Hervé, son acolyte et meilleur ami, aussi parapentiste… pour une découverte par les airs, exceptionnelle, de ce terrain de jeu sans fin qu’est leur Pays Basque.  

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LES ENJEUX

Les montagnes du Béarn et du Pays Basque présentent des particularités géographiques et sociales qui ont façonné leur histoire et leur identité, faisant ressortir des enjeux que nous avons souhaité aborder dans ce film. 

Une terre de solidarité et d’entraide 

La Soule est la plus petite des provinces basques, la moins peuplée (13 000 habitants), réputée la plus sauvage. Ici tout le monde se connaît, et se côtoie... parfois sur plusieurs générations : Petti soigne des retraités qui l’ont vu grandir ! Chaque année, les jeunes des villages, réunis en " comités " tiennent une ‘ réunion du calendrier ’ pour se partager les week- ends de l’année et organiser des animations à tour de rôle. Le lien culturel est tissé très jeune, et sert de socle à la communauté : les solutions se mettent en œuvre localement, à travers des réseaux ; ceux de prêt à l’installation pour les jeunes, comme celui qui a aidé Aurélie à se lancer en maraîchage, ou liés à une éthique commune, telles les associations du bio, dont font partie Michel et Thérèse les vignerons. Ces réseaux se doublent de liens informels : les échanges de main d’œuvre, le troc fonctionnent. On entend dire par les vallées que pour vivre ici, il faut " accepter de dépendre les uns des autres. "

Un lien étroit à la nature

Elise la bergère appose l’empreinte d’une patte d’ours sur ses fromages pour promouvoir sa réintroduction dans les Pyrénées ; son collègue Joseph est habité par ses brebis et leur bien-être. Michel évoque " l’écosystème " dont il fait partie quand il travaille la vigne. Tous entretiennent un lien fort et viscéral au vivant, à la montagne. Sur l’estive de Salistre, où se rendent Ahmed et Raphaël, 63 races de papillons ont été dénombrées ! Les Pyrénées-Atlantiques sont au carrefour des influences climatiques, et abritent des espèces parfois uniques au monde (bourdon des Pyrénées, océanite tempête) ; elles cumulent les enjeux de préservation des espèces – des gypaètes, des aigles royaux, des isards, des bouquetins – et un débat animé sur la réintroduction de l’ours. Les convictions de nos héros sont tournées vers le respect d’une nature sauvage, préservée, à laquelle s’adapter.

Ralentir 

" Ici tu prends le temps, alors qu’en bas tu cours ! " dit Joseph en évoquant son métier de berger dans les hauteurs de la vallée d’Aspe. Michel, lui, raconte le vin comme une philosophie du temps : quand après les vendanges vient le temps du repos, l’hiver est la période calme, où le vin murit lentement. Une vie au rythme des saisons qui est aussi celle des maraîchers Aurélie et Baptiste, qui y ont trouvé plus de sens que dans leur ancienne routine citadine. Quand Ahmed et Raphaël les rejoignent, c’est la période de l’année la plus affairée : il faut récolter les dernières tomates mais aussi les premières courges, et planter des semis de fèves pour le printemps. Une rencontre comme un apprentissage : travailler la terre, le vivant, c’est avoir, forcément, une vision à long terme. 

Une montagne vivante 

Dans cette partie des Pyrénées, la montagne est d’abord un terrain d’agriculture, et pas seulement une montagne de tourisme, et de stations. Le pastoralisme y est fort : en Soule, la transhumance est obligatoire car les exploitations de la vallée sont très petites (18 hectares en moyenne). Pour ne pas compromettre les réserves de l’hiver, dès le mois de mai, les bergers mènent leurs troupeaux sur les pâturages d’altitude. Ce qui permet à la fois d’entretenir les paysages de montagne, et d’économiser sur les réserves de l’hiver, dans le respect d’une agriculture paysanne. Des troupeaux de brebis laitières aux vignobles d’Irouléguy, en passant par les champs de piment, blé́ ou maïs, l’agriculture façonne les paysages : les espaces agricoles représentent 60% du territoire. 

Etre acteur de son milieu : l’espoir d’un monde meilleur

Nos héros ont chacun appris à travailler leur terre, à vivre à leur échelle les changements de saison, les évolutions de la société, les bouleversements du monde, comme la récente crise sanitaire de la Covid-19. Ils s’efforcent de mettre en pratique leurs solutions concrètes, dans le respect de leur culture basque, de leurs convictions environnementales, et dans une vision de transmission – au Pays Basque, il y a d’ailleurs une longue tradition de l’" etche ", la maison qu’on transmet, celle qui reste tandis que les hommes, eux, ne sont que de passage. Ils ont appris à vivre avec l’idée d’être " autonome en collectivité " : quand chacun est compétent dans son domaine, il y a de la place pour tout le monde, à échelle très locale. Ils reconnaissent qu’ils y ont gagné une tranquillité, une liberté, et l’espoir d’œuvrer à un monde qui leur ressemble. 

 

Nos Terres Inconnues porte ainsi les mêmes valeurs que sa grande soeur,  Rendez-vous en terre inconnue : le partage, l'émotion, la bienveillance et le grand spectacle de la nature. 
 

 

 

Présenté
Raphaël de Casabianca

Une coproduction
Adenium TV France
Et France Télévisions

Un film écrit par
Frédéric LopezLisa Delahais et Raphaël de Casabianca

Réalisé par
Pierre Stine

Producteur Exécutif
Laurent Baujard

Produit par
Frédéric Lopez 
 

France Télévisions 

Conseillère de programmes Pôle Découverte et Science
Laurence Hamelin

Directrice déléguée du Pôle Découverte et Science
Anne Gouraud

Directrice de l’Unité documentaires
Catherine Alvaresse

 

Retrouvez l'émission sur les réseaux sociaux avec le hashtag
#NosTerresInconnues

 

 

 

Ce programme est disponible en visionnage sur Francetvpreview 

 

Sabine Michel
Responsable projets et actions de communication Guadeloupe la 1ère