
"Luisa Miller" de Giuseppe Verdi à 00h40
Enregistré à l'Opéra Royal de Wallonie, en décembre 2014.
Drame de l'intimité d'une subtilité rare, "Luisa Miller" précède les plus gros succès de Giuseppe Verdi.
Fruit de la collaboration entre Verdi et le librettiste napolitain Salvatore Cammarano, "Luisa Miller" est inspiré d’une pièce de Friedrich Schiller intitulée "Kabale und Liebe". L’oeuvre, composée en 1849 pour le Teatro San Carlo de Naples, marque un tournant dans la production et dans la vie de Verdi. Le compositeur est revenu s’installer dans sa bourgade natale, Busseto, avec sa future seconde épouse, Giuseppina Strepponi. Il se stabilise géographiquement et sentimentalement, et ses partitions s’en ressentent.
Pour la première fois, Verdi prend ses distances avec l’héroïsme patriotique caractéristique de ses opéras dits "de jeunesse". L’action n’a plus pour cadre les grandes conquêtes de l’Histoire, mais un simple village du Tyrol. Chaque personnage n’est plus que son propre représentant : les passions s’en trouvent davantage individualisées et approfondies.
Lors de cette production, l’Opéra Royal de Wallonie avait fait appel à un cast de très haut niveau avec l’émouvante Patrizia Ciofi et l’excellent Gregory Kunde.
Argument :
Nous sommes dans un petit village tyrolien au XVIIème siècle. Luisa, fille du vieux soldat Miller et Rodolfo, fils du comte Walter, sont amoureux. Mais cet amour ne plaît pas à tout le monde. Le comte voudrait marier son fils à la duchesse Federica et son intendant Wurm, aime éperdument Luisa. Tous deux vont dès lors intriguer pour tenter de détruire cette union tandis que le père Miller tentera inlassablement de protéger sa fille.
Livret de : Salvatore Cammarano
D’après une pièce de Schiller : Kabale und Liebe
Mise en scène : Jean-Claude Fall
Lumières : Martine André
Costumes : Agostino Cavalca
Décors : Gérard Didier
Orchestre et Chœurs de l’Opéra Royal de Wallonie – Liège
Chef d'orchestre : Massimo Zanetti
Chef des chœurs : Marcel Seminara
Luisa : Patrizia Ciofi
Rodolfo : Gregory Kunde
Miller : Nicola Alaimo
Wurm : Bálint Szabó
Comte de Walter : Luciano Montanaro
Laura : Alexise Yerna
Federica : Cristina Melis
Un paysan : Stefano de Rosa
"L'Enlèvement au sérail" de Wolfgang Amadeus Mozart à 03h05
Enregistré à l'Opéra Royal de Wallonie, en octobre 2013.
Le metteur en scène argentin, cofondateur du célèbre groupe TSE (Théâtre Sans Explication), s'est fait un nom à l'opéra au début des années 1990, en signant plusieurs mises en scènes pour le festival d'Aix-en-Provence dont des Indes Galantes mémorables.
Il n'était pas revenu au genre lyrique depuis plus de huit ans.
Alfredo Arias est connu pour mélanger le fantastique, le féérique et l'humour dans ses créations. Pourtant, pour l’Enlèvement au sérail, il a opté pour une version très intériorisée. Il s'est surtout appuyé sur la partition musicale pour sa mise en scène et a opté pour la sobriété. Décidant de ne pas choisir entre l'histoire et la musique, il a décidé de travailler à partir de la partition, se laissant guider par les sentiments contradictoires qu'inspirent la musique.
Pour "son" Enlèvement au sérail, il rejette en effet toute turquerie et choisit l’intemporalité pour centrer son propos sur les caractères et les confrontations. Il pénètre au cœur de cette histoire en laissant derrière lui toute espèce de cliché orientaliste anecdotique. Arias montre ce qu’il reste au-delà de l’environnement de ce sérail, de ce petit théâtre d’ombres chinoises que proposait le livret d’origine. Les personnages, "mis à nu", sont alors chargés de toute leur humanité, dans la plénitude de leur drame, être exposés à la violence de l’enfermement et à la difficulté d’y échapper.
L’histoire, pleine de rebondissements, se déroule selon un rythme soutenu ; la musique se fait virevoltante, enlevée, par moments orientalisante. Alfredo Arias insuffle au travers de sa mise en scène de ce "tube" de Mozart, son sens exacerbé de la magie et du merveilleux.
La direction de Christophe Rousset (Les talents lyriques) entraîne à sa suite une distribution exceptionnelle de jeunes chanteurs européens (Suisse, Angleterre, Italie, Allemagne,…), tous aguerris aux répertoires baroque et mozartien.
Et puis l’Opéra Royal de Wallonie possède la scène et la technologie -dans la modernité des scènes lyriques les plus importantes en Europe- propres à rendre parfaitement l’enchantement et le charme de la création lyrique d’Alfredo Arias.
Argument :
Konstanze (la fiancée de Belmonte, un noble espagnol), Blondchen (sa soubrette) et Pedrillo (le valet de Belmonte et fiancé de Blondchen) sont enlevés par des pirates et vendus comme esclaves au pacha Bassa Selim. Ce dernier garde pour lui la belle Konstanze, et tandis que Pedrillo lui sert de jardinier, il donne Blondchen à Osmin, le gardien de son sérail. Entre-temps, Belmonte retrouve la trace de ses amis et se présente au palais de Bassa Selim. Mais Osmin se méfie de cet étranger et le chasse. Belmonte revient plus tard et retrouve Pedrillo qui, pour le faire rentrer au palais, le fait passer pour un jeune architecte...
Livret de : Gottlieb Stephanie d’après une pièce de Bretzner
Mise en scène : Alfredo Arias
Lumières : Jacques Rouveyrollis
Costumes : Adeline André
Décors : Roberto Platé
Orchestre et Chœurs de l’Opéra Royal de Wallonie
Direction musicale : Christophe Rousset
Chef des chœurs : Marcel Seminara
Konstanze : Maria Grazia Schiavo
Belmonte : Wesley Rogers
Osmin : Franz Hawlata
Blondchen : Elizabeth Bailey
Pedrillo : Jeff Martin
Pacha Selim : Markus Merz
"Luisa Miller" de Giuseppe Verdi
Durée : 146'28’’
Année : 2015
Réalisation
Stéphane Vérité
Production
Oxymore
Direction de la culture
Nicolas Auboyneau
Conseiller de programmes
Brice Chappey
"L'Enlèvement au sérail" de Wolfgang Amadeus Mozart
Durée : 135'29’’
Année : 2013
Réalisation
Stéphane Vérité
Production
Oxymore
Direction de la culture
Nicolas Auboyneau
Conseiller de programmes
Brice Chappey