Colette, une femme si libre

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Colette a conservé toute sa vie son amour de la Bourgogne, dont elle avait gardé l’accent, ces "R" bourguignons dont elle disait : « Ils me sont restés dans la Gorge » ! Le véritable pari de ce film sera d’ailleurs de montrer comment cette femme a participé à la renommée de la Bourgogne.

Au-delà de la légende, nous découvrons la femme, celle d’une enfance heureuse et de mariages malheureux. Une marginale, follement imprévisible qui vante les vertus de la liberté et de la démesure. Colette incarnait et incarne toujours une certaine France : la règle et l'ordre de la Bourgogne, la frivolité et le désordre de la vie parisienne.  

Colette a été femme, mère, amante, attirant les libertins des deux sexes, laissant toujours libre cours à ses imaginations. Une femme libre, sur laquelle les légendes ont fleuri. C'est précisément à cette Colette libre que s’attache ce film. Car elle était libre, Colette ! Libre d'être écrivain, mime, danseuse nue, comédienne, journaliste, publicitaire et marchande de produits de beauté. Libre de disposer de son corps et de refuser à la fois les diktats de la mode et ceux de la bienséance. 

Colette c’est la femme des premières fois : première femme présidente de l’Académie Goncourt, première femme à dévoiler ses seins sur scène, première femme à faire de la publicité, première femme enfin à recevoir des funérailles nationales. Il est émouvant d'apprendre que le dernier livre reçu par Colette, quelques jours avant sa mort, a été "Bonjour tristesse", avec cette dédicace de Françoise Sagan : «À Madame Colette, en priant pour que ce livre lui fasse éprouver le centième du plaisir que m'ont donné les siens ». 

Avec ce documentaire, l'heure est à la reconnaissance !