DROLE D'ENDROIT POUR UNE RENCONTRE
Drôle d'endroit pour une rencontre

magazine présenté par Ali Baddou avec Fabrice Luchini

Vendredi 23 juin à 22h45

Fabrice Luchini est l'invité d’Ali Baddou pour ce 18e numéro de Drôle d’endroit pour une rencontre.
Depuis le Palais Brongniard - Ancienne Bourse de Paris

Fabrice Luchini comme vous ne l'avez jamais, en toute liberté, grand format, hors les murs et à nu.

Fabrice Luchini est un hyper-comédien. Hyper insaisissable, hyper prolifique, hyper bavard, hyper actif, hyper cultivé, hyper présent médiatiquement. Et pourtant qui le connait vraiment ? Acteur fétiche d'Eric Rohmer, il alterne au cinéma les films populaires et les films d'auteurs. Héros d'un épisode de la série « 10% » sur France 2, et couronné à la Mostra de Venise. Au théâtre, il a créé son propre univers. Depuis 20 ans, il a choisi de partager son goût des mots, de la littérature et de la poésie seul en scène. Sans artifice.

Un tête à tête avec le public qu'il renouvelle en septembre en parlant d'un sujet tabou : l'Argent.

C’est pourquoi Ali Baddou lui a donné rendez-vous au Palais Brongniart, l'ancienne Bourse de Paris, dans le 2ème arrondissement. Quatre grandes statues quadrillent l'édifice classique, dont celle du Commerce, clin d'oeil au père de Fabrice Luchini, commerçant connu du quartier de la Goutte d'Or à Paris. Fabrice Luchini vit son métier comme un commerçant. Il est tout l'inverse de l'acteur déconnecté des réalités financières. Il a décidé d'être le producteur de ses spectacles, il s'enquiert de ses recettes chaque soir. L'Argent, « un sujet gigantesque » nous dit-il. Mais comme toujours Fabrice Luchini s'en remet aux auteurs : « Sacha Guitry dit on met en prison les gens qui font des chèques sans provision. Et bien moi je propose, si j’étais le gouvernement  qu'il y ait une punition pour les provisions sans chèques ! »

Face à la Corbeille qui accueillait les traders jusqu'en 1987, Fabrice Luchini parle théâtre, technique de comédien. Car la Corbeille est aussi un espace précis dans un théâtre. « Un acteur qui a un peu de métier travaille toujours en prenant le point de repère vocal à la corbeille. Être acteur passe avant tout par la voix. Jouvet disait : acteur c'est être un athlète affectif ».

Puis vient le temps de l'interview posée, au cœur du dispositif imaginé par Philippe Starck.

Ali Baddou interroge alors Fabrice Luchini sur son amour inaltérable pour la littérature, pour les auteurs, il s'avère presque historien : « Au 17eme, elle devient immense, hallucinante, elle devient prodigieuse, elle devint lumineuse, parce qu’il y’a La Fontaine, Molière… L’affect, l’éternel joyeux et l’éternel désespéré et il y a Racine et puis ça continue avec les romantique et puis Céline, en passant par l’introspection géniale de Proust, il y a intrinsèquement une langue française et une culture française ». C'est cette culture qu'il veut propager, partager. Alors quand Emmanuel Macron, alors ministre et désormais Président de la République, l'appelle pour le rencontrer : « Je lui lisais des préfaces de Nietzsche, à Bercy. Je l’ai fréquenté avec une certaine joie et bonne humeur, mais je ne le voyais pas quand il est parti dans son cheminement, je ne voyais pas une mâchoire serrée, une opiniâtreté. Il ne se situe pas là. Et il ne se situe pas. Je n’ai pas senti de la crispation comme Julien Sorel»

A la demande d'Ali Baddou, Fabrice Luchini lit un passage de Philippe Murray, auteur qu'il a dit sur scène et dont il a participé à la reconnaissance. Un moment en apesanteur, un solo sublime et unique dans la Grande Nef du Palais Brongniart. Reste une question souvent esquivée. Pourquoi Fabrice Luchini reste-t'il un mystère ? Excepté quelques éléments biographiques, difficile d'en savoir d'avantage sur sa vie, ses motivations, ses règles. Ce à quoi il répond, pour une fois démasqué : “Les mondains de Proust ne parlaient jamais d’eux et Gilles Deleuze rajoute “ils n’avaient pas cette vulgarité-là”.Il n’y a pas plus belle réponse ». Ultime pirouette d'un Fabrice Luchini qui ne s'était livré autant depuis longtemps.

 

Drôle d'endroit pour une rencontre avec Ali Baddou : une parole libre, généreuse, et incisive. 

 

Drôle d'endroit pour une rencontre

Trois vendredis par mois en 2ème partie de soirée

 

Fiche technique

Présentation: Ali Baddou

Une production  Program 33 en association avec France 3

 

Producteur délégué : Fabrice Coat

Rédactrice en chef : Candice Jacquet 

 

 

Direction Unité Magazines de France 3 :
Patrick Charles/Laurence Knoll/ Fabienne Borel-Mougenel

 

 

Facebook : fb.com/DroledendroitMag

Twitter : @DDPRmag

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