Gard
Pont du Gard (Vers-Pont-du-Gard)
Ancré dans les gorges du Gardon, le pont du Gard est un chef-d'œuvre de l’époque antique. C’est le pont-aqueduc romain le plus élevé au monde et l’un des vestiges romains les mieux conservés. Construit au Ier siècle pour assurer la conduite d’eau d’Uzès à Nîmes, près d'un millier d'hommes ont travaillé sur ce chantier colossal, achevé en seulement 5 ans. Haut de 49 mètres et long de 490 mètres, il est le seul exemple de pont antique à 3 étages encore debout. Obstrué par le calcaire, il cesse de fonctionner au VIème siècle. Au Moyen-Âge, les piles du second étage sont échancrées afin que l'ouvrage soit utilisé comme pont routier. Véritable témoin de l’ingéniosité romaine, ce monument inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO offre un cadre hors-normes. Il fut notamment la source d’inspiration de nombreux illustres comme Jean-Jacques Rousseau, Stendhal ou encore Rabelais, qui fit de son héros Pantagruel l'auteur de ce pont en moins de 3 heures.
Pyrénées-Orientales
Château Royal de Collioure (Collioure)
Construit sur un rocher battu par les vagues, sur le site d’un ancien castrum romain, le château de Collioure est aménagé entre 1276 et 1344 pour accueillir la cour des Rois de Majorque. Jusqu’en 1642, la forteresse sera occupée par les Espagnols puis passera aux mains des Français. Vauban fera élever l’enceinte extérieure et les glacis. Le château, classé Monument historique en 1922, reste le dernier château fort royal médiéval en France avec le château de Vincennes. Il fut également lieu de rétention pour des centaines de réfugiés Républicains Espagnols et notamment des soldats de l’armée républicaine et des membres des Brigades internationales. Aujourd’hui, propriété du Conseil départemental des Pyrénées-Orientales, il est l’un des plus beaux emblèmes de Collioure dont il domine toute la baie.
Gers
Collégiale Saint-Pierre (La Romieu)
Au nord du département du Gers, le village de La Romieu est au départ un modeste prieuré fondé par deux moines de retour d’un pèlerinage à Rome, d’où le nom “Larroumieu” signifiant en gascon “pèlerin”. Cette fondation serait datée de 1062. Au XIVème siècle, le village prend de l’importance lorsqu’Arnaud d’Aux, haut dignitaire de la Cour Pontificale et enfant du pays, élève dans le village la Collégiale Saint-Pierre, le cloître et le palais. Il transforme la communauté Bénédictine en un collège de 14 chanoines réguliers, dirigés par un doyen et un sous-doyen. L’église collégiale construite entre 1312 et 1318 a le plan d’une grande chapelle. Bâtie entre deux tours de 33 mètres de haut, elle n’a pas d’accès direct à la rue, car elle est fermée au peuple jusqu’à la Révolution française. L’accès à l’église se fait au travers du cloître gothique. La collégiale Saint-Pierre figure au Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998, dans le cadre de l’inscription des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.