En 2016 Cuba enregistre un nouveau record de fréquentation touristique : près de 4 millions de voyageurs ont visité cet archipel des Caraïbes. Un tourisme qui se développe depuis 1994, date à laquelle Fidel Castro a décidé d’ouvrir le pays aux étrangers. Une nouvelle manne financière que l’Etat entend bien préserver, alors que le pays subit de plein fouet les aléas du climat.
L’archipel se trouve en effet sur la route des cyclones : Sandy en 2012, Matthew en 2016 et régulièrement, vents d’une extrême violence et pluies torrentielles s’abattent sur le pays. Pourtant, à chaque fois, le bilan humain est quasi nul. En 2016 alors que Matthew fait plus de 500 morts sur l’île voisine d’Haïti, aucune victime n’est à déplorer coté cubain. Depuis plusieurs décennies l’Etat a su mettre en place un dispositif efficace et raisonné pour faire face à ces fléaux : exercices d’évacuation généralisés, centre météo en vigilance constante, cultures résistantes aux vents violents… Face à l’érosion des côtes, l’Etat a également décidé de détruire ses propres installations vétustes afin de bâtir des complexes hôteliers capables de résister aux foudres du ciel. Un investissement qui fait du pays un modèle de résilience pour les Caraïbes.
Un système d’adaptation aux risques climatiques qui entend prouver son efficacité également face aux fortes vagues de chaleur qui paralysent l’économie du pays. Chaque année la sécheresse ravage les cultures et tue des centaines de têtes de bétail. Alors que les perspectives des agriculteurs sont loin d’être optimistes, l’Etat a décidé d’investir dans des semences résistant à la chaleur et dans le développement de plantes hybrides plus adaptées aux conditions climatiques extrêmes.
Isolés durant plus de cinquante ans, les Cubains ont su mettre en place un dispositif raisonné et performant afin de relever le défi du changement climatique. Un modèle à suivre ?