Dès son accession au pouvoir en 1933 Hitler applique, y compris dans le domaine culturel,  le programme annoncé dans « Mein Kampf » écrit quelques années plus tôt.
En Allemagne, expressionnistes, dadaïstes, fauvistes, cubistes, surréalistes et même les Impressionnistes… sont bannis, tous considérés comme artistes de  « race inférieure, aliénés, dégénérés ». Leurs œuvres, seront brûlées ou pourront contribuer à l’effort de guerre nazi. La vision culturelle et artistique du IIIème Reich est posée.

En Juin 1940, la Wehrmacht descend les Champs Elysées !

Au même moment, à New York, une association humanitaire américaine se préoccupe du sort de ces artistes européens « dégénérés ». Une liste de 200 noms incarnant l’intelligentsia est dressée. Un homme est désigné pour les exfiltrer, il s’appelle Varian Fry.

Deux mois plus tard, en Août, il débarque à Marseille avec « la liste » des artistes les plus cotés, certains diront les plus convoités.

Varian Fry devait évacuer 200 personnes, avec son équipe, il en sauvera 1800.

Derrière les affrontements militaires, stratégiques, idéologiques… la Seconde Guerre mondiale couve un enjeu peut-être moins visible, mais tout aussi important. C’est un enjeu de civilisation, barbarie ou « Lumières », soumission collective ou libertés individuelles !

Hitler veut anéantir les intellectuels et les artistes qui se démarquent des canons d’une beauté académique. Les Etats-Unis souhaitent récupérer le dynamisme et la créativité de ces artistes qui sont en train de fonder l’art du XXème siècle au cœur de la vieille Europe. Varian Fry lui n'a qu'un but : sauver les créateurs, ceux qui interrogent leur époque.