Philippe BOUVARD: le rire et l'impertinence
Vendredi 4 Janvier 2019 à 21h00

LES ANNEES BOUVARD : LE RIRE ET L’IMPERTINENCE

Le nom de Philippe Bouvard reste définitivement associé au mythique programme « Grosses Têtes » qu’il a animée pendant 37 ans, l’émission de radio la plus écoutée de France et un succès de télévision jamais égalé dans sa carrière. Mais Philippe Bouvard c’est d’abord la réussite d’un autodidacte avec une carrière d’une longévité exceptionnelle.

Homme de presse écrite et de radio, il est l’un des pionniers de la télévision qui va vite imposer un style décoiffant et impertinent, dès la fin des années cinquante avec 18 concepts d'émissions différents. Un ton décalé et résolument moderne, loin des interviews consensuelles,  qui fera bien des émules par la suite.

 

 

C’est le début de la télévision spectacle avec les premiers talk-shows qui réunissent les personnalités de l’époque. Il n’hésite pas à poser des questions dérangeantes au jeune Alain Delon en équilibre sur un trapèze, à Léon Zitrone allongé dans un fauteuil de dentiste, à Charles Aznavour dans une voiture d’enfant… Se succèdent aussi bien Thierry Le Luron et Alice Sapritch, Serge Gainsbourg, Jane Birkin que Michel Drucker ou Salvador Dali… Rares sont ceux qui se sont rebellés. Dans le genre, les interventions de Gilbert Bécaud et d’Enrico Macias sont mémorables.

 

Découvreur de talents, il lance aussi, avec son fameux petit Théâtre, quantité d’humoristes et de comédiens comme Mimie Mathy, Muriel Robin, Michèle Bernier, les futurs Inconnus, le duo Chevallier et Laspalès, pour n’en citer que quelques uns.

 

Parmi ces milliers d'heures d’antenne entre rires et grincements de dents, une sélection d’archives irrésistibles, avec de vrais moments d’anthologie, parcourt tout le documentaire. Et un surprenant Philippe Bouvard se livre à cœur ouvert à Mireille Dumas, sa confidente préférée,  entre humour et émotion.

 

 

A bientôt 90 ans, cet addict du travail n’hésite pas à parler de son insatisfaction permanente, de son épicurisme et de sa hantise du manque. L’abandon de son père à sa naissance, la guerre expliquent en partie cette inquiétude permanente masquée par un rire devenu aussi célèbre que lui.

 

Aimé ou décrié, irritant ou captivant, Philippe Bouvard, qu’il soit surnommé « Boubou » et « Poupounet » par ses sociétaires ou « Saint-Philippe des rosseries » par ses détracteurs, ne laisse personne indifférent.

Les années Bouvard : le rire et l'impertinence

Un film proposé et réalisé par Mireille Dumas

 

France3
Marie-Claire Mézerette
Frédéric Valencak et Nicolas Oliver

Relations presse France 3 Anne Reverberi

 

Philippe Bouvard - Vous savez il y a deux façons de faire parler les gens : leur faire dire du mal des autres, et ça ils aiment bien, et leur faire dire du bien d’eux-mêmes, et là ils sont intarissables ! - J’ai la meilleure des excuses lorsque je suis désagréable, c’est que moi et peu de personnes dans notre monde peuvent en dire autant, je ne suis jamais méchant gratuitement, je suis toujours payé pour le faire ! - Je suis le petit français moyen. Je suis là comme le corniaud qui aboie après les jambes du facteur pour poser des questions aux grands de ce monde. Et de voir que le petit n’a pas peur des gros, cela amuse le public et en quelque sorte ça le réconforte. - Ma période préférée a été le Théâtre de Bouvard, quand j’ai pris des inconnus et qu’en l’espace de quelques jours j’en ai fait des vedettes. Mon talent consiste à aller chercher le talent des autres. Le Théâtre a libéré ce qu’il y avait de bien en moi.
Bernard Pivot- Ce qui caractérise Philippe Bouvard c’est une capacité de travail absolument phénoménale. Il peut écrire trente quatre papiers dans la même journée, passer à l’enregistrement d’une émission de radio, puis passer à la télévision. Il est assez inouï !
Philippe Labro  : - Cet homme qui est devenu aujourd’hui une quasi institution de la presse française a été tout le temps, au fond, un anticonformiste. Il était contre l’establishment. Il a tout fait à la marge. - C’est un graphomaniaque. Il travaille tout le temps. Il peut parler de tout, c’est un puits de culture Bouvard. Il n’a pas de diplôme, je crois qu’il n’a même jamais eu son bac, mais c’est une fierté. Je suis toujours admiratif des gens qui sont singuliers et je ne connais personne d’autres comme lui.
Stéphane Bern - Il a révélé en moi quelque chose que j’avais mais que j’ignorais, c’est le goût de la comédie. Il arrive à vous entraîner dans ses délires. C’est grâce à lui que plusieurs millions de personnes m’ont vu en train de faire le pitre aux Grosses Têtes. Il m’a rendu populaire.

 

 

 

Contact presse

Anne Reverberi
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