SALE TEMPS POUR LA PLANÈTE

ROUSSILLON, LA PUISSANCE DE L'EAU ( Inédit) 

Les pieds dans l’eau, la tête dans les nuages ! Entre mer Méditerranée et massif des Pyrénées, le Roussillon est un territoire singulier. Sauvage et brut, des orgues d’Ille sur Têt, ou des criques abruptes de la côte Vermeille, qui abrite la première aire marine protégée créée en France. Plus au nord, le littoral offre un tout autre visage. Le long des plages sableuses, les stations balnéaires et les ports de plaisance se succèdent sur des dizaines de kilomètres. Héritage de la mission Racine qui a métamorphosé ce territoire dès le milieu des années 60. Le tourisme explose et il devient, au fil des années, le principal levier économique de la région.  Un modèle qui montre hélas ses limites. Fragilisé par les effets du changement climatique, l’érosion des plages s’accélère dangereusement, les prévisions sur la récurrence des tempêtes inquiètent élus et population. Partout, à Argelès-sur-Mer, à Canet-en-Roussillon ou à Saint-Cyprien, les communes tentent de trouver des parades pour s’adapter au mieux.

En janvier 2020, la tempête Gloria agit comme un coup de semonce qui vient rappeler à tous les acteurs locaux que leur paradis peut se transformer en enfer. Symbole de cette fragilité, le Racou, un hameau d’une petite centaine de villas, les pieds dans l’eau, pourrait bien disparaître à terme.

Du littoral aux hauts plateaux, le changement climatique est en cours. A chaque tempête, il faut reconstruire, réaménager, voire se réinventer pour mieux s’adapter aux défis à venir.

En altitude, la station de ski de Puyvalador a dû fermer ses portes. Moins de neige, plus de ski alpin. Mais la station n’est pas morte pour autant grâce au courage d’un couple qui a décidé de relever le challenge. Il lance une nouvelle activité non plus centrée sur les 3 ou 4 mois d’hiver mais sur l’année. Tourisme 4 saisons plus familial qui est très prometteur. Le couple Sabarthès compte bien mener à bien ce projet ambitieux à condition que les collectivités le soutiennent. Puyvalador pourrait devenir un modèle à suivre dans les Pyrénées tant la neige tombe de manière de plus en plus aléatoire. Un virage que toutes les stations situées à moins de 1 500 mètres devront prendre tôt ou tard.