ENVOYÉ SPÉCIAL / Sommaire définitif
Un maire aux assises : celle qui accuse
Un document signé Virginie Vilar et Perrine Bonnet
C’est l’histoire d’une descente aux enfers, après un dépôt de plainte. L’histoire que vivent la plupart de celles qui osent parler et se dire victimes d’une agression sexuelle, comme Virginie Ettel.
En mai 2011, cette ancienne employée municipale accuse Georges Tron, maire de Draveil (Essonne) de l’avoir violée. A l’époque, l’affaire fait grand bruit : Georges Tron est aussi secrétaire d’Etat à la Fonction publique sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Il démissionne du gouvernement quelques jours plus tard et dément toutes les accusations.
Depuis qu’elle a brisé le silence, Virginie Ettel, elle, affirme vivre un cauchemar. Sa parole a été dès le début mise en doute. D’anciens collègues ont envoyé aux enquêteurs des courriers qui la dépeignent en femme alcoolique aux moeurs légères. Elle se dit la cible d’intimidations répétées. Des lettres anonymes lui intiment encore aujourd’hui l’ordre de retirer sa plainte, dessins de cercueil à l’appui.
Virginie Ettel a dû déménager, elle a souffert de dépression, son couple a explosé. Alors que s’ouvre aux assises le procès de Georges Tron, l’une de ses accusatrices livre en exclusivité pour Envoyé Spécial le récit de six années sous pression.
Les braqueurs de l'ombre
Une enquête de Clément Le Goff et Guillaume Beaufils
Vous êtes tranquillement installés derrière votre ordinateur, vous ouvrez un mail anodin et soudain, un message d’alerte apparaît : votre ordinateur est bloqué, tous vos documents sont cryptés, vous devez payer une rançon pour en retrouver l’usage.
Vous venez de vous faire braquer par un « rançongiciel », ces programmes informatiques qui diffusent des virus et qui vous réclament de l’argent. 150 € pour un particulier, 6 000 € pour une PME, des millions d’euros pour une multinationale. Et vous n’avez que quelques heures pour payer, sinon, vous perdez tout !
Qui sont ces nouveaux braqueurs ? De jeunes hackeurs sans états d’âme, comme Julien, qui rançonne ses victimes depuis sa chambre. Ou bien des Etats comme la Corée du Nord, pays soupçonné d’avoir diffusé le programme criminel Wannacry en mai dernier, paralysant 300 000 ordinateurs dans 150 pays.
Et ces hold-up 2.0 se multiplient : en France, une entreprise sur deux aurait déjà été rançonnée. Enquête sur un fléau invisible en pleine explosion.
Catalogne, la guerre des mots
Un reportage de Laura Aguirre de Carcer et Wandrille Lanos
« Catalogne indépendante ! » « Barcelone contre Madrid ! ». Les manifestations monstres en faveur de l’indépendance catalane ont surpris l’Europe. Comment expliquer ce mouvement de fond qui ébranle toute l’Espagne ? Depuis plusieurs années, les indépendantistes catalans poursuivent une stratégie discrète mais efficace : imposer peu à peu la langue catalane, au détriment du castillan, la langue de l’Espagne.
Dans les écoles, les bibliothèques, à la télévision, le catalan concurrence partout la langue de Madrid, quand elle ne la remplace pas carrément. Difficile pour des élèves d’apprendre la langue de leur propre pays. Comme si en France, le breton, le basque ou le corse remplaçaient petit à petit le français ! Et derrière cette offensive linguistique étonnante, un mystérieux groupe de pression catalan, riche, organisé et déterminé.
A une semaine des nouvelles élections imposées par Madrid, enquête sur cette guerre des mots inédite.
Le sommaire de cette émission peut évoluer en fonction de l’actualité.
un magazine de la rédaction
présenté par
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