LE DOC DU DIMANCHE
Tous les dimanches à 20h50
Dans le sud de la France, on assiste, depuis plusieurs années, à un regain d’intérêt du grand public pour les vestiges romains qui désormais attirent les foules. Du haut de leurs 2000 ans d’histoire, ces « vieilles pierres », éléments forts de notre patrimoine, sont engagées dans une dynamique de renouveau après des décennies de ronronnement. Pourquoi ce changement ? Parce que la guerre est déclarée entre les acteurs du tourisme qui rivalisent d’idées pour se démarquer dans la myriade d’offres proposées aux vacanciers.
Les villes d’Arles ou de Nîmes ont une mission cruciale : préserver un patrimoine unique et inestimable tout en augmentant la fréquentation et la rentabilité. Pour valoriser leur patrimoine romain, ces collectivités jouent la carte de l’animation. Durant toute l’année et surtout en été, des milliers de professionnels de la culture et du tourisme sont mobilisés pour animer, expliquer, magnifier, valoriser, reconstituer, en somme, faire revivre l’Antiquité. Des spécialistes des combats de gladiateurs investissent les amphithéâtres, des milliers de passionnés envahissent les centres-villes redevenus romains pour le plus grand bonheur des touristes, des pyrotechniciens font s’embraser le pont du Gard… De leur côté, les mairies multiplient les opérations : restauration pour protéger et réparer les monuments, ouvertures de nouveaux lieux pour enrichir l’offre proposée, organisation d’événements exceptionnels, tels ces jeux romains qui attirent des centaines de milliers de spectateurs. Et ça marche ! En 10 ans, le taux de fréquentation a bondi un peu partout sur les sites antiques.
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