Marie Bartête, matricule 107
VISIONNAGE

"Marie Bartête, matricule 107, une vie au bagne"

Lundi 25 mai à 23:05

Marie Bartête est née à Pau. Abandonnée à sa naissance, la délinquance devient un credo qui l'enverra au bagne en Guyane, comme d'autres femmes multirécidivistes. Ce documentaire inédit revient sur cette histoire méconnue.

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Marie Bartête

Pour tout extrait ou utilisation de cette vidéo, merci d’adresser vos demandes au service communication de France 3 Nouvelle-Aquitaine.

Résumé

MARIE BARTETE est née le 25 février 1863 à Monein, près de Pau. Sa mère l’abandonna après sa naissance pour rejoindre un homme en Nouvelle-Calédonie. Marie est très vite entraînée dans une délinquance toute nécessaire à sa subsistance. Complètement désocialisée, cette laissée pour compte n’a plus la conscience du bien et du mal. Privée de vie affective, de pain quotidien, elle développe le versant instinctif de survie par des comportements répétitifs de vols et d’escroqueries qui entraînent la récidive, petit à petit, à une plus grande délinquance.

Entre 1887 et 1888, Marie purgera plusieurs mois de prison toujours pour les mêmes larcins. Le cumul des méfaits la voit bientôt condamnée à une lourde peine et nourrir ce principe de la « récidive » en appliquant la loi du 27 Mai 1885, sur la « Relégation des Récidivistes ». Les trois condamnations (1883 – 1884 – 1885) punissent donc Marie de cette loi cruelle. 

Alors on punit tout à la fois, la voleuse, la vagabonde, la prostituée, l’infanticide, la meurtrière, l’insurgée, la misère quoi. Toutes doivent partir pour l’impérieux besoin d’exiler l’indigent, de coloniser et de féconder la Guyane mystérieuse. La relégation consistera dans « l’internement perpétuel » sur le territoire des colonies ou possessions françaises. Elle a pour objectif d’exiler définitivement en Guyane ou en Nouvelle-Calédonie, les multirécidivistes, ceux qui ont accumulé de petits délits (condamnations à plus de trois mois d’emprisonnement pour vol, escroquerie, vagabondage ou mendicité).

Il s’agit d’hommes et de femmes de plus de vingt et un an et de moins de soixante ans qui sont envoyés au bagne à l’issue de leur peine de prison en métropole. La relégation des femmes, qui - pour la plupart, mouraient dans les cinq ans suivant leur arrivée au bagne – fut supprimée en 1907. « Le second empire n’eut pas honte d’envoyer des femmes au bagne de Guyane : on ne savait pas encore que c’était vers une mort certaine. La troisième République n’eut pas honte, après la fermeture de Cayenne aux européens dès 1869, alors qu’on connaissait l’insalubrité et l’effrayante mortalité, de continuer à envoyer des femmes pour y mourir jusqu’en 1881.

Ainsi partaient pour le bagne deux sortes de criminelles : les filles seules, abandonnées, sans ressources, domestiques ou journalières, le plus souvent coupables d’infanticides, et d’autre part, les forts caractères, les meurtrières et incendiaires, les révoltées qui, souvent condamnées à de longues peines, comprenaient qu’elles ne retrouveraient jamais la liberté. Les premières étaient très demandées par l’administration pénitentiaire, parce qu’on les savait soumises, capables d’être de bonnes mères, récupérables en un mot».

Hospitalisée le 28 février 1938, Marie Bartete livre sa dernière bataille contre la maladie. Le 13 mars 1938, à 76 ans, elle s’éteint d’épuisement et meurt, « par suite de cachexie sénile » à l’hôpital de Saint-Laurent. Enterrée en 1938, elle sera exhumée en 1947 (tombe Désiré Vinchon-Bartete).

 Restez prudents

La France en vrai

 

Durée : 

52 mn 

 

Scénario : 

Pierre Mathiote 

et 

Ch. Katia Ferré 

 

Réalisation : 

Pierre Mathiote 

 

coproduction : 

FranceTélévisions 

et Guyane Première 

Cinergie Productions 

Avec la participation du CNC 

 

A voir et à revoir sur : 

na.france3.fr

 

 

bagne de l'île st Joseph
ruines du quai de débarquement
cellule de l'île st Joseph

Contacts presse

Emmanuelle Hardy
Responsable Communication France 3 Aquitaine
Liliane Maneuf-Iwan
Responsable Communication France 3 Poitou-Charentes
Christophe Zirnhelt
Responsable Communication France 3 Limousin