Un jour on ne vous répond plus. Plus jamais. Et on ne vous donne aucune explication. Plus de SMS, plus de mail, plus de messenger. Rien. En anglais on appelle cela le Ghosting. Littéralement : « transformer en fantôme ».
Couper tout contact, radicalement… Brutal. Mais ce comportement s’il existe depuis la nuit des temps a pris un essor considérable à l’ère de la communication numérique. Aujourd’hui « ghoster » est un verbe qui raconte beaucoup de notre époque. Avec « Fantômes », Jérémy Bulté nous emmène à la découverte de cette pratique dans une série documentaire immersive pour smartphone. Grâce à des témoignages forts, intimes et sincères, la série tente de comprendre ce comportement dans une chaine d’épisodes où chaque témoin est lié au suivant et se trouve des deux côtés du miroir : Tous ghosteurs, Tous ghostés.
UNE SÉRIE DOCUMENTAIRE DISPONIBLE SUR FRANCE.TV/SLASH
À PARTIR DU 4 MARS
(Visionnage presse disponible à la demande)
Synopsis :
« Tu t’es déjà fait ghoster ? Tu pourrais nous raconter ? ». Anthony est en face de nous. Un jeune homme, la vingtaine décontractée. Dans la sobriété de son appartement, il lève le voile sur un versant intime de sa vie. Son histoire avec Asma, une jeune fille rencontrée à la sortie d’une boîte de nuit, qui après une relation épisodique, se termina par une disparition pure et simple. Anthony se livre. La surprise, l’incompréhension, l’indulgence aussi face à ce mode de rupture moderne. Et pour cause, il le pratique également..
Suite à son récit, notre objectif est clair : retrouver cette personne « disparue », ce fantôme numérique. Notre enjeu, qu’Asma apparaisse à la fin de l’épisode pour devenir le personnage central du second. Elle nous raconterait une expérience vécue et, comme pour Anthony, nous retrouverions son Ghosteur ! Le but. Créer une chaîne de relations, en 7 épisodes. Chaque personnage étant le Ghosté du suivant et le Ghosteur du précédent.
Léa, Anthony, Hugo, Asma, Mathis, Thomas. Ils ont donc en commun d’avoir un jour été bannis de la vie de quelqu’un sans comprendre pourquoi.. et réciproquement.
Leurs témoignages apparaissent comme autant de vérités personnelles. Mis en perspective grâce à la parole d’un sociologue, d’une psychologue et d’un philosophe, ils dressent ainsi le portrait d’une génération qui communique, sentimentalement ou professionnellement, avec d’autres codes, ceux de la culture post-internet.
Note d’intention : Jérémy Bulté - Auteur et réalisateur
Avec « Fantômes » chaque personnage est à la fois ghosteur et ghosté. C’est une particularité de ce comportement. Il est le plus souvent réversible. Cette démarche narrative ancre le concept dans une logique feuilletonnante. Il existe plusieurs types de ghosting : sexuel, amoureux, amical, familier, professionnel. Cette série est l’occasion d’aller à la rencontre de personnages qui font partie intégrante de la génération digitale native.
Nous n’avons jamais été aussi connectés et si individualistes à la fois. Nous sommes une génération zapping, noyée sous les nouveaux besoins. Nous sommes tiraillés entre toutes nos identités : réelles et virtuelles. Ma démarche filmique a pour ambition d’être immersive. Au-delà des témoignages et interviews d’experts, mon documentaire mobilise les techniques les plus aptes à faire « ressentir » aux téléspectateurs cette intimité.
Biographie
Cinéphile de 29 ans, Jérémy commence sa carrière de réalisateur en 2011 en travaillant pour la société de production « Comme une Image ». À cette période, ses courts-métrages reçurent une dizaine de prix dans divers festivals nationaux et internationaux. En 2013 il quitte cette production pour cofonder « Films IN ». Au sein de cette structure, il réalise des films publicitaires et autres projets vidéo.
En 2014, son poème visuel « Je ne piétinerai pas la corolle de merveilles du monde » est primé au ZEBRA POETIC FILM FESTIVAL de Berlin.
Il réalise également les clips officiels du duo folk BON AIR et du jeune rappeur CLEPS pour EDN productions, où il explore pour la première fois l’esthétique post-internet. Passionné de cinéma et de philosophie, il tire son imagerie de diverses inspirations, des univers sexués de Larry Clark ou Harmony Korine aux contemplations esthétisantes de Wong Kar Wai ou encore Terrence Malick.