Le théâtre s’invite sur Guadeloupe la 1ère avec Le Syndrome de l’Écossais. Une pièce signée Isabelle Le Nouvel et mise en scène par Jean-Louis Benoît. Thierry Lhermitte et Bernard Campan partagent l’affichent avec Christiane Millet et Florence Darel. Du théâtre de boulevard qui évite les clichés du genre tout en restant drôle et bien senti.
Que pensez-vous du théâtre à la télévision ?
Cela dépend des pièces. Il y a des spectacles qui s’y prêtent bien. J’ai grandi avec Au théâtre ce soir. Cela fait partie de mes souvenirs d’enfance, c’était très chouette. Après, le théâtre, c’est du spectacle vivant. Et c’est vrai que, quelquefois, le fait de ne pas être dans la salle crée une distance qui empêche d’être dedans… Je ne pourrais pas expliquer pourquoi.
Un ancien du Splendid et un ancien Inconnu qui jouent ensemble, ça donne quoi ?
On a en commun d’avoir beaucoup travaillé en troupe et on a tous les deux l’habitude de ne pas se la jouer perso. On aime la troupe parce qu’on sait donner la bonne réplique pour rebondir. On aime tous les deux le travail de groupe et, ça, je l’ai senti dès les premières répétitions. Ce qui est étrange, c’est qu’au départ, quand j’ai lu la pièce, je pensais qu’on allait me donner son rôle et qu’il allait jouer le mien. J’ai été très agréablement surpris de voir que c’était l’inverse. Très heureux de jouer cette espèce d’alcoolique bobo, un peu méprisant, c’est très plaisant.
La pièce est écrite par une femme et mise en scène par un homme ; l’histoire fait le récit de deux couples... C’est la parité parfaite ?
Absolument. C’est écrit par une femme avec son point de vue féminin sur la relation homme/femme au sein du couple. Une observation très fine, très intelligente, avec des personnages bien caractérisés socialement. D’ailleurs, tout le monde en prend pour son grade. Les hommes comme les femmes sont tournés en ridicule.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?
C’est une pièce de boulevard très intelligente, qui ne tombe pas dans le cliché de l’adultère et de l’amant caché dans le placard, tout en utilisant quand même les codes du genre. La pièce repose sur un quiproquo, et c’est la finesse de l’observation qui m’a plu tout de suite. C’est super drôle sans avoir les ressorts habituels du théâtre de boulevard.
Comment expliquez-vous le titre de la pièce, qui peut être énigmatique pour quelqu’un qui le découvre ?
L'un des personnages féminins est en pleine remise en question psychologique. Il voit du psy partout et interprète sauvagement les symptômes de son mari, qui n’ont rien à voir avec la situation réelle. Après avoir pris des médicaments avec de l'alcool, il se met à délirer. Un comportement que sa femme explique, grâce à un livre de psychologie, par le « syndrome de l’Écossais ». Mais, en réalité, le mari fait référence au whisky alors qu’elle pense plus au kilt… [Rires]
Propos recueillis par Ludovic Hoarau
Bruno (Thierry Lhermitte) et Florence (Christiane Millet) ont invité Sophie (Florence Darel) et Alex (Bernard Campan) pour la soirée, mais rien ne se passe comme prévu entre l’auteur à succès et le brillant chef d’entreprise et leurs épouses, qui sont sœurs. Une réjouissante cascade d’incidents va rapidement transformer la réunion de famille en une nuit folle où les secrets, les bouteilles et les non-dits vont voler en éclats jusqu’à amener les deux couples, pris dans un irrésistible tourbillon, à formuler les projets les plus inattendus...
Écrit par Isabelle Le Nouvel
Une mise en scène de Jean-Louis Benoît
Avec Thierry Lhermitte, Bernard Campan, Christiane Millet et Florence Darel