Dans Pris de court, Virginie Efira incarne une jeune mère de famille prête à tout pour protéger ses enfants. Un polar haletant à voir sur la 1ère !
Nathalie est joaillère et vient de s’installer à Paris pour un nouveau travail et une nouvelle vie avec ses deux fils. Mais la direction de la bijouterie change soudainement d’avis et lui annonce que le poste ne sera pas pour elle. Nathalie veut protéger ses enfants et décide de ne rien leur dire.
De ce mensonge vont naître d’autres mensonges de part et d’autre. L’engrenage commence...
Avec :
Virginie Efira (Nathalie), Gilbert Melki (Fred),
Marilyne Canto (Muriel), Renan Prévot (Paul),
Jean-Baptiste Blanc (Bastien), Zacharie Chasseriaud (Léo),
René Remblier (Ben), Yvonnick Chedemois (César)...
Réalisation Emmanuelle Cuau
Producteur Julie Salvador
Production Christmas In July, Ad Vitam Distribution
Genre Drame
Durée 85 minutes
Année 2017
Entretien avec Emmanuelle Cuau
On pourrait décrire Pris de court comme un polar familial.
Pour tisser les pistes narratives de l’histoire avec ma co-scénariste Raphaëlle Desplechin, on parlait plutôt de thriller familial. Pour ne jamais oublier de créer de la tension, le film démarre sur une situation hélas assez banale dans le monde d’aujourd’hui : Nathalie est évincée brutalement de l’emploi qu’on lui avait promis avant même qu’elle ait commencé à travailler. Elle le cache à ses enfants. Et à partir de là, les faits s’enchaînent les uns aux autres. Paul, son fils aîné, témoin de son mensonge dérape à son tour. Et sa mère veut l’aider à se sortir de son mauvais pas… Sous le regard impuissant du petit frère. C’était important pour Raphaëlle et moi de ne jamais perdre de vue que l’on racontait une famille. Ce n’est pas : Nathalie, une mère courage, mais une mère et ses enfants. On essayait toujours d’en revenir à ça, à eux trois, à ce qui les lie.
Le point de départ de Pris de court pourrait être celui d’un film social mais très vite, les enjeux sont moraux : mentir, subvenir aux besoins de ses enfants, réparer sa faute…
J’aime les films sociaux mais ce n’est pas ce que je voulais faire ici. Je voulais raconter une mère qui, coûte que coûte, fait tout pour sortir son fils d’un mauvais pas. Dans des situations extrêmes ou non, je crois qu’une mère est prête à tout, bien plus que ce qu’elle peut supposer, pour assister ses enfants et les protéger.
Comment s'est passé le tournage ?
On a commencé à tourner le 16 novembre 2015, trois jours après les attentats... Forcément, on était tous très affectés. Et puis la Préfecture de Police ayant interdit les rassemblements, il a fallu en permanence remanier le plan de travail en attendant les autorisations de tourner les extérieurs. C’était important pour moi de pouvoir filmer Paris, l’arrivée de cette famille d’une ville de province dans le tourbillon de la ville, l’effervescence de la place d’Italie à 8 ou 9 heures du matin, quand les gens entrent et sortent du métro, filent à leur travail... Tout s’accélère aujourd’hui, il faut toujours aller vite pour ne pas être... pris de court… Je pense souvent à cette phrase : « Moins on a de temps, plus il faut le prendre ».
Propos recueillis par Claire Vassé