GUADELOUPE, LES BATISSEURS DES ALIZES
PASSION OUTREMER - INÉDIT

Guadeloupe, les bâtisseurs des alizés

Documentaire - VENDREDI 12 JUIN 2020 A 16H50 - Sur Martinique la 1ère

En Guadeloupe, l'art de bâtir a quelque chose d'unique. Nés du mélange de l'influence européenne, de la richesse de l'imaginaire africain et même de la lointaine mémoire des Amérindiens, les premiers habitants de l'île, des styles vont fusionner pour créer le monde magnifique des architectures créoles et célébrer un véritable art de vivre.

Pendant plusieurs siècles, les Indiens Caraïbes ont composé avec les cyclones et les risques volcaniques. Ils ont construits des « mouines », des cases légères qui pliaient face aux dangers du ciel et de la terre plutôt que de se casser. D'emblée, les colons ont préféré la robustesse du bois massif pour élever leurs premières habitations où ils régnaient sur la main-d’œuvre des esclaves venus d'Afrique.

L'habitation de La Grivelière et celle de Massieux sont deux des vestiges de cette époque. Elles témoignent, au-delà des blessures de l'histoire, d'un art de la construction adapté au climat et aux intempéries. Plus tard, au milieu du XIXe siècle, après le terrible incendie de Pointe-à-Pitre de 1843, des structures préfabriquées arrivent de métropole pour résister au feu, à l'image de la maison Zévallos et de son style Nouvelle-Orléans. Ce nouvel art de construire, mêlant le métal à la maçonnerie, trouve une application dans de nombreuses constructions de l'administration comme celle de la résidence préfectorale de Saint-Claude et ses superbes escaliers « Eiffel ».

À la même époque, les cases créoles d'ouvriers et de paysans se transforment en maisons. Dans les quartiers de Pointe-à-Pitre, l'association Pli bel rue (« Plus belle la rue ») les restaure avec passion. Pensées avec des solutions d'aération et de protection solaire ingénieuses, elles préfigurent les normes actuelles de l'habitation éco-responsable. Dans les années 1930, Ali Tur va marquer de son empreinte les bâtiments du début du XXe siècle en Guadeloupe comme à Marie-Galante, une île de l'archipel. Aux Saintes, les maisons des pêcheurs ont gardé leur âme. Et sur l'ancien emplacement de l'usine de canne à sucre Darboussier, lieu de souffrance, les Guadeloupéens ont construit face à la mer un majestueux édifice en mémoire aux esclaves : le Mémorial ACTe. Un bâtiment incrusté de quartz dorés — métaphore pour les millions d'âmes disparues — rend hommage  aux premiers constructeurs de cases amérindiennes et africaines.

Le passé permet de mieux appréhender le présent et de se tourner vers le futur.     

DISPONIBLE SUR FRANCE.TV PREVIEW
 

Genre Documentaire — Réalisation Philippe Allante  — Production Eclectic Production — 52 min — 2020

« Passion Outremer » en quelques mots

En ce début de XXIe siècle, le monde est en pleine mutation et en plein questionnement. Les terres d’Outre-mer n’échappent pas à ce mouvement. Pour cette 5e saison consécutive, Passion Outremer, l’émission de découverte de France Ô présentée par l’écrivain Daniel Picouly, explore toutes les facettes d’une planète confrontée à de nouveaux défis, d’hommes qui doivent trouver des solutions et de cultures qui doivent se réinventer. Les territoires ultramarins nous renvoient à nos propres interrogations et à nos espoirs. Et si, dans ce jeu de miroirs, les Outre-mer détenaient l'une des clés du monde de demain ?

Contact Presse

Isabelle Cibrélus
Chargée de Marketing Numérique Martinique La 1ère