Jean-Marie Bigard, l’un des humoristes français les plus couronnés de succès, interprète un curé repenti dans Le Missionnaire, une comédie loufoque qui donne le sourire !
Après sept années passées en prison, Mario Diccara est libre.
N'ayant pas complètement réglé ses affaires avec le milieu, il demande à la seule personne de confiance qu'il connaisse, son frère Patrick, de lui trouver une planque pour se mettre au vert quelque temps.
Patrick, curé de son état, lui suggère de rejoindre le Père Étienne dans son petit village de l'Ardèche. Mario endosse donc la robe pour faire le voyage.
Mais à l'arrivée, les ennuis commencent : le Père Étienne est décédé et les villageois prennent Mario pour le nouveau curé...
Avec :
Jean-Marie Bigard (Mario), Doudi Strajmayster (Patrick),
Aïssatou Thiam (Nadine), Jean Dell (capitaine de gendarmerie),
Michel Chesneau (maire du village), Benjamin Feitelson (Roger), Jean-Gilles Barbier (André)...
Réalisateur Roger Delattre
Scénario et adaptation Philippe Giangreco et Jean-Marie Bigard
Producteur Luc Besson
Une coproduction Europacorp, TF1 Films Production et Ciby 2000
Pays France
Durée 91 minutes
Genre Comédie
Année 2009
Entretien avec Jean-Marie Bigard
Comment est née l'envie d'écrire ce film ?
Philippe Giangreco, un copain de Ticky Holgado, lui avait fait part de l'idée qu'il avait eue en visitant un couvent : imaginer un malfrat qui prendrait la place d'un curé. Il avait dit à Ticky : « Bigard ferait cela très bien». Ticky me l'a donc présenté, et les choses se sont enchaînées jusqu'à ce que je propose le projet à Luc Besson. Et puisque le hasard n'existe pas, quand j'ai rencontré Luc Besson pour la première fois (à l'occasion d'une mise en scène pour Les Restos du Cœur), il m'a dit : « Je te verrais bien en curé » ! Nous nous en sommes souvenus au moment de parler du Missionnaire ensemble.
On sent une vraie gourmandise de votre part à enfiler la soutane...
Pour le coup, l'habit fait le personnage : à partir du moment où j'ai enfilé la soutane, on ne s'adressait plus à moi de la même façon. C'est quelque chose de porter cette robe, il s'agit d'en être digne ! Quelques figurantes sont ainsi venues me voir sur le plateau, un peu choquées de m'entendre proférer des gros mots sous la robe. Je leur ai expliqué que si mon langage était parfois vulgaire, ma chanson était bien une chanson d'amour. Apparemment, ma réponse les a satisfaites, et ce qu'elles ont vu du tournage a achevé de les rassurer.
De quoi avez-vous dû être avare sur ce film ?
D'effets ! Je ne m'attendais pas à ce que l'on me demande de « rester à la cave », c'est-à-dire de ne pas chanter, de ne pas donner d'intentions trop prononcées à ma voix, ce que je fais très naturellement. Il y a des chances que les spectateurs soient surpris, et moi-même, j'ai découvert qu'au cinéma, en faisant presque rien, cela fonctionne parfois beaucoup plus ! Mon personnage, au début du film, se situe quelque part entre Clint Eastwood, Jean Reno et Lino Ventura. Pour résumer trivialement les choses, on pourrait dire que Doudi a récupéré Tata Yoyo et moi L'Aigle Noir !
Quel est le péché le plus tentant pour un comédien ?
L'orgueil, sans aucun doute ! Il faut avoir un ego démesuré pour se mettre devant une caméra et débiter son texte. Cela implique de vouloir que l'on vous regarde. Il faut savoir le mettre de côté. Les Indiens, à l'entrée des ashrams, disent d'ailleurs : « Laissez vos chaussures à l'entrée, en même temps que votre ego ». L'ambivalence tient au fait qu'il ne faut pas se prendre pour le meilleur comédien du monde, et en même temps, il faut se convaincre que personne ne pourrait faire mieux que soi au moment où l'on tourne. C'est indispensable pour donner le meilleur de soi-même : c'est une vanité essentielle.