La Guadeloupe, une île remarquable dont la faune abondante est paradoxalement méconnue. De l’oiseau de proie en chasse sur les cimes de Basse-Terre, au coquillage niché dans les récifs, partez pour la première fois à la rencontre de tous les habitants de l’île.
Non loin de là, au cœur de la forêt, les mangoustes sont à l’affût. Il n’en y a plus beaucoup. C’est pourtant grâce à elles qu’il n’y a pas de serpents venimeux dans l’archipel.
Tout près, à la nuit tombée, le Racoon se régale de fruits. Le raton laveur est devenu l’emblème du Parc National de la Guadeloupe. C’est une espèce protégée.
Plus bas, dans les vallées fertiles de l’île, dans les bananeraies, les colibris commencent leur danse extraordinaire. Ils se nourrissent du nectar des fruits et pollinisent les fleurs de l’île. Près des maisons, les anolis sont à la recherche de petits insectes et se disputent le territoire des belles maisons créoles.
Dans la mangrove, là où l’eau des pluies rencontre l’eau de la mer, on peut voir le ballet étrange et drôle des touloulous – des crabes très rouges – qui sortent de leurs abris à la recherche de nourriture.
Les pélicans, dans un vol spectaculaire, plongent dans les eaux. Ils font partie d’un écosystème extraordinaire où l’on trouve des aigrettes qui se rassemblent sur les palétuviers.
Avec sa faune et sa flore, la Guadeloupe offre un spectacle permanent. L’eau de l’océan est réchauffée par le soleil va à son tour s’évaporer et retrouver sommets. Les colibris et les aigrettes naissent retournent à leur taches. Les tortues de mer et les cachalots se croisent dans un océan extraordinaire. Pourvu que la vie sauvage de la Guadeloupe perdure encore longtemps.
Narration Frantz Confiac
Réalisation Rémi Laugier
Production Cosmopolitis Productions
Avec la participation de France Télévisions
52 minutes
2019
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Passion Outremer, l’émission de découverte présentée par l’écrivain Daniel Picouly, explore toutes les facettes d’une planète confrontée à de nouveaux défis, d’hommes qui doivent trouver des solutions et de cultures qui doivent se réinventer. Les territoires ultramarins nous renvoient à nos propres interrogations et à nos espoirs. Et si, dans ce jeu de miroirs, les Outre-mer détenaient l'une des clés du monde de demain ?
Bande-annonce
Rémi Laugier est auteur-réalisateur de documentaires animaliers. Il a réalisé plusieurs films pour les chaînes françaises France 3, Canal+, Ushuaïa TV et pour la chaîne canadienne Season. Dans ce documentaire, Rémi Laugier révèle la faune extraordinaire de la Guadeloupe, un des archipels de la Caraïbe les plus riches de par sa biodiversité animale. Son regard sur le monde animalier est proche de celui des naturalistes. Au plus près du réel, tout en magnifiant la Nature, les images qu’il a tournées avec un objectif spécial sont rares. Certaines espèces, comme les ratons laveurs ou les mangoustes, n’ont pratiquement jamais été filmées dans leur cadre de vie naturel. Il les a filmées dans leur lieu de vie naturel. Guadeloupe, des cimes à l’océan témoigne d’une faune d’une diversité exceptionnelle. Il nous raconte l’histoire de ces animaux du haut du volcan de la Soufrière jusque dans la mer. Il nous parle d’espèces endémiques de manière authentique, d’un univers à protéger.
Jérôme-Cécil Auffret est scénariste et réalisateur d’une quarantaine de films pour la télévision.
Il a reçu plusieurs grands prix, dont l’International Emmy Awards, à New York, pour son film Le Pélican de Ramzan le Rouge, avec Boréales et Canal+.
Frantz Confiac est un comédien français d’origine guadeloupéenne.
En 2003, il a participé à l’opéra rock Providence, écrit par Sauvane Delanoë, en interprétant le rôle de Beckett. Il est l’une des grandes voix de doublage. Il a participé aux versions françaises de séries télévisées célèbres comme Les Experts : Manhattan, Dr House, New York, police judiciaire, Desperate Housewives.
Au cinéma, Frantz Confiac a assuré la voix française de personnages de Star Wars, Inglourious Basterds, Fast and Furious, Hotel Rwanda et Gladiators. Il est surtout connu pour l’incarnation vocale d’Idrissa Elba dans Thor. Il a également participé à plusieurs films d’animation comme L’Île aux chiens ou Animatrix.
Il est la voix française du narrateur du documentaire animalier Les Derniers Gorilles de montagne produit par la BBC et diffusé sur France 5. C’est sa première collaboration pour un documentaire produit par France Ô et Outre-mer La 1ère avec Guadeloupe, des cimes à l’océan.
Ce film constitue pour Cosmopolitis l’aboutissement d’un long travail, le prolongement d’une stratégie qui porte enfin ses fruits.
En produisant des films, notre vœu à long terme était de repérer les réalisateurs animaliers et d’exporter leur talent sur d’autres antennes. C’est chose faite avec la rencontre, orchestrée par notre société, entre Rémi Laugier et France Ô.
Au cœur des Antilles niche une île remarquable et fort prisée par les touristes, mais dont la richesse de sa flore et de sa faune sont paradoxalement méconnues : la Guadeloupe.
Des sommets de l’île aux forêts luxuriantes, en passant par lacs, marais, plages et mangroves, la diversité des paysages et des écosystèmes offre des décors uniques et variés. Qu’ils soient façonnés par l’homme ou encore vierges, ces nombreux paysages hébergent une multitude d’espèces parfois surprenantes.
Lorsque j’ai commencé à réfléchir à un film sur la Guadeloupe, j’ignorais encore beaucoup de choses sur cette île. Pourtant, ce département français regorge d’atouts : une faune et une flore d'exception, des paysages à couper le souffle et, surtout, cette profusion de biotopes remarquables dans un si petit territoire. On passe d’une forêt luxuriante à des forêts sèches, des marais, des mangroves, des plages de sable ou de rochers, des lagons, des récifs…
C’est cette mixité qui m’a tout d’abord séduit : tous ces écosystèmes sont des habitats de choix pour de nombreuses espèces. Une telle proximité de cadres naturels dans un si petit espace est une caractéristique recherchée de tous les naturalistes.
Pourtant, cette île a en partie été façonnée par l’homme. Les bananeraies, les champs de canne à sucre et l’agriculture en général ont profondément modifié certains paysages. Des animaux se sont adaptés à ces changements, et en profitent même parfois. À l’inverse, une grande partie de l’île est restée totalement vierge et préservée. À Basse-Terre, une grande partie de la forêt tropicale est aujourd’hui protégée. Cette forêt est d’une importance capitale dans la régulation des pluies, la préservation de la biosphère et de la ressource en eau.
Nous, réalisateurs de documentaires animaliers, avons le devoir de vulgariser ces connaissances scientifiques. Je veux montrer au grand public que même de simples oiseaux, des crevettes ou des petits poissons sont imbriqués dans un équilibre fragile et remarquable. Je souhaite retranscrire toute la beauté de cette nature et qu’ainsi le spectateur prenne conscience de la richesse de la flore et la faune qui l’entoure. Faire aimer la nature est pour moi la meilleure et la plus belle façon de la protéger.
Je voudrais aussi faire découvrir aux habitants des Antilles leurs voisins animaux, si proches et si loin à la fois. Car je pense que pour voir les animaux, il faut d’abord s'être émerveillé sur leur beauté ou leur intelligence, pour s’intéresser à eux et se pencher sur leur existence.
Pour retranscrire au mieux la diversité de l’île, j’ai suivi le cheminement de l’eau, des cimes à l’océan. Avec l’eau pour guide, l’idée néanmoins a été de suivre un parcours cohérent sans se priver des plus beaux paysages et biotopes. Chaque halte est l’occasion de découvrir un nouveau protagoniste sur lequel nous nous attarderons. De la fourmi manioc aux iguanes, des crabes aux hérons et autres oiseaux, chaque petite histoire s’imbrique dans le récit général et permettra de retranscrire au mieux l’étonnante biodiversité de la Guadeloupe.
Aujourd’hui, on prend conscience de la nécessité de protéger notre environnement. Sans lui, nous sommes condamnés.
Au large de l’archipel de la Guadeloupe, des cachalots font leur grand retour, espèce qui n’avait pas été revue ici de mémoire d’hommes. Bientôt, peut-être, les lamantins reviendront en nombre brouter les algues du grand cul-de-sac marin. C’est sur cette note d’espoir que j’ai décidé de clore mon film.
Rémi Laugier