Makatea, dans l’archipel des Tuamotou, un caillou perdu en plein Pacifique, fut le centre névralgique de l’industrie polynésienne, de 1908 à 1966 ; on y a extrait le phosphate, nécessaire à la production des engrais agricoles. À la fermeture de la mine, l’atoll est tombé dans l’oubli. Aujourd’hui, il ne sont plus que 78 à vivre sur place, à quinze heures de bateau de Tahiti, loin du confort de la société de consommation, mais avec une richesse toujours présente dans leur sol : le phosphate naturel qui rend l’île incroyablement fertile.
Agriculteurs, chasseurs de crabes, cultivateurs de coprah ont pris le parti de vivre des seules ressources de cette terre unique. Une vie traditionnelle mais modeste, aujourd’hui menacée. Un milliardaire australien projette de relancer l’extraction de phosphate à Makatea contre la promesse de réhabiliter l’atoll, de le moderniser et d’offrir des postes de salariés à tous les habitants.
Quel avenir Makatea choisira-t-elle ? La modernité est-elle un gage de développement, de bonheur ? L’ambition passe-t-elle forcément par le progrès industriel ou financier ? À travers le portrait des gens de la terre à Makatea, c’est la chronique d’une île au destin particulier et le dilemme de ses habitants que ce film ambitionne de raconter.
MAKATEA, UNE TERRE CONVOITÉE
documentaire
Réalisation Claire Perdrix
Production 13 Productions
Durée 52 min
2019
COLLECTION « NOUS, GENS DE LA TERRE » : WALLIS-ET-FUTUNA
PETIT PAYS, JE T'AIME BEAUCOUP - INÉDIT
Bouts de terre oubliés dans l’océan Pacifique, les îles de Wallis-et-Futuna se vident de leurs jeunesses. Isolés, en situation de précarité, ils sont très nombreux à prendre le large vers d’autres pays, attirés par la promesse d’une vie meilleure. Quelques-uns refusent cette fatalité et s’investissent dans le travail de la terre. L'agriculture pourrait-elle permettre de se projeter dans une vie à Wallis-et-Futuna ?
Poussés par leurs aînés et formés dans des jardins pédagogiques, des jeunes femmes et des jeunes hommes ont fait le choix de graver leur avenir dans la terre. Longtemps mise de côté, uniquement utilisée pour des cultures vivrières telles que le manioc ou l’igname, elle est aujourd’hui redécouverte pour la culture maraîchère — tomates, salades, concombres et autres. La demande est immense car ici, à Wallis-et-Futuna, tout est importé.
Jordan, Mamalu et Sefo l’ont bien compris, eux qui ont entrepris de se lancer un jour à leur compte. Trois destins parallèles, trois jeunes qui font tout pour mener leur projet à bien.
Jordan, à 17 ans, entrevoit dans le maraîchage l’un des meilleurs moyens de subvenir aux besoins de sa fille. Mamalu, après un an de formation, s’apprête à prendre son envol. Il y a quelques mois encore, il ne pensait pas pouvoir vivre de l’agriculture. Sefo, lui, n’a jamais douté que son destin était lié à cette terre. La cultiver, c’est marcher dans les pas de son père, un pionnier parti trop tôt, l’un des premiers agriculteurs de l’île. Petit pays, je t’aime beaucoup est un hymne à la jeunesse, une jeunesse qui se questionne et s’interroge, une jeunesse qui doute mais qui rêve aussi, qui s’investit et entreprend !
PROGRAMME DISPONIBLE SUR FTV PREVIEW
Film documentaire de Matthieu Maillet / Production 13 Productions / Durée 52 minutes / Avec la participation de France Télévisions