LE SYNDROME DE L'ÉCOSSAIS

LE SYNDROME DE L'ÉCOSSAIS

Théâtre - Vendredi 24 avril 2020 à 21.00 - Sur Réunion la 1ère

Une comédie qui met à mal le couple et l'amitié pour votre plus grand plaisir !

Bruno et Florence ont invité Sophie et Alex pour la soirée mais rien ne se passera comme prévu entre l’auteur à succès, le brillant chef d’entreprise et leurs épouses: une réjouissante cascade d’incidents va rapidement transformer la réunion de famille en une nuit folle où les secrets, les bouteilles et les non-dits vont voler en éclats jusqu’à amener les deux couples, pris dans un irrésistible tourbillon, à formuler les projets les plus inattendus… 

Durée : 90 minutes

Réalisateur : Dominique Thiel

Distribution:

Thierry LHERMITTE (Bruno)

Bernard CAMPAN (Alex)

Christiane MILLET (Florence)

Florence DAREL (Sophie)

 

 Une pièce d'Isabelle LE NOUVEL

 Mise en scène Jean-Louis BENOIT

 Directeur de la Photographie : Madjid Hakimi

 Coproducteurs de la captation : La Compagnie des Indes / Théâtre des Nouveautés

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Entretien avec Thierry Lhermitte

Que pensez-vous du théâtre à la télévision ?
Cela dépend des pièces. Il y a des spectacles qui s’y prêtent bien. J’ai grandi avec Au théâtre ce soir. Cela fait partie de mes souvenirs d’enfance, c’était très chouette. Après, le théâtre, c’est du spectacle vivant. Et c’est vrai que, quelquefois, le fait de ne pas être dans la salle crée une distance qui empêche d’être dedans… Je ne pourrais pas expliquer pourquoi.

Un ancien du Splendid et un ancien Inconnu qui jouent ensemble, ça donne quoi ?
On a en commun d’avoir beaucoup travaillé en troupe et on a tous les deux l’habitude de ne pas se la jouer perso. On aime la troupe parce qu’on sait donner la bonne réplique pour rebondir. On aime tous les deux le travail de groupe et, ça, je l’ai senti dès les premières répétitions. Ce qui est étrange, c’est qu’au départ, quand j’ai lu la pièce, je pensais qu’on allait me donner son rôle et qu’il allait jouer le mien. J’ai été très agréablement surpris de voir que c’était l’inverse. Très heureux de jouer cette espèce d’alcoolique bobo, un peu méprisant, c’est très plaisant.

La pièce est écrite par une femme et mise en scène par un homme ; l’histoire fait le récit de deux couples... C’est la parité parfaite ?
Absolument. C’est écrit par une femme avec son point de vue féminin sur la relation homme/femme au sein du couple. Une observation très fine, très intelligente, avec des personnages bien caractérisés socialement. D’ailleurs, tout le monde en prend pour son grade. Les hommes comme les femmes sont tournés en ridicule.

Qu’est-ce qui vous a séduit dans ce projet ?
C’est une pièce de boulevard très intelligente, qui ne tombe pas dans le cliché de l’adultère et de l’amant caché dans le placard, tout en utilisant quand même les codes du genre. La pièce repose sur un quiproquo, et c’est la finesse de l’observation qui m’a plu tout de suite. C’est super drôle sans avoir les ressorts habituels du théâtre de boulevard.

Comment expliquez-vous le titre de la pièce, qui peut être énigmatique pour quelqu’un qui le découvre ?

L'un des personnages féminins est en pleine remise en question psychologique. Il voit du psy partout et interprète sauvagement les symptômes de son mari, qui n’ont rien à voir avec la situation réelle. Après avoir pris des médicaments avec de l'alcool, il se met à délirer. Un comportement que sa femme explique, grâce à un livre de psychologie, par le « syndrome de l’Écossais ». Mais, en réalité, le mari fait référence au whisky alors qu’elle pense plus au kilt… [Rires]

Propos recueillis par Ludovic Hoarau

Le petit mot de l'auteur

"Moi qui ne suis pourtant pas très forte en confidences, je vais tout vous dire: C’est immobilisée par une grossesse gémellaire que j’ai écrit Le Syndrome de l’Écossais. Ce rendez-vous quotidien avec les personnages de la pièce, Bruno, Florence, Alex et Sophie m’était une grande joie. Je ne me lassais pas de les voir s’empêtrer dans leurs contradictions et leur mauvaise foi, de voir ces deux soeurs et leurs maris s’enliser dans les non-dits, les mesquineries et autres joyeusetés familiales... Pour finir par se prendre les pieds dans le tapis face à l’injonction – anxiogène ! – de nos sociétés d’être en forme, bien-pensant, performant dans tous les domaines et surtout... heureux ! (Vous avez remarqué : c’est quand même fou le nombre de livres sur LA recette du bonheur, disponibles en librairie !) Un peu plus tard – les enfants sont nés, ils vont bien merci ! – Jean-Louis Benoit a voulu mettre en scène la pièce puis Pascal Legros la produire et ce furent de très grandes joies ! Lorsque Thierry Lhermitte, Christiane Millet, Bernard Campan et Florence Darel ont dit oui ! Oui, appareillons pour cette aventure ! ...Alors là, je ne vous cache rien: explosion de joie !
Et cette joie, voici – j’espère ! – que nous la partagerons, ce soir. Rire. Ensemble. Rire ensemble des travers de ces personnages. Ces travers qui sont les nôtres. Rire ensemble. Dans un théâtre. Comme une bouffée d’air nécessaire. Oui. Comme une forme de résistance. De résistance, car, lorsque j’écris ces lignes, nous sommes après le 13 novembre 2015. On pense à Samuel Beckett : « Je ne peux pas continuer. Il faut continuer. Je vais continuer ». Bien sûr. Et l’on continue. Avec peut-être encore plus de force. D’envie. De nécessité. Et l’on comprend tout d’un coup que la joie peut être plus profonde que la tristesse. Comme un appel à la vie et à la lumière. Alors que dire... Sinon que c’est avec joie que je laisse le rideau se lever et la lumière se faire sur ce Syndrome, que je vous souhaite joyeux ! "

Isabelle Le Nouvel

Le petit mot du metteur en scène

"Une cellule. Il est dressé pour que l’on puisse y faire le point. Sur soi, mais aussi sur notre vie avec l’autre. Il y a toujours un canapé dans un salon. De l’alcool aussi : tous deux permettent de prendre ses aises. On peut fumer dans un salon, c’est évident. En général, un homme et une femme – un couple – y a trouvé refuge. C’est le cas dans « Le Syndrome de l’Écossais » : ce soir d’automne, Bruno et Florence reçoivent chez eux Alex et Sophie pour fêter un anniversaire. Il y a ici deux soeurs et deux beaux-frères : on est en famille. Dans ce cadre confortable qu’est le salon, chaud, reposant et protecteur, la conversation entre ces quatre êtres humains prend toute sa place : il n’y est jamais question de l’anniversaire, mais uniquement de la vie. Comme toujours dans les salons. La vie derrière soi, celle qu’on tire ou qui nous pousse, mais aussi la vie devant soi, celle à venir et qui se fait attendre, vie nouvelle que l’on veut renaissante, génératrice... On rit évidemment dans le salon, mais on peut s’y battre aussi, s’effondrer et pleurer... Il arrive même que l’on se perde entre ses murs, que l’on y devienne fou, saisi par des délires inexplicables. Un salon peut se refermer sur lui-même : chacun alors y règle ses comptes avec l’autre. L’alcool est un ami sûr : il aide à traverser les tunnels de la vie de salon. Il peut arriver que l’on sorte du salon, mais sans le quitter. Jamais ! Bruno, Florence, Alex et Sophie aimeraient tellement tirer un trait sous l’addition de leurs peines ! Mais pour cela il faut savoir où se niche le bonheur. Hors du salon ? ça ne fait aucun doute, mais loin, très loin de lui ! Il est donc possible de s’évader d’un salon ? Parlons-en : c’est toute une comédie."

Jean-Louis Benoit

CONTACT

Lison Dambreville
Responsable Communication&Marketing Réunion la 1ère