POUR UNE FEMME
FILM

Pour une femme

A la mort de sa mère, Anne fait une découverte qui la bouleverse : une photo ancienne va semer le doute sur ses origines et lui faire découvrir l'existence d'un oncle mystérieux que ses parents ont accueilli après la guerre...

Tout commence par une photo ancienne en noir et blanc trouvée dans la valise de sa mère au lendemain de son décès, au début des années 1980. On ne devrait ­jamais fouiller dans les affaires de sa ­maman. Les valises qui dorment sur les étagères sont souvent des boîtes de Pandore dont les mystères vous sautent au visage comme des bombes à retardement.
En levant le voile sur un secret de famille, Anne va comprendre que sa mère a connu un grand amour, aussi fulgurant qu'éphémère…

 

Avec :

Benoît Magimel (Michel), Mélanie Thierry (Lena),

Nicolas Duvauchelle (Jean), Sylvie Testud : (Anne),

Denis Podalydès (Maurice), Julie Ferrier (Tania),

Clotilde Hesme (Madeleine), Clément Sibony (Sacha)...

Réalisation Diane Kurys

Musique Paul Amar

Producteur Alexandre Arcady

Production Alexandre Films, Rhône-Alpes Cinéma, EuropaCorp

Durée 110 minutes

Genre Drame

Année 2013

Entretien avec Diane Kurys (réalisatrice)

C’est un projet que vous mûrissiez depuis longtemps ?

Sûrement, sans le savoir. Après Sagan, je me suis demandé ce qui allait m’inspirer et me passionner suffisamment pour me tenir en haleine pendant trois ou quatre ans. En tombant par hasard sur une photo au fond d’un tiroir, j’ai compris que j’avais envie de me replonger dans mon enfance et dans l’histoire de ma famille : je me suis rendu compte qu’on a beau avoir déjà fouillé, on n’a jamais tout compris. Car cette vieille photographie, au dos de laquelle figurait une date, m’a interpellée. En effet, j’avais un oncle avec lequel mes parents s’étaient brouillés et dont le nom revenait de temps en temps dans les conversations. Je savais vaguement qu’il avait été hébergé chez nous pendant quelques années, mais j’ignorais à quelle date. Tout à coup, en tombant sur cette photo de lui et de ma mère, je me suis aperçue que son passage à la maison correspondait au moment où j’ai été conçue et où mes parents s’étaient fâchés avec lui. Il y avait là un mystère familial que j’avais envie de creuser.

 

D’ailleurs, dès le générique, on plonge dans votre univers intime…

D’entrée de jeu, j’ai imaginé un générique composé de photos personnelles qui évoqueraient un album de famille. Vers la fin du montage j’ai eu envie d’y intégrer des clichés de mes films : je me suis dit qu’il y avait une logique à entremêler ma vie et le parcours de mes personnages, puisque, chez moi, tout est mélangé ! De fait, Diabolo menthe, Coup de foudre, La Baule-les-Pins et Pour une femme composent un ensemble cohérent qui raconte « mes origines ».

 

Le rapport au père traverse le film...

Autant Coup de foudre était un film sur ma mère, autant celui-ci parle de mon père – cet homme que j’ai mal connu et à qui, paraît-il, je ressemblais. Alors même que j’en étais à me dire qu’il n’était peut-être pas mon père, je me suis identifiée à lui et j’ai ressenti le besoin de lui rendre justice et de le « connaître » à travers un film, puisque je l’ai si peu connu dans la vie. Pour une femme est donc le portrait de cet homme trahi. Par son frère, par sa femme, par le Parti, par la vie…

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