Un monde plus grand

Un monde plus grand

En AVP digitale le 4 mars - en DVD et VOD le 19 mars

Un récit initiatique envoûtant et bouleversant au cœur de la Mongolie.

Partie en Mongolie chez des éleveurs de rennes pour enregistrer des chants traditionnels, Corine pensait pouvoir surmonter la mort de Paul, son grand amour. Mais sa rencontre avec la chamane Oyun bouleverse son voyage, elle lui annonce qu’elle a reçu un don rare et doit être formée aux traditions chamaniques. De retour en France, elle ne peut refuser ce qui s’impose désormais à elle : elle doit repartir pour commencer son initiation… et découvrir un monde plus grand.
 

Sélection Giornate degli Autori à la Mostra de Venise 2019
 

DVD Un monde plus grand

 

Cinéma - France / Belgique

En AVP digitale le 4 mars

En DVD et VOD le 19 mars

Réalisé par Fabienne Berthaud

Avec Cécile de France, Narantsetseg Dash, Tserendarizav Dashnyam, Ludivine Sagnier et Arieh Worthalter

Durée : 1h40

Prix TTC conseillé : 14,99€ le DVD

 

Contenu :

- Le film

- Bonus : interview de la réalisatrice (6 min)

Entretien avec la réalisatrice Fabienne Berthaud

Quelle est la genèse du film ?

C’est un livre, Mon initiation chez les Chamanes de Corine Sombrun, qui m’a été proposé par mes productrices. Pour la première fois ce n’est pas moi qui choisis le sujet mais bien le sujet qui me choisit. Et je n’ai pas dérogé à ma manière de travailler en mélangeant fiction et réalisme documentaire. Cette histoire est universelle, chacun d’entre nous peut s’identifier. Elle interroge nos peurs ; ce que l’on ne comprend pas et ce que l’on ne maîtrise pas, entre visible et invisible, rationnel et irrationnel, entre science et chamanisme. Mais, avant tout, c’est une grande histoire d’amour.

Le film est tourné en Mongolie, comment aborde-t-on une telle aventure ?

Tourner dans la steppe mongole, dans une région inaccessible, où il n’y a ni électricité, ni eau courante, ni réseau internet, demande une organisation particulière ! C’est une véritable aventure. On doit se délester de toutes nos habitudes. Nous vivions comme les Mongols, de façon très écologique dans un camp de yourtes organisé pour l’équipe et on se chauffait avec des poêles à bois. C’était un vrai retour aux sources. En venant tourner en Mongolie l’équipe devait en accepter les traditions, les croyances, les coutumes. La notion de temporalité est très différente de la nôtre, quand vous demandez à un mongol s’il reste encore beaucoup de chemin à faire il vous répond « Peut-être, ce n’est pas loin, ne t’inquiète pas on arrive toujours. » Les mongols préfèrent ne rien dire que de promettre quelque chose qu’ils ne vont pas tenir. Il m’a surtout fallu faire face à l’imprévu.

Qui sont les Tsaatans ? Comment les avez vous rencontré ?

Sur les traces de Corine Sombrun, j’ai voulu partir au nord, à la frontière avec la Sibérie, à la rencontre d’un peuple qui vit dans l’une des régions les plus reculées de Mongolie. Corine a été initiée au chamanisme par les Tsaatans. C’est le peuple des rennes. Ils sont nomades. Leur particularité est de vivre dans des tipis. Donc l’année qui a précédé le tournage, je suis partie en repérage avec Corine, Naraa (qui joue l’interprète) et ma coscénariste. À ce moment-là de l’année, ils se trouvaient dans les montagnes, à deux jours de cheval du dernier village accessible en voiture. Un peu comme une ethnologue, j’ai partagé leur quotidien, leurs us et coutumes et j’ai pris beaucoup de photos. Sur chacun de mes films, la photographie est intrinsèquement liée au processus de création, mon approche se nourrit de cette matière documentaire. 

Il y a une évidence à ce que Cécile de France interprète le personnage de Corine Sombrun. Comment l’avez-vous choisie ?

Au delà de son talent d’actrice, Cécile possède un côté animal, c’est une instinctive, elle est en recherche permanente, curieuse, dans la découverte, elle est avide d’expériences, c’est une personne très ancrée dans sa vie, très équilibrée et suffisamment solide pour se risquer à des expériences inconnues sans en être déstabilisée. Elle n’a pas eu peur du sujet, c’est une passionnée. Et puis, elle était aussi capable de vivre pendant plusieurs semaines au milieu de la steppe sans eau courante, sans connexion internet, coupée du monde. Ce qui n’est pas donné à tout le monde…

Et les autres acteurs ?

La seule véritable actrice mongole du film c’est Tserendarizav qui interprète la chamane Oyun. Je lui ai fait passer des essais dans l’arrière salle d’un restaurant. Elle était inquiète à l’idée de jouer une chamane, ce n’est pas anodin pour les mongols. C’est une responsabilité. Elle a dû demander la permission aux esprits avant d’accepter ma proposition et vérifier que j’abordais le sujet avec respect, que je n’allais pas raconter n’importe quoi. Naraa, l’interprète, n’est autre que la véritable interprète qui a accompagné Corine Sombrun, 18 ans auparavant. Ce rôle était pour elle, c’était une évidence. Toujours présente sur le plateau, Naraa traduisait aussi les indications que je donnais aux autres personnages du film. Elle a joué son propre rôle. Une réalité dans une autre réalité.

Un enjeu important du film est le traitement des transes et des visions. Comment montrer l’invisible ? À quoi ressemble le monde noir dont les chamanes parlent ? Comment représenter les visions de votre héroïne ?

J’imaginais un monde organique, monochrome, spectral et mystérieux. J‘ai plutôt cherché l’inspiration du côté d’Artavazd Pelechian. Un monde de sensations plutôt que de représentations. Je voulais travailler la texture, les zones d’ombres, les flous, tordre des images réelles. Le son joue également un rôle essentiel dans le film. Les vibrations sonores des tambours chamaniques, le souffle des animaux, leurs pattes qui foulent la terre… J’ai cherché à ce que le spectateur vive une expérience physique, qu’il ressente plutôt qu’il ne voit. Je n’ai jamais cherché à expliquer. C’est peut-être cela le monde invisible…
 

La fin du film présente Corine Sombrun comme étant à l’initiative des premières recherches scientifiques sur la transe chamanique mongole.

Depuis son apprentissage en Mongolie, Corine a écrit des livres sur le chamanisme et collaboré avec de nombreux chercheurs et psychiatres, pour tenter de comprendre si l’accès à la transe est une capacité oubliée du cerveau. Ces recherches ont permis de considérer cet état non plus comme un « don » exceptionnel réservé aux seuls chamans, mais comme un potentiel cognitif en sommeil, qu’il serait possible de développer en chacun de nous. De nombreux chercheurs travaillent actuellement avec elle pour comprendre les mécanismes liés à cet état, ainsi que ses potentielles applications thérapeutiques.

La presse en parle

"Un film d'une beauté à couper le souffle." - Elle

"Entre beauté documentaire et immersion intime" - Les Fiches du Cinéma

"Cécile de France habite le personnage avec intensité, sans fard, et le récit fait converger d’intéressantes questions sur l’invisible, la transe, le lien entre activité cérébrale et spiritualité." Le Journal du Dimanche

"La nature est l'autre personnage essentiel de ce film, belle histoire d'amour, servi par une superbe photographie.  Quand on ressort de cette aventure, il n'y a pas à dire : on est allé loin et on revient de loin." Le Parisien

"Fabienne Berthaud met à l’écran pour la première fois l’univers d’autrui en s’inspirant du livre de Corine Sombrun. (...) Par des images oniriques et des distorsions de son dans une nature somptueuse, elle permet d’éprouver l’expérience de Corine." - La Croix

"Les scènes de transe, intenses, belles et crédibles, sont essentielles dans ce film tiré d'une histoire vraie." - Femme Actuelle

"Un monde plus grand de Fabienne Berthaud plonge le spectateur et Cécile de France dans un univers fascinant." - 20 minutes

"Une grande force romanesque se dégage de ce film très documenté, adapté d'une histoire vraie." - Télé Loisirs

"Lors d’une cérémonie menée par une Tsaatane en costume traditionnel équipée d’un tambour, la Parisienne entre en transe et se comporte comme un loup. Scène saisissante au cœur du film, adaptation à l’écran inspirée du vécu de Corine Sombrun, relatée dans Mon Initiation chez les chamanes." - Libération

"S’inspirant d’une histoire vraie, Fabienne Berthaud filme avec douceur et justesse le travail de deuil autant que la rencontre d’une femme avec le chamanisme en Mongolie." - La Voix du Nord

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