FICTION & POLAR

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Meurtres dans le Morvan

En un clin d'œil

L'histoire

Amélie Florot, avocate parisienne, est retrouvée noyée dans la fontaine Sainte Agathe, lieu de pèlerinage historique des nourrices morvandelles. Comme sa grand mère Charlotte, 80 ans plus tôt... Une coïncidence ?

L'enquête est confiée à Maud Perrin, flic locale et à Julien Demarcy, venu en renfort de Dijon - et accessoirement son ex ! Les deux enquêteurs se retrouvent au cœur d'une rivalité familiale : celle qui oppose depuis plusieurs décennies les Sénéchal et les Florot.

Le duo d'enquêteurs

© Jean-Philippe BALTEL / EGO PRODUCTIONS / FTV

^{Format : 90'}
^{Société productrice : EGO Productions • France Télévisions

Réalisateur : Simon Astier

Scénaristes : Lucile Brandi • Pascale Perbet

Diffusé le : 19 janvier 2019}
^{Audience :}^{4,60 millions de téléspectateurs}^•
^{21,3 % de part d'audience}

Casting

Le réalisateur

Les comédiens

FTV

Fiches technique et artistique

Virginie Hocq (Maud Perrin) • Bruno Wolkowitch (Julien Demarcy) • Chiara Vergne (Jane Demarcy) • Daniel Russo (Capitaine Lefèvre) • Constance Dollé (Elsa Moreau) • Benjamin Penamaria (Aurélien Fleurot)• Geoffroy Thiebaut (Antoine Perrin) • Lucile Marquis (Caroline Sénéchal) • Sophie Bouilloux (Hélène Lefèvre) • Jean-François Stévenin (Charles Sénéchal) • Dominique Frot (Madame Langrain) • Anne-Marie Ponsot (Fernande Sénéchal) • Antoine Ferey (Théo Lefèvre) • François-Dominique Blin (Patrick Ducastel) • Bruno Slagmulder (Marc Borel)• Noémie Bousquainaud (Femme enceinte fontaine) • Clément Gaucher (Mari femme enceinte fontaine) • Caroline Santini (Amélie Fleurot) • Nicolas Berno (Gendarme)

Tournage du 3 au 27 juillet 2018 à Château-Chinon • Bibracte • Mont-Beauvray • Achun • Chaumard • Dun-sur-Grandry

PRODUCTION

EGO Productions • France Télévisions

PRODUCTRICE

Pascale Breugnot

RÉALISATEUR

Simon Astier

SCÉNARISTES

Lucile Brandi • Pascale Perbet

MUSIQUE

Erwann Kermorvant

ÉQUIPE TECHNIQUE

Directeur de production : Jean-Marie Laurens • Directeur de la photographie : Marc Falchier

Premier assistant réalisateur : Mathieu Burlot •

Scriptes : Lucie Decoster & Séverine Siaut & Aurélie Platroz

Régisseur général : Cédric Borie • Chef opérateur du son : Christophe Penchenat

Chef décorateur : Michel Eric • Cheffe costumière : Priscillia Delsault

Cheffe maquilleuse : Nathalie Kowalski • Cheffe Coiffeuse : Solange Beauvineau

Chef électricien : Franck Magnien • Chef machiniste : Vivien Jouhannaud

Cheffe Monteuse : Nathalie Langlade

UNITÉ DE PROGRAMME

Anne Holmes

Diaporama photos

Bruno Wolkowitch (Julien Demarcy) • Constance Dolle (Elsa Moreau) • Virginie Hocq (Maud Perrin)

Bruno Wolkowitch (Julien Demarcy) • Virginie Hocq (Maud Perrin)

Virginie Hocq (Maud Perrin)

Simon Astier (Réalisateur) • Bruno Wolkowitch (Julien Demarcy)

Virginie Hocq (Maud Perrin) • Benjamin Penamaria (Aurélien Fleurot)

Virginie Hocq (Maud Perrin) • Constance Dolle (Elsa Moreau) • Bruno Wolkowitch (Julien Demarcy)

Antoine Ferey (Théo Lefèvre) • Virginie Hocq (Maud Perrin)

Daniel Russo (Capitaine Lefèvre) • Sophie Bouilloux (Hélène Lefèvre)

Bruno Wolkowitch (Julien Demarcy) • Jean-François Stévenin (Charles Sénéchal)

Daniel Russo (Capitaine Lefèvre) • Constance Dollé (Elsa Moreau)

Virginie Hocq (Maud Perrin) • Jean-François Stévenin (Charles Sénéchal)

Pause

Histoire & Légendes du Morvan

Pause

Les nourrices morvandelles

Au 19^e siècle, la réputation de nourrices des Morvandelles n'est plus à faire, au point que leurs services constituent une industrie, vitale pour la région très pauvre du Morvan.

Les "nourrices sur place" accueillent les enfants placés par l'Assistance Publique dans le Morvan. L’institution fournit le trousseau et verse une pension aux parents nourriciers. En 1880, la plus grande agence de placement de France est d'ailleurs installée à Château-Chinon et place près de 3 000 enfants par an. Plus de 30% des bébés ne survivent pas aux rudes conditions locales. Les autres sont élevés jusqu'à l'âge de treize ans, fin de l'école obligatoire.

Tout autre est la situation des "nourrices sur lieu". Ces dernières quittent leur famille et le Morvan pour se rendre à Paris, allaiter les nourrissons de la nouvelle bourgeoisie du Second Empire. Pour garantir la qualité de leur lait, elles sont copieusement nourries et bénéficient de nombreux avantages : voyages avec la famille, cadeaux, vêtements... À la fin du 19^esiècle, les nourrices morvandelles représentent plus de la moitié des nourrices de Paris, et sont payées le double des "nourrices sur place" restées au pays.

Les rituels des nourrices

Leur lait est leur richesse... Au 19^e siècle, nombreux sont les rituels qui ont la confiance des nourrices morvandelles pour avoir du bon lait en abondance.

La Fontaine Saint-Pierre située au pied du Mont Beuvray, voit défiler les nourrices depuis l'Antiquité. Sur place, elles se lavent les seins avant le jour, boivent l'eau et laissent des dons : épingles, ruban, pièce de monnaie, fromage, jarretière... Le rituel identique se répète dans les fontaines Sainte-Agathe de Corbigny, de Montbois, de Marzy, de Lanty et d'Onlay.

A Villapourçon les cloches sonnent les jours de mariage pour que l'épouse devienne une bonne "laitière". A Fours, les femmes enceintes assistent le 5 février à la messe de SainteAgathe et le 8 septembre à la messe de la Bonne-Dame. On ne lave ni ne file le jour de la Sainte-Agathe : filer ferait se brûler les enfants et laver les ferait se noyer, dit-on en Amognes et à Saint-Aubin, près de La Charité-sur-Loire.

Ous qu'est la boune Sainte Aigaithe ?

"Il y avait autrefois dans une chapelle de l'église de Moulins-Engilbert (Nièvre) une statue de Sainte Agathe qui avait, dit-on, la vertu de donner du lait aux nourrices lorsqu'elles en manquaient. Cette statue, un peu défraîchie, fut reléguée dans la crypte et remplacée par une neuve, qui avait sans doute le même pouvoir, mais qui n'inspirait pas la même confiance. Aussi les bonnes femmes demandaient-elles toujours à prier l'ancienne.

Un jour, une vieille femme, accompagnée de sa fille qui, faute de lait, ne pouvait nourrir son enfant, dit au sacristain : «Vous pourrins-t-il bin, moncieu nous enseigner ous qu'est la boune Sainte Aigaithe?» Le sacristain se fit un plaisir de leur indiquer la chapelle de la sainte.
«Oh! mais, moncieu, c'n'ost pais à c'tellai qu' j'ons affai, y ost ai sai grand'm'man!»

Le sacristain comprit et conduisit les bonnes femmes dans la crypte, où elles furent heureuses de retrouver leur protectrice, bien reconnaissable au sein coupé qu'elle tient dans sa main droite. Elles s'agenouillèrent à ses pieds et se mirent à marmonner une prière que leur avait apprise une commère. En partant, elles laissèrent, à titre d'offrande, trois œufs et deux sous. Le sacristain prit le tout et remercia à son tour Sainte Agathe de lui avoir procuré son déjeuner.

D'après un vieux manuscrit de Fourquemin (Archives de la Société Académique du Nivernais)

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