Agathe Koltès, commandant de police, traverse la France, de la Savoie à la Bretagne , pour y prendre ses fonctions et renouer le contact avec sa fille Mathilde Sirach, la toute jeune commissaire de Vannes. Après une rupture de près de quinze ans, les retrouvailles de la mère et de la fille sont orageuses.
Agathe Koltès (Philippine Leroy-Baulieu) par elle-même
Je suis Agathe Koltès, commandant de police. J’ai vingt-cinq ans d’expérience. Je débarque à Vannes pour retrouver ma fille, Mathilde Sirach, qui vient d’être nommée commissaire. Ma fille que j’ai peu et mal élevée parce que je n’ai pas été suffisamment présente. C’est mon frère et sa femme qui s’en sont occupés pendant que je courais les commissariats de France, en particulier celui de Grenoble. Je poursuis une histoire personnelle. Il y a cette tragédie qui me hante. Et quand je revois Mathilde, j’ai le cœur brisé de la voir très seule, seule et pleine de colère. Je vois qu’elle s’engage sur le même chemin que moi, tout en le niant. Je croyais la préserver en la tenant à distance, mais je n’ai fait que nourrir de la frustration et du ressentiment chez elle. Mais tant que je n’aurai pas moi-même réglé le problème, nous serons affectées toutes les deux.
Je la vois en souffrance et, en même temps, je perçois une grande volonté, un tempérament fort. Je vois aussi sa grande beauté, sa compétence, et j’ai très envie de l’aider à s’épanouir, à devenir une femme plus épanouie que moi. Elle a deux enfants dont j’aimerais me rapprocher, mais elle m’en empêche — mais je ne saurais perdre cette bataille (rires) ! Surtout, j’aimerais la voir heureuse, pourquoi pas avec un homme. Même si, pour l’instant, elle est en train de faire des choix un peu étranges — je lui suggère d’ailleurs d’aller voir ailleurs. Parce qu’à partir de maintenant, il va falloir que je lui transmette ce que j’ai de meilleur et non plus ce qu’il y a de plus négatif.
Série 2 x 52 min
Réalisation : Christian Bonnet
Scénario : Mélina Jochum et Frédéric Videau
Production : GMT, avec la participation de France Télévisions
Bonus
Dossier de presse "Femmes de caractère"
Mathilde Sirach (Hortense Gélinet) par elle-même
Je suis une jeune commissaire trentenaire, célibataire, mère de deux filles, mais très seule. J’ai été élevée par ma tante. Un jour, je vois ma mère, Agathe Koltès, débarquer après quinze ans d’absence, et il y a cette rage, cette grande colère qui monte en moi. Je refuse qu’elle vienne travailler avec moi dans mon commissariat, mais je n’ai pas le choix, alors je la colle aux affaires classées. Je refuse de la voir se mêler de mes affaires professionnelles et encore plus de ma vie privée, notamment de mes filles, qu’elle n’a rencontrées qu’une fois. J’ai néanmoins conscience des qualités de flic de ma mère, mais je n’ai surtout pas envie que le lien entre nous deux soit connu des équipes du commissariat où je viens d’être nommée, par peur d’être accusée de favoritisme, ce qui complique grandement le travail de tous au quotidien. Agathe Koltès étant une très bonne flic, elle se débrouille pour faire le lien entre une affaire classée sur laquelle je la fais travailler et l’enquête en cours. Je pense que j’ai très envie de lui ressembler, mais c’est un mélange de pression, d’admiration et de colère rentrée qui fait que je refuse de me l’avouer.
Leslie (Inès Melab) & Guy (Serge Riaboukine)
Philippine : Tout de suite, Agathe essaie de se constituer une équipe puisque sa commissaire de fille ne veut pas lui en attribuer. Elle voit bien que certaines personnes sont à l’écoute, à l’image de cette jeune stagiaire, Leslie (Inès Melab), pleine de bonne volonté, mais qui s’ennuie à faire les tâches administratives du commissariat. Il y a aussi Guy (Serge Riaboukine), un flic d’à peu près son âge qui a bien connu son père et reste cantonné au service des archives. Ce sont deux éléments qu’elle va utiliser dans un intérêt bien compris puisqu’ils étaient largement sous-employés… C’est aussi un trait de caractère intéressant et utile d’Agathe, ce flair qu’elle a pour capter les gens, déceler leur potentiel (moqueuse). C’est une affaire d’expérience, une qualité qui fait grandement défaut à sa fille…
Hortense : (légèrement accusatrice) En même temps, Agathe essaie aussi de les utiliser dans son bras de fer avec la commissaire, ce qui est source de tensions supplémentaires.
Philippine : (du tac au tac) Des équipes dont Mathilde ne se sert pas, tout de même…
Hortense : (sur la défensive) … dont elle ne se sert pas parce qu’elle vient d’être nommée, elle a moins d’expérience. Elle le ressent comme une provocation. C’est ce qui est dommage dans cette relation mère-fille : chaque fois qu’elles sont sur le point de se rapprocher, il y a toujours quelque chose pour faire échouer l’affaire. Ceci vient aussi du fait que Mathilde est souvent sur la défensive face à sa mère, sans cesse avec l’impression de se faire entuber.
Philippine : (sincère) Lorsque Agathe dit à sa fille qu’elle veut l’aider, c’est sincère, mais du fait de leur relation compliquée, elle agit par-derrière, ce qui renforce l’attitude suspicieuse de sa fille.
Capitaine Fontaine (Arnaud Binard)
40 ans, marié, deux filles en bas âge. C’est un capitaine ambitieux, grande gueule... et belle gueule. Forcément, il voit d’un mauvais œil l’arrivée d’Agathe Koltès, plus gradée et plus âgée que lui, qui pourrait bien lui ravir le poste de chef de groupe. Après un temps d’hésitation, la commissaire Sirach l’oblige à travailler en binôme avec celle qu’il considère comme sa rivale. Au-delà de cette rivalité, c’est la différence de style qui rend ses rapports avec Agathe électriques : son caractère impulsif et sanguin s’accorde mal avec la patience et la finesse d’Agathe. Il n’hésite pas à tutoyer les suspects ou à faire usage de la force lors des interrogatoires. Il n’en reste pas moins efficace... à sa manière… et séduisant. Mathilde dissimule mal son attirance pour ce petit rouleur de mécaniques...
Guy Wichniak (Serge Riaboukine)
58 ans, père et grand-père. Major de police, il a renoncé au terrain et à toute ambition personnelle, ce qui lui vaut d’être relégué sans ménagement aux archives par la commissaire Sirach, laissant place aux « jeunes valets de pied de la nouvelle police », comme il qualifie les Fontaine et consorts. Agathe repère vite ce personnage, toujours tiré à quatre épingles, amusant et sympathique. Ses joutes verbales avec le capitaine Fontaine sont mémorables et démontrent son sens de la repartie. Agathe secoue ce vieux flic dont la conception du métier rejoint la sienne et qui lui fera dès lors bénéficier de son réseau d’informateurs. Mémoire vivante du commissariat, il a fait ses premières armes à Rennes, trente ans auparavant et sous le commandement… d’Etienne Koltès, le père d’Agathe. C’est ce qui permet d’instaurer presque immédiatement une relation de confiance et de complicité toute particulière entre eux...
Leslie (Inès Melab)
23 ans, célibataire, vit en colocation avec une copine en attendant de pouvoir rejoindre son copain, brigadier à Valenciennes. Toute jeune gardien de la paix, elle ignore encore s’il s’agit pour elle d’une vocation, ni même si elle a les épaules assez solides pour ce métier. À l’inverse de Guy, c’est son manque d’expérience qui la confine aux tâches administratives (photocopies, allers-retours au greffe...). Tout comme avec son aîné du service des archives, Agathe va se charger de réveiller ses instincts de flic et d’éveiller ses compétences d’interrogatrice, pour une reprise du célèbre tandem « bon flic/flic méchant ». Alors qu’une relation quasi filiale s’installe avec Agathe, Leslie trouve peu à peu la confiance qui lui faisait défaut et l’expérience de terrain qui lui manquait pour devenir une vraie pro.