Alex Hugo

Au gré de ses pérégrinations et sous le charme des montagnes des Alpes, Alex Hugo fait une bien macabre découverte. Dans une maison isolée, un homme et une femme d’un certain âge sont enlacés dans un lit. Une lettre d’adieux posée sur la table dévoile les intentions du couple : en finir avec la vie car la femme était à un stade avancé d’une  maladie neurologique. Pour Angelo et Pascal, tout indique clairement un suicide, mais Alex est loin de partager leur avis. Sous l’œil incrédule de ses partenaires, Alex pointe des détails et parvient à les persuader que la mort de ce couple d’amoureux pourrait bien être un crime maquillé en suicide. Pourtant, ce couple – un guide de montagne connu et une ancienne infirmière dévouée à la retraite – était aimé et respecté de tous. Pour quelles raisons en vouloir à ces gens apparemment sans histoires et dont l’unique but était de s’installer en Argentine afin d’y passer leurs vieux jours ? En commençant son enquête, Alex ne sait pas qu’il va mettre le pied dans une sorte d’engrenage dont il ne ressortira pas indemne...

Tout en menant ses investigations, Alex fait une autre découverte et de taille. Son père, qu’il n’avait pas vu depuis très longtemps, refait surface et s’installe chez lui. Accueilli froidement – on n’efface pas des années d’absence en un claquement de doigts –, le père d’Alex ne s’en laisse pas conter par le caractère fougueux de son fils. Pourtant, de dramatiques interférences entre son enquête en cours et son histoire familiale vont amener Alex à revoir sa position.

Notre héros croyait fuir la violence urbaine de Marseille en s’exilant dans les verts pâturages alpins mais, dès son arrivée, les meurtres l’ont poursuivi. Car à la montagne comme à la ville, la violence rôde… Malgré tout, Alex tente de se protéger et de préserver la quiétude ambiante même si elle reste provisoire... Le réel surgit sans crier gare : par la présence de crimes d’une part mais aussi par les relations professionnelles d’Alex qui tranchent avec son environnement. Ainsi, les séquences parallèles – Alex à la montagne et le commissaire Dorval à la ville – illustrent bien les différences entre ces deux univers. Deux univers diamétralement opposés dans la forme mais qui se rejoignent dans le fond : la lutte contre le crime.

Mona Guerre