Vos photos, notre histoire

Plus que d’autres territoires — parce qu’ils ont souvent été soumis au vent violent de périodes troublées aux XIX^e et XX^e siècles —, les Outre-mer regorgent de témoignages de voyages, d’éloignements et de rapprochements, d’arrivées et de départs, de traces de la colonisation.

Les personnages de chaque documentaire sont, dans la plupart des cas, des individus oubliés par la postérité ; leur vie est pourtant riche, comme les souvenirs qu’ils ont laissés peuvent en témoigner. Journaux intimes, lettres et photographies participent à rendre plus accessible la mémoire. Si la grande histoire revit sous le prisme de ces anonymes, chaque film fait également appel à un corpus d’images d’archives qui permettent de situer le moment dans lequel évolue le personnage dont le destin est reconstitué. 

Résumés des épisodes

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25 - France - Celle qui a défié les codes physiques de la danse contemporaine
Danseuse et chorégraphe de premier plan, après avoir passé son enfance en Guadeloupe, Chantal Loïal arrive à l’âge de 8 ans dans l’Hexagone où elle découvre la danse africaine. Ce n’est que plus tard, avec les créations chorégraphiques de sa compagnie de danse contemporaine Difé Kako, qu’elle retourne à ses origines guadeloupéennes à travers les sonorités et les rythmes qui accompagnent son travail. Chantal Loïal revendique son identité créole et milite pour une chorégraphie métissée dans laquelle l’histoire des Antilles est mise en mouvement. Une histoire qui se raconte par le corps et par les gestes.

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26 - Guadeloupe - Celui qui revendique la part hindoue de son identité
Jocelyn Nagapin est le descendant d’une famille hindoue installée en Guadeloupe depuis la première vague d’émigration indienne aux Antilles au XIX^e siècle. Dans la famille Nagapin, on œuvre depuis des générations à transmettre l’héritage hindou pour le faire vivre dans la culture créole. Jocelyn a été initié par son grand-père, prêtre hindou que l’on connaissait sur l’île sous le nom créole de « Pé Nèg ». Jocelyn raconte en image une histoire de la migration de l’hindouisme vers les Antilles à travers sa propre histoire familiale.

[INÉDIT] Mardi 25 octobre
27 - Mayotte - Celui qui a dit non à l'indépendance
Younoussa Bamana est une personnalité de Mayotte. Fils de cultivateurs, il a eu la chance de pouvoir poursuivre ses études au lycée Gallieni à Madagascar. Alors que les indépendances soufflent en Afrique, le jeune homme préfère rester français comme la majorité des Mahorais qui redoutent le voisin comorien. Pendant plus de 50 ans, Younoussa Bamana se bat pour que Mayotte devienne un département Français. Il s'appuie sur les « chatouilleuses », un groupe de femmes déterminées qui embarrassent leurs adversaires politiques en les chatouillant. Le rire pour faire taire, ou pour faire fuir. Une arme pacifique et non létale. Younoussa Bamana meurt en 2006 sans pouvoir assister à l'évolution statutaire de son île devenue département d'Outre-mer en mars 2011.