Holy Lola

Pierre et sa femme Géraldine ne peuvent pas avoir d’enfant. Ils ont attendu onze ans avant de prendre la décision d’adopter. Leur désir d’enfant les entraîne dans un pays martyrisé par l’histoire : le Cambodge. Un véritable voyage initiatique, doublé d’une aventure éprouvante : ronde des orphelinats bondés, heures passées à côté d’enfants qui ne seront jamais les leurs, confrontation avec les autorités françaises et cambodgiennes, menaces de trafics, propositions d’intermédiaires douteux...

Sans oublier la méfiance et la jalousie, mais aussi l’entraide de la petite communauté des adoptants réunie par le hasard dans le même hôtel. De faux espoirs en désillusions, de remise en question en envie de renoncer, le couple devra, en attendant le coup de téléphone, qui changera sa vie, faire face à ses peurs. Pierre et Géraldine en sortiront à jamais transformés — et parents.

« Je ne crois pas que Bertrand ait fait un autre film où il a poussé à ce point cette limite infinitésimale entre réalité et fiction et orienté ainsi ses acteurs vers cet endroit improbable où ils ne savent plus eux-mêmes s’ils jouent ou s’ils ne jouent plus », expliquait Jacques Gamblin au moment de la sortie du film. Fidèle à son style, Bertrand Tavernier saisit en effet comme

personne des instants de vie, l’effervescence des rues de Phnom Penh et les regards des enfants. Mais aussi, toujours au plus près de ses personnages, les tourments, la tension et l’amour dans le couple incarné par Isabelle Carré et Jacques Gamblin, formidables de justesse.