Ce documentaire de Fabrice Bouackat nous donne à entendre les mots des « sans voix ». Confronté lors de déplacements professionnels aux Antilles et au Vietnam à deux catastrophes environnementales, l’auteur réalisateur a pris le parti de placer son propos au niveau de l’humain : ceux qui ont vu leur terre empoisonnée par l’homme, qui ont consommé la chlordécone et l’agent orange pendant des générations et continuent d’y faire face.
Le sujet est grave, les enjeux immenses. Plutôt que de se livrer à une approche scientifique et technique sur ces perturbateurs endocriniens produits par MOSANTO, C'est ma terre révèle à travers le regard d'Irène les dégâts humains induits par des années de déni et de tergiversations, aux Antilles et au Vietnam.
En vacances au Vietnam, Irène est interpellée par le désespoir de ses cousins maternels dont les terres sont contaminées depuis que les Américains y ont, pendant la guerre, déversé un terrible herbicide : "l’agent orange". Elle ne peut s’empêcher de faire le lien avec la Chlordécone, pesticide qui pollue, depuis la même époque, les terres de Martinique et de Guadeloupe où vit sa famille aujourd'hui.
Ce documentaire retrace la quête de vérité d’Irène ,au travers d’un parallèle entre ces deux désastres environnementaux sanitaires, économiques, socioculturels et surtout humains.
Au-delà de la beauté des paysages, un pesticide et un herbicide, deux perturbateurs endocriniens, prospèrent en souterrain, dans ces pays qui font partie d’elle. Après des années de déni et de tergiversations, elle veut croire que l’heure est au constat pour espérer un jour trouver des remèdes.
Documentaire
Écrit et Réalisé par Fabrice Bouckat
Coproduction France Télévisions/Martinique la 1ère, Riddim Production,
Durée 52 minutes
2018