Propagande day, le débarquement sur nos écrans

À la question d’un sondage IFOP : « Quelle est la nation qui a le plus contribué à la défaite de l’Allemagne nazie ? », la réponse donnait en 1945 la responsabilité à 57 % à l’URSS contre 20 % aux États-Unis. En 2004, la même question a été posée lors du 60^ème anniversaire du débarquement des forces alliées en Normandie. L’IFOP afficha une réponse strictement inverse à celle récoltée en 1945, soit 23 % pour l’URSS contre près de 54 % pour les États-Unis. Le résultat de ce sondage révèle une mutation de la mémoire collective dans la perception de l’Histoire. Ce changement est dû en grande partie à l’évolution du récit du débarquement de Normandie.

Depuis 1945, la télévision est devenue le média de masse le plus répandu. Sa capacité d’intrusion dans les foyers français en a fait le support le plus influent de la fabrication de la mémoire du débarquement.

S’appuyant sur les images d’archives, les analyses d’intervenants permettront de comprendre comment la perception du débarquement s’est transformée. Et à travers les diverses reconstitutions les images du dernier anniversaire, le 75ème, témoignent comment les festivités participent encore aujourd’hui, à une interprétation des faits historiques au détriment de certaines vérités, à l’heure où les témoins directs du débarquement et de la bataille de Normandie sont de moins en moins nombreux.

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