Temps fort sem.17
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Mayotte 1ère vous propose, à l'occasion de la commémoration de l'abolition de l'escavage, ce documentaire spécial "La contre histoire de la France Outre-mer : pour un morceau de sucre";
5ème épisode du documentaire intitulé "La contre histoire de la France Outre-Mer"
Le long récit de la France ultramarine débute avec des marins intrépides, des planteurs voraces et quatre millions d'hommes machines, tous noirs, tous esclaves.
L'impérialisme économique figure parmi les principaux leviers utilisés par la France durant le processus de colonisation. Une colonisation souvent basée sur la satisfaction de futilités, selon Xavier-Marie Bonnot et Dorothée Lachaud. Les deux réalisateurs utilisent ici l'exemple du sucre, «l'or blanc» de l'Ancien Régime, pour montrer comment quatre millions d'individus ont été mis en esclavage pour que d'autres puissent avoir un peu de douceur dans leur café."
Réalisation : Xavier-Marie Bonnot et Dorothée Lachaud
Ecriture : Xavier-Marie Bonnot et Dorothée Lachaud
Durée : 52 mn
Année de production : 2012
Production : Bonne Compagnie
Nombre d'épisodes : 5
Cette collection documentaire (5 x 52') raconte les vestiges d'un empire colonial avec ce qui fait la force des grands récits : une aventure humaine, épique et cruelle, toujours puissante, belle parfois, et qui a gardé le goût du sel et la douceur des horizons ultramarins. Trouver d'autres témoins, mêler aux voix des ultramarins des paroles venues d'horizons différents. Parce que l'Outremer français concerne la mondialité et que les "autres" qu'ils soient Américains ou Australiens, Haïtiens ou Africains l'observent différemment. Et cette différence n'en finit pas de nous étonner et de nous bousculer.
L'intention est de revisiter l'Outremer français de manière différente et proposer un regard documentaire de référence sur les DOM-TOM. Parce que l'histoire la plus lointaine dessine encore l'aujourd'hui des dernières miettes de ce que fut l'Empire colonial de la France. Ce qui reste de son orgueil mais aussi de sa part d'ombre.Une grève en Guadeloupe tourne à l'émeute. Un simple accident de la route entre un blanc et un noir, place de la Savane à Fort-de-France, enflamme la Martinique. Un musulman de la vallée des Arabes, en Nouvelle-Calédonie, se tourne vers l'Ouest pour regarder la Mecque. Mahomet en terre kanake ! L'Outremer français semble vivre son passé au quotidien. Il le vit à fleur de peau, quand le racisme et le souvenir de l'esclavage pourrissent les rapports sociaux aux Antilles. Il le vit dans les entrailles de l'histoire, quand les descendants des forçats kabyles nous parlent d'une immense entreprise de déportation, le bagne. L'histoire de l'Outremer français est souvent filmée sur le mode de la repentance ; un scénario en noir et blanc qui oublie les zones grises. C'est pourtant hors des contrastes faciles que l'histoire se fait humaine.
Les 4 autres épisodes
Nos ancêtres les gaulois (épisode 1/5)
Au milieu du 19ème, la France devient un Etat nation. Il lui faut un mythe fondateur. Quelque chose qui disent aux Bretons, Auvergnats ou Provençaux, voilà qui tu es. Ce sera Vercingétorix, l'ancêtre héroïque, et ses compagnons les Gaulois. On supprime les langues régionales et on impose un modèle, l'école de la République. Et cette "mission civilisatrice" va s'exporter dans tout l'empire français grâce à une institution, l'école, et une langue, le français. De la Réunion à la Guyane en passant les Antilles ou le Pacifique, Nos ancêtres les Gaulois ont colonisé les esprits.
La loi du plus fort (épisode 2/5)
Dans les îles d'esclavage, une société différente a vu le jour. Sans mythes, sans vraies racines, elle est sans doute la plus postmoderne de toutes… Trois grands textes disent cette évolution hors normes. Le Code noir qui règle la société plantationnaire. Le Discours sur le colonialisme d'Aimé Césaire, cri de nègre marron. Puis le Tout-Monde d'Édouard Glissant, penseur de la créolité… Trois textes qui disent comment le statut de l'homme noir a évolué, cet homme d'Afrique que la loi du plus fort n'a jamais anéanti.
La position des missionnaires (épisode 3/5)
Deux hommes, deux prêtres, incarnent à eux seuls la présence de l'Eglise Outre-mer. Deux figures contrastées : le Père Chanel, missionnaire dans le Pacifique, tué à coups de hache par le Roi de Futuna. Le Père Labat, missionnaire dominicain, propriétaire d'esclaves, fabricant d'alcool et auteur d'un certain nombre de turpitudes coloniales. Le premier est resté un véritable martyre du Christ, le second préfigure ce qui ne tardera pas à devenir une institution : le clergé colonial. Deux visages d'une même Église qui a marqué à jamais les sociétés de l'Outre-mer.
Les forçats du Pacifique (épisode 4/5)
La mémoire du bagne n'a retenu que le récit cruel d'Albert Londres, les destins tragiques de Dreyfus et de Seznec. Des chroniques bagnardes qui éclipsent l'autre grande réalité de la colonie pénitentiaire : son empreinte profonde sur la société. En Nouvelle-Calédonie, le destin des forçats a façonné toute une île. Les descendants des transportés n'ont plus honte de leurs anciens et s'approprient l'héritage de la "grande punition" car c'est leur identité. Un cas unique dans l'Histoire…Une histoire inédite.