THALASSA

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Méditerranée, enquête sur une mer en danger
Magazine - Inédit - Vendredi 2 septemre à 20.55

Méditerranée, enquête sur une mer en danger ! Les Romains la surnommaient Mare Nostrum, « notre mer ». Aujourd’hui, la Méditerranée occupe toujours une place à part sur la planète bleue. Alors qu’elle ne représente que 0,7 % de la surface des océans, elle abrite près de 18 % de la diversité biologique marine mondiale. Mais, avec vingt-trois États riverains et près de 500 millions d’habitants, le Bassin méditerranéen, quasi fermé, est aussi un espace maritime menacé et même en danger. « La Grande Bleue » mérite plus que jamais notre attention. 

 

 

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Cette saison, Thalassa s’oriente vers plus d’enquêtes, plus d’événements, réalisés par l'équipe de Thalassa. L’émission se positionne davantage sur les grands enjeux de la planète. Première enquête sur la Méditerranée en danger. 

110 min. Mensuel
Préparé par la rédaction et présenté par Georges Pernoud

 

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Un pipeline qui parcourt près de 50 kilomètres sur le domaine public avant de plonger dans la Méditerranée, au large de Cassis, au cœur du parc national des Calanques. Depuis cinquante ans, il déverse des boues rouges à 320 mètres de profondeur, juste à l’entrée du canyon de Cassidaigne. Ce sont des résidus de bauxite qui proviennent de l’usine d’alumine Alteo de Gardanne (Bouches-du-Rhône).
Plus de 30 millions de tonnes tapissent aujourd’hui les fonds marins de la fosse et, selon une étude longtemps maintenue sous embargo, ceux-ci sont hautement toxiques pour la vie sous-marine et pour l’exposition alimentaire des citoyens. Pourtant, si le rejet des résidus solides est interdit depuis le 1er janvier 2016, les services de l’État continuent à accorder à Alteo l’autorisation de rejeter en mer ces effluents sous forme liquide. Pour les protecteurs de l’environnement, il s’agit d’un nouveau permis de polluer accordé à l’exploitant. Une décision essentiellement motivée par des intérêts financiers considérables et un chantage à l’emploi inacceptable. Avec l’alumine, 1 500 emplois sont en jeu dans la région.
Pendant six mois, Sophie Bontemps et Nedjma Berder ont enquêté sur cette pollution hors norme, menant leurs propres analyses indépendantes, et filmant à l’aide de robots sous-marins les rejets en grande profondeur. Le constat est édifiant…

Un reportage de Sophie Bontemps et Nedjma Berder

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C’est un envahisseur, un vrai. Né il y a une cinquantaine d’années avec la société de consommation, le plastique s’est lentement mais sûrement emparé des villes, il a gagné les plages, colonisé les mers du globe. « La Grande Bleue » figure, bien sûr, au nombre de ses conquêtes. Mer pratiquement fermée, extrêmement touristique, la Méditerranée est la mer la plus polluée au monde. Le plastique est partout : il tue les animaux marins, passe dans la chaîne alimentaire, et finit dans nos assiettes sous forme de microparticules ! Face à cette invasion insidieuse, chacun s’emploie, tout autour de la Méditerranée, à trouver des solutions.
Chaque été, à Marseille, le centre Léo-Lagrange fait plonger des jeunes gens pour nettoyer les fonds : leur verdict est sans appel ! Un travail de Sisyphe dont le principal mérite est d’inculquer un nouveau comportement aux jeunes générations. Bouteilles, emballages, tubes de crème solaire…, en moyenne, ce sont plus de deux tonnes de déchets sauvages par kilomètre de plage qui sont collectées chaque été sur notre littoral.
Au large de Valence, en Espagne, 180 pêcheurs professionnels affichent concrètement leur engagement écologique pour l’avenir de leurs enfants. Ce mouvement vertueux, on le doit à l’origine à un entrepreneur madrilène : Javier Goyeneche, fondateur d’ECOALF, qui fabrique des vêtements et des accessoires à partir de matières recyclées, au premier rang desquelles se trouve le plastique repêché en mer. Le succès est au rendez-vous et interpelle aujourd’hui le monde de la mode…

Un reportage de Ramon Gutierrez et Stephan Poulle

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Alors, avec toutes ces menaces qui pèsent sur la Méditerranée, comment la protéger ?
Tout autour du bassin méditerranéen, les bonnes volontés ne manquent pas. De Port-Vendres au Cap d’Agde, de Naples à Gökova en Turquie, elles sont le reflet d’une prise de conscience qui émerge enfin !  
Faut-il, pour la sauver, la transformer en sanctuaire, la mettre sous cloche, ou bien peut-on encore trouver des compromis ? Les amoureux de la Méditerranée se battent aujourd’hui pour que la formidable biodiversité de cette mer, l’une des plus riches au monde, ne disparaisse pas...

Un reportage d’Antoine Mora 

 

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