Parce qu’on connaît (presque) tous les films animés de Hayao Myazaki, mais moins ceux d’autres réalisateurs japonais, voici une liste non exhaustive que France TV vous propose pour aller plus loin dans votre culture cinématographique japonaise.
Une poésie émane toujours des films d’animation japonais, entre paysage provincial et cité urbaine. Que ceux-ci traitent de la problématique adolescente en milieu scolaire ou de phénomène de société, on est émerveillés par l’humanité des personnages, et le vaste spectre d’émotions qu’elle suscite en nous.
Silent Voice (2018) est un joyau de l’animation japonaise. Film adapté du manga éponyme, Naoko Yamada nous offre 2 heures et 10 minutes de film au récit subtil, sur des thèmes forts et sérieux, que sont le harcèlement scolaire et l’acceptation du handicap — ici de la surdité. Il est question d’une histoire d’amour, sans clichés, de deux héros torturés par la difficulté à exprimer leurs sentiments. (Déconseillé aux moins de 12 ans)
Par le père de Ghost in the Shell — Hiroyuki Okiura —, et sur un thème un peu politique, Jin Roh, la brigade des loups (1999) raconte l’histoire d’une femme rêvant d’amour et d’un homme destiné à vivre comme une bête. Dans un Tokyo uchronique des années 50, un acte terroriste sème le chaos, et plonge la ville et les spectateurs dans une atmosphère inquiétante, irisée de rouges, comme autant de reflets de l’oppression. Un film bouleversant et grandiose à la fois, malgré la noirceur du scénario. (Déconseillé aux moins de 12 ans)
En 2004, Makoto Shinkai, réalisateur acclamé de Your Name (deuxième plus gros succès au box-office japonais derrière Le Voyage de Chihiro), sort La tour au-delà des nuages (2004). Ce dernier porte en lui toutes ses obsessions futures, de la connexion entre deux êtres à la puissance de nos rêves. Dans ce film d’animation, on jongle entre scènes passées et présentes et, parfois, entre réel et rêves. Le rythme lent fait subsister les mystères des sauts dans le temps, laissant ainsi à l’imagination du téléspectateur la liberté de les interpréter.
Personne ne voit ni ne vit le monde de la même façon, mais cela nous empêche-t-il de cohabiter ? Dans Patema et le monde inversé (2013), on entre dans l’univers fantastique d’une terre séparée en deux mondes, qui ignorent tout l’un de l’autre. La rencontre de ces deux mondes, grâce à deux adolescents dont les caractères sont aux antipodes, va défier les lois de la gravité.
Avec poésie, et sur fond de musique entraînante, Hana et Alice mènent l'enquête fait le juste portrait de l'amitié adolescente. Deux jeunes filles se retrouvent unies autour d'un même mystère : une certaine affaire Judas. On y remarque une animation très proche de la prise de vue réelle, grâce au procédé de la rotoscopie.
Jun, la voix du cœur (2015) est une perle de l'animation, aux décors magnifiques, riche de détails. Le premier protagoniste est une petite fille dont les mots ont été scellés, lorsqu'elle était enfant, par une fée. Seulement, un projet de comédie musicale dont elle doit tenir le premier rôle nécessite qu'elle donne de la voix... Au fil de l'histoire, on suit quatre personnages liés par un mal commun : la difficulté plus ou moins profonde à exprimer ce qu'ils ressentent. Le film finit sur une note très émouvante, aussi libératrice pour les personnages que pour le spectateur.
À l’instar du célèbre Ponyo sur la falaise (2008) qui relatait déjà la rencontre entre un petit garçon et une créature des mers, Lou et l’île aux sirènes (2017) conte l’histoire de la rencontre entre un garçon sans amis et une sirène en quête d’amitié, réunis par la musique. Un film joyeusement psychédélique qui vous donnera envie de danser.
« Armé d’un cœur ailé, l’homme peut voler », une citation tirée du film d’animation Hirune hime, Rêves éveillés (2017), et qui en résume bien le propos. Le réalisateur Kenji Kamiyama nous raconte une émouvante histoire familiale, avec une virtuosité étourdissante. Du rêve à la réalité, deux mondes coexistent et la princesse du pays de Heartland semble en avoir conscience.
Dans un recoin de ce monde (2019) est un film sombre sur le quotidien d’une famille sous les bombes à Hiroshima pendant la Seconde Guerre mondiale. Cela lui vaut d’être un film dur, mais éclairant. Malgré la douleur, la jeune Suzu refuse d’altérer son amour pour la vie, jusqu’à ce que les bombardements dévastent sa ville, et avec son quotidien…