Asexuels, où se situent-ils dans une société hypersexualisée ?

Est-ce révolutionnaire aujourd’hui d’affirmer publiquement que l’on n’a pas de désir sexuel ? 

Alors que 50 ans de révolution sexuelle ont libéré la parole et les pratiques, une nouvelle génération d’hommes et de femmes réclament le droit de ne pas avoir de désir sexuel sans jugement ni compassion. La réalisatrice les a suivis durant plus d’un an. Elle a voulu montrer que loin de nos imaginaires, ne pas avoir de désir sexuel n’était ni une maladie, ni une défaillance, encore moins un obstacle à une vie amoureuse. Chacune et chacun a été d’une grande sincérité quant à ce vécu intime, qui bien souvent les met en décalage avec le monde. « NO SEX » est un moment dans leur parcours, qui laisse entrevoir des vies possibles, loin de la norme. Puisque l’époque et la société donnent à chacun la possibilité de proclamer sa singularité, les asexuels ont toute leur place dans ce mouvement où chacun cherche à inventer sa vie, plus ou moins conformément avec les modèles préexistants.

Dans une société hypersexualisée dire que l’on n’aime pas le sexe est l’ultime tabou. Nos protagonistes lèvent le tabou. Ni chastes, ni malades, les asexuels se mettent au grand jour.

Hervé dévoile son absence totale de désir sexuel. Il exprime notamment son manque total de besoin d'affection dans un couple. Pour lui, le mot couple ne veut rien dire. Ce dernier se pose la question de la norme et choisit de s’en affranchir. Mais ça ne va pas de soi ! Rédigeant un livre, il fait vivre son protagoniste à travers son histoire. Ambitieux, il aimerait que son livre soit une porte d'entrée à l'information concernant les asexuels. 

Mélissa affronte le regard des autres et proclame le droit d’être séduisante sans intentions sexuelles.  Rencontrés sur le tournage, l'amour de Mélissa et Mickaël s’épanouit. Pour elle, "l'amour passe avant la sexualité". Elle met de côté son désintérêt de la sexualité, et entame une nouvelle vie avec son fiancé, Mickaël. 

Mahé n'est plus intéressée par les relations romantiques. Déçue par ses dernières histoires elle exprime "ne plus avoir l'énergie" et que sa tranquillité émotionnelle n'a pas de prix. Engagée dans sa cause, cette dernière écrit dans un magazine féministe. L’équipe est regroupée. A l’époque Metoo, les filles d’aujourd’hui sont-elles libres de leur corps et de leur désir ? 
Mahé va jusqu’au bout de sa vie solitaire : un chemin de liberté s’ouvre grand devant elle. 

Jérémy reprend le fil de sa vie amoureuse chaotique qui l’a menée à Kevin. Entre Jérémy et Kevin, l’absence de vie sexuelle devient, chaque jour, plus difficile à vivre. Ce dernier se questionne chaque jour un petit plus sur le fait "de ne pas être comme tout le monde". D'un accord commun, il décide d'arrêter cette relation avant que le pire n'arrive. Jeremy, triste, décide de consulter des professionels afin de se comprendre mieux.  

Letty et Pauline avancent dans la vie, main dans la main. Depuis quand ont-elles pris conscience de leur décalage ? Letty revient sur un passé douloureux, avant l’affirmation d’elle-même. Les corps se rapprochent et l’intimité grandit au sein du couple formé par Letty et Pauline. Le monde change et les droits évoluent. Pour les asexuels le chemin est encore long vers la reconnaissance. Letty et Pauline veulent un enfant. Letty fait un premier pas vers la PMA

De son côté Virginie, à visage masqué, parle avec la plus grande pudeur de son intimité de femme mariée et amoureuse, pourtant elle est depuis toujours asexuelle. C’est une autre génération. 

LIEN VIDEO : https://www.france.tv/slash/no-sex/2916209-episode-1.html