les lauréats

Dans le cadre de son offensive culture, France Télévisions a lancé en juin une grande opération  inédite autour du livre :  #MonLivreDeLété.

Valoriser la littérature et les auteurs, ainsi qu’encourager ses publics à retourner en librairies était un engagement d’utilité publique pour France Télévisions, mis en œuvre en étroite concertation avec les acteurs du monde du livre.

Ce samedi, les 5 lauréats ont été annoncés dans le journal de 20h de Laurent Delahousse. 

#MonLivreDeLété : les lauréats des prix France Télévisions

Prix France Télévisions - Roman

« Lettre d'amour sans le dire », Amanda Sthers - Grasset

Prix France Télévisions - Essai

« Histoire mondiale du bonheur » François Durpaire »- Editions cherche midi

Prix France Télévisions - BD

« À la recherche du temps perdu T07 - Autour de Madame Swann - Première partie » de Stéphane Heuet – Editions Delcourt

Prix France Télévisions - Album Jeunesse

 « 6 histoires de Mirabelle & Viandojus » de Christine Roussey - La Martinière jeunesse 

Prix France Télévisions - Roman Jeunesse

« Alma, le vent se lève » de Timothée de Fombelle – Gallimard Jeunesse 

#MonLivreDeLété : découvrez la critique de la grande jurée 2020 

Pour rappel, en juin, les Français ont pu participer au concours du meilleur juré littéraire de France.  Pour cela, ils devaient envoyer leur critique à France Télévisions. 
 Après délibération, c'est Sandra GARDE qui a remporté ce prix inédit. 
 Elle aura la chance de rencontrer Amanda Sthers dans les prochains mois. 

Retrouvez ci-dessous sa critique de Lettre d'amour sans le dire : 

« Lisez, appréciez ce court récit cet été. Pour paraphraser l'auteur...cette histoire qui tient dans le creux d'une main mais dit tout d'une vie... A la faveur d'une nuit de canicule où le sommeil vous échappe, à la terrasse d'un café enfin retrouvé, sur la plage où vous oublierez les corps trop présents, trop déshabillés...Découvrez cette belle histoire d'amour sensuel et pudique. Deux petites heures peut-être suffiront et vous voudrez ralentir la lecture pour apprécier le style sobre et délicat, ourlé de belles trouvailles poétiques, ponctué de quelques mots japonais qui ne se traduisent que par des périphrases et vous donneront envie comme à Alice, l'auteur de cette lettre, de vous initier à la langue, à la culture nippones. Alice n'est pas un personnage romanesque flamboyant. Bien mieux, Alice devient. Au seuil de la cinquantaine, elle est une femme empêchée, contrainte, enfermée dans son corps. Elle subit sa vie plus qu'elle ne la dirige, oublieuse de ses désirs, de ses envies. Avec pudeur, elle dévoile le gris, le terne de sa vie, ses renoncements mais aussi son corps malmené, humilié, brisé... Son métier, sa passion, transmettre son goût pour les lettres, elle ne l'exerce plus. Docile, à la demande de sa fille, elle a rejoint Paris, quitté son poste d'enseignante, finissant de se transformer en "noppera-bô", en fantôme sans visage... Ne lui reste comme seule joie, comme échappatoire, que la lecture. Mais un jour, dans un salon de thé, à la faveur d'un quiproquo, elle prend la place d'une autre pour un massage shiatsu et rencontre Akifumi. Alice découvre des gestes bienveillants, doux, le soin -car il s'agit bien de soin- la révèle, l'interroge. Alors Alice décide, agit, réveille son destin. Pendant un an, elle viendra régulièrement se déplier, se déployer, prendre chair, consistance au contact de cet homme dont elle sait si peu. Pour lui, pour le comprendre, pour elle, elle prend des cours de japonais, découvre la culture nippone. Elle reprend vie et des couleurs. Elle affronte ses démons, ses blessures et se nourrit à nouveau de beauté et de rêve. Elle comprend combien cet homme est devenu important, nécessaire. Elle s'abandonne et le désire. Elle comprend qu'elle est une femme à nouveau, l'a-t-elle déjà été pleinement? Il est temps de lui parler. Il est reparti chez lui, à Miyazaki. Le vent se lève... Alors Alice écrit cette lettre d'amour, un amour qui ne s'est pas dit, qui ne s'est pas incarné. C'est encore plus vibrant de sensualité et de lumière. C'est la lettre pudique et impudique d'une femme comblée de découvrir la douceur et la possibilité d'un bonheur. Elle nous livre son histoire, elle lui raconte leur histoire d'amour qui n'existe pas, elle invente pour lui le récit de leur amour à éclore. Elle ne lui dit pas combien... Rêvez la suite, écrivez des lettres d'amour, teintez votre été de cette délicatesse amoureuse... Lisez Amanda Sthers, sa lettre d'amour sans le dire. »

Cet été sur France Télévisions,

la culture se voit, se vit et se partage avec tous !