Of Men and War

SYNOPSIS : 

Ils s’appellent Justin, Kacy, Brooks ou Steve. Ils sont revenus de guerres lointaines en Irak ou en Afghanistan. Pourtant, comme pour l’Ulysse de l’Odyssée, le retour au pays est une longue et douloureuse errance. Partis combattre sous le drapeau américain, les douze guerriers de Of Men and War [Des hommes et de la guerre] sont rentrés du front sains et saufs, mais l’esprit en morceaux, consumés de colère, hantés par les réminiscences du champ de bataille.

Leur quotidien s’est peuplé d’ombres et de fantômes, la menace semblant encore rôder partout. Femmes, enfants et parents ne les ont plus reconnus, les regardant impuissants se débattre contre d’invisibles démons.

Vient le jour où ils emménagent pour des mois dans l’institution créée par un thérapeute pionnier dans la prise en charge des traumatismes de guerre – lui-même vétéran du Vietnam. Ils vont y tenter ensemble de mettre peu à peu des mots sur l’indicible en composant une histoire individuelle et collective afin de se réconcilier avec eux-mêmes, leur passé et leur famille. 

NOTE D'INTENTION : 

Pendant cinq ans, le cinéaste Laurent Bécue-Renard a suivi dans leur intimité douze jeunes soldats américains de retour du front. Quatorze mois durant, il a partagé leur quotidien dans un centre de prise en charge pour anciens combattants, avant de les accompagner pendant les quatre années suivantes au sein de leur vie de famille.

Of Men and War a été tourné essentiellement au Pathway Home, le centre fondé en Californie par le thérapeute Fred Gusman. L. Bécue-Renard y a d’abord passé cinq mois en immersion, sans camera, afin de se fondre dans l’univers des patients et de l’équipe thérapeutique. Ce n’est qu’après cette période d’observation qu’il a pu filmer, neuf mois durant, tous les aspects de la vie des résidents, y compris et surtout leurs intenses séances de thérapie individuelle et collective.

Le processus thérapeutique permet aux soldats d’élaborer enfin un récit signifiant de ce qu’ils ont fait, vu et subi pendant leur séjour au front, et de comprendre comment cette expérience a façonné ce qu’ils sont devenus. Devant l’objectif, ces hommes content ainsi pour la première fois cette guerre qui s’est insinuée en eux. Et même si leurs traumatismes ne pourront jamais être guéris ni oubliés, une fois travaillés et exprimés, ils laissent pourtant place à une possible reconstruction. La souffrance s’estompe doucement, et la vie reprend.

Incorporée au travail thérapeutique depuis le premier jour, la caméra joue un rôle non négligeable dans ce processus. Les patients finissent par percevoir leur thérapie filmée dans un espoir de résilience. En leur permettant d’inventer pour eux-mêmes comme pour autrui un récit de leur expérience traumatique qui fasse sens au-delà du groupe de thérapie, ils peuvent aussi lui donner une portée plus large et sensibiliser le monde des civils aux tourments qui sont le lot de tous les soldats – du présent comme du passé –, y compris des années après la fin des combats.

25 NUANCES DE DOC

France 2 est fière de proposer pour une deuxième saison l'espace documentaires : « 25 nuances de doc » ! Ce rendez-vous propose chaque mardi des films uniques, français, européens ou d’ailleurs, des films inédits ou des grands classiques. Son ambition est de célébrer le cinéma documentaire, avec des œuvres singulières et fortes, pour donner à voir un monde tout en nuances.