Julien et sa femme Aurélie, sont tous les deux jeunes bergers dans le décor idyllique du Col de l’Izoard. Ils sont à la tête d'un troupeau de 1600 brebis qu'ils conduisent d’un alpage à l’autre pendant la transhumance.
Laurent a rencontré Julien et sa femme Aurélie, tous deux jeunes bergers, dans le décor idyllique du Col de l’Izoard dans les Hautes Alpes.
Ce jour-là, ils s’apprêtaient à emmener leur troupeau de 1600 brebis d’un alpage à l’autre : c’est la transhumance.
Julien est un jeune berger passionné par son métier. Bien loin des clichés concernant sa profession : il l’a choisie par amour de la montagne, des pentes de ce col célèbre où il a passé une bonne partie de sa vie, et parce que conduire un troupeau, prendre soin de ses bêtes, a toujours été pour lui l’essence même de cette activité.
Aurélie, sa femme, est bergère aussi. Il l’a rencontrée un jour d’orage, en alpage, alors qu’ils s’abritaient dans la même cabane pour échapper à la pluie. Les éclairs zébrant le ciel de l’Izoard auront aussi scellé leur coup de foudre, si bien que quelques mois plus tard, ils se mariaient. Fidèles à leur passion, le mariage a été célébré en plein alpage, au milieu des moutons !
La vie de berger n’est pas un long fleuve tranquille…
Si la carte postale est bucolique, la réalité quotidienne partagée lors de ce tournage est toute autre. Conduire, surveiller et soigner 1600 bêtes est une activité à plein temps, quel que soit le temps, justement. Et ils ne sont pas trop de deux pour veiller sur leurs protégées.
Ils travaillent ensemble, mais ne passent pas leur journée ensemble. L’un est sur la crête, talkie-walkie en main, pour prendre de la hauteur et anticiper les dangers. L’autre est à la cabane, prépare l’enclos pour accueillir les bêtes le soir, ou se rend près du troupeau, à cheval, afin de le rassembler, ou de l’amener vers une herbe plus verte.
La nuit, les chiens aboient lorsque qu’un danger approche, un animal sauvage, ou même le loup. Aurélie et Julien se réveillent, observent, rassurent les bêtes devenues nerveuses, puis se recouchent. Et souvent, plusieurs fois par nuit.
Ailleurs, l’herbe sera plus verte
Le lendemain, aux premières lueurs du jour, ils repartiront, cette fois vers un autre alpage, où l’herbe sera meilleure, et prendront avec eux leurs chiens, leurs chevaux, et même le chat. Puis, tout recommencera. Deux mois plus tard, vers le dernier alpage, le plus éloigné, avant de redescendre passer l’hiver bien au chaud dans la vallée.
L’alpage, c’est à la fois l’impermanence des choses, la marche vers un «ailleurs» plus prometteur, et leur immuable continuité. Le cadre montagnard, lui, ne change pas, il est rassurant, brut, parfois sauvage, mais toujours là. La transhumance nous ramène un instant à nos lointaines origines, lorsqu’il fallait toujours avancer pour trouver de quoi vivre, plutôt que d’attendre la livraison d’un colis ou de se rendre au supermarché…
Ainsi va la vie dans les alpages de l’Izoard. Partager ces moments simples fût pour Laurent l’occasion d’une véritable déconnexion, ça fait un bien fou, malgré le travail incessant, le stress et la responsabilité de leurs 1600 brebis.
Une émission présentée par
Laurent Guillaume
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