SPÉCIAL HAÏTI

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L’argent de la reconstruction s’est évaporé dans des projets douteux. Plus de 30.000 sinistrés croupissent encore dans des camps selon les chiffres de l’Office international des migrations….

10 ans après le goudou-goudou, comme on nomme le séisme en Haïti, le bilan de la reconstruction est mitigé. Les bâtiments publics ne sont toujours pas rebâtis, pas même le flamboyant Palais National ni la Cathédrale…

Les habitants ont reconstruit eux-mêmes leurs habitats, mais dans quelles conditions ? A la hâte selon des experts en ingénierie ou en architecture, sans qu'il y ait de réels contrôles de la part des autorités.

Beaucoup de sinistrés ont quitté les camps et sont repartis à l’assaut des collines. Là-bas, les tentes ont cédé la place à un habitat précaire et à une explosion des bidonvilles. Une urbanisation sauvage et  anarchique bien plus dense qu’avant la catastrophe, laissant craindre de nouveaux drames en cas de fortes pluies ou de séisme.

Dans ces nouveaux quartiers précaires, misère et  délinquance se développent. L’heure est aux frustrations et aux revendications de toutes sortes pour cette population livrée à elle-même, qui lutte pour se loger et survivre.